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AMPHI FESTIVAL | Cologne, Allemagne
24-25.07.10
Premier caca à l’hôtel, découverte de Cologne, corsets enfilés, nous sommes parés pour la fête. Organisé par le magazine Orkus, ponte de l’electrodark à la teutone, l’Amphi Fest accueille depuis cinq ans les incontournables du boum boum plus ou moins sombre. Une fois pénétré le Tanzbrunnen, complexe regroupant une scène en plein air et une indoors, un espace Bratwurst et divers stands de merchandising, on peine à choisir : s’agit-il d’un festival gothique qui se déroule en Allemagne ou d’un festival allemand qui se trouve être gothique ? Car contrairement au WGT et à sa faune très internationale, l’Amphi fait dans le cent pour cent germanique. Au-delà des clichés (qui se confirment souvent), les faits ne trompent pas : les freaks (vampires, Morticia, cyber, punk et autres) parlent en grande majorité la langue de Goethe et en termes de nourriture, seul un estomac allemand peut s’y retrouver : Bratwurst, Kartoffelsalat, Kebab et un stand fruit déserté. On reconnaît aussi le festival teuton à son organisation minutieuse : jusque dans les marges les plus extrêmes, le germain reste carré, propre, poli et mesuré. Mais enfin, c’est bien la programmation qui confirme qu’on se situe au pays de l’Oktober Fest : les groupes sont majoritairement allemands, répartis sur le spectre allant de l’electro EBM au Rammstein-metal. À peine arrivés donc, nous débarquons sur les lieux du spectacle. Nous faisons connaissance avec les röstis-compote de pomme au son de Welle:Erdball, sympathique formation à l’esthétique kitsch aux forts relents new wave. 'Ich bin aus Plastik, ich bin kalt', crie une poupée synthétique. Plus tard dans la soirée, c’est Funker Vogt qui monte sur scène et qu’on se le dise, rien de bien méchant chez ces Allemands. Ils font du Scooter assombri, semblable au tubesque 'Logical Song', le blond platine en moins. Et dans le public, ce sont les mêmes body builders amateurs de tuning qui scandent les refrains. Pas le summum de la subversion, mais un bon moment de move your (german) ass. En tête d’affiche du premier jour, And One ponctue la soirée. On prend la même recette, de l’electro légère et dansante pas particulièrement sombre. Machine à tube un peu fatiguée, le groupe a délivré un show mou et minimaliste, façon j’appuie sur play et je laisse faire. On n’en demandait pas beaucoup mais quand même, on aurait aimé sentir plus de boum boum dans nos cages thoraciques. Dodo pour les unes, party jusqu’au bout de la nuit pour les autres.… Et oh surprise, on a même entendu du Scooter sur le dancefloor.
‘On dit pas c’est nul, on dit j’aime pas’. Une phrase souvent rabâchée par les fans qui, pas moins obtus que ceux qu’ils dénoncent, s’érigent en fiers défenseurs de la merde. Leave’s Eyes, c’est nul et j’aime pas, mais j’ai quand même essayé d’écouter. La voix ‘façon opéra’ de la chanteuse sonnait juste, la dégoulinade de notes bien en place. Monsieur le chanteur ‘responsable de la voix death’ ondulait correctement du cheveu, pour un ensemble visuel et musical efficace. Une performance réussie, dans un genre qui a dépassé toutes les limites acceptables du kitsch. Avec Combichrist, on passe au bourrinage en mode américain : electro-indus agressive et musclée. Le beat se durcit (exit Scooter), deux batteries renforcent les samples et on sent le projet pensé pour faire mal. Les kids munis de la panoplie du parfait cyber (tubes en plastiques fluos, masques sur le visage, lunettes d’aviateurs, pantalons amples et accessoires ‘industriels’) forment des cercles et entament des danses frénétiques. Pêchu et rentre-dedans, Combichrist incarne une tendance toujours plus appréciée : celle de la techno revue à la sauce sombre. Retour à l'intérieur pour Frontline Assembly, malgré un excellent set le son beaucoup trop fort gâche le show enragé de Bill Leeb et de sa petite équipe, dommage car le nouvel album est vraiment excellent, à revoir en headliner. Enfin c'est à VNV Nation qu’échoit l'honneur de clôturer la grande scène avec une prestation en demi-teinte malgré une set-list excellente. Ronan a l'air un peu fatigué (conséquences de son set dj de la veille ?) et peu en voix. On se réjouit de les retrouver au Volkshaus en septembre. Derniers moments du festival, la fête bat son plein dans la salle dancefloor. Et devinez-quoi ! Nos amis cyber, gotho-plastico-teenage, adeptes d’agro-hellektro-boum-boum-gggrrrrkkkzzzz, se déchaînent sur Trans-X. [Géraldine & PsiloSyn]
mis en ligne le : 20.11.10 par indy
NAPALM DEATH, IMMOLATION, MACABRE, WAKING THE CADAVER | Le KAB (Usine), Genève
19 novembre 2010
Portes : 19h30 | Prix : CHF 25.-
Ça, c’est de l’affiche. Certainement LA soirée metal de cette fin d’année à l’Usine. D’ailleurs, le concert de Napalm avant Noël, une pratique en voie de généralisation ? En 2009, le groupe grindo alterno avait déjà foulé le sol genevois dans une salle bondée : que cela serve d’avertissement, il faut venir à l’heure ! Quoi qu’il en soit, c’est cette fois en compagnie de pointures internationales que le groupe s’exhibe : Immolation, formation incontournable en matière de death old-school, lourd et sombre, défendra son dernier album ‘Majesty And Decay’, sorti cette année chez Nuclear Blast. Autre représentant de la ‘vieille école’, Macabre offrira son mélange de death, thrash, grind mâtiné de hardcore aux âmes les plus avides de sonorités extrêmes. C’est enfin Waking The Cadaver qui se chargera d’assurer la tendance actuelle, celle du deathcore. Formé en 2006, le groupe possède un album à son actif, ‘Perverse Recollections Of A Necromangler’ qui intègre des influences brutal death. [Géraldine]
www.usine.ch
mis en ligne le : 15.11.10 par indy
WITH FULL FORCE | Löbnitz, Allemagne
02-04.07.2010
Pour sa dix-septième édition, le With Full Force proposait une belle affiche avec plus d’une soixantaine de groupes dispersés sur deux scènes en trois jours. Soleil de plomb et chaleur insoutenable étaient de mise et, malheureusement, avec le retard du train et l’attente du bus, c’est seulement aux alentours de dix-huit heures que je pus pénétrer dans l’enceinte du festival. Juste à temps pour la prestation de Fear Factory. Froid et chirurgical, le groupe n’arrivait pas à motiver le public teuton qui s’était rassemblé en masse pour assister au grand retour de Dino. Par contre, les Allemands de Caliban envoyèrent la pâtée avec un show à la limite de la perfection. Privilégiant comme à leur habitude les titres des derniers albums, les musiciens semblaient en grande forme et le public fut étonné de voir quelques effets pyrotechniques dans la foulée. C’est à la tombée de la nuit que Sick Of It All transforma le pit en un vrai champ de bataille pour le plus grand bonheur des kids. Je fus par contre déçu par la prestation de Killswitch Engage qui ne dégageait pas grand-chose sur scène, malgré une setlist parfaite. Emmené par un Howard Jones très effacé et peu charismatique à l’inverse d’un Adam D complètement bourré qui profitait de chaque temps mort pour se vider une bière. Deuxième déception, le lendemain après-midi, avec Ektomorf et son set pitoyable probablement dû à un très mauvais son et la voix inexistante du chanteur / guitariste. Mais cette mauvaise surprise fut très vite oubliée suite à une claque joliment envoyée par Bleeding Through. Très pro et parfaitement exécuté, leur live laissa un public sans voix et pas seulement à cause de la jolie claviériste. La soirée débuta avec les locaux de Heaven Shall Burn qui étaient pour l’occasion armés d’un écran géant sur lequel étaient projetées des leçons de vie (guerre, pauvreté, crise économique…). Malgré un mauvais concert, ils furent les plus acclamés de ces trois jours et surtout les auteurs du plus grand circle pit du festival sur le hit ‘Endzeit’. La fin de soirée fut illuminée par la prestation de Gwar et leur pièce de théâtre grotesque et de mauvais goût. Un groupe qui mérite le détour rien que pour ses mises en scène et son spectacle lourd et hilarant. Le dimanche fut un peu plus concluant avec les bonnes prestations de Burning Skies et Evergreen Terrace en début d’après-midi. Je fus ensuite étonné de voir si peu de monde pour la bonne performance de Dark Tranquillity. Un set bien en place et un gros son étaient de mise, sans compter le chanteur charismatique qui semblait spécialement heureux d’être là. Dans tous les cas, ils m’ont convaincu d’aller les voir lors de leur passage en octobre à Lausanne. Vinrent ensuite les Américains de As I Lay Dying et leur metalcore commercial à souhait. Le groupe enchaîna tous ses hits avec une facilité et un dynamisme étonnant et ne laissa pas le public sur sa faim. Les musiciens étaient parfaits, tant au niveau musical que présence scénique, et le chanteur était particulièrement à l’aise et se promenait sur scène telle une pile électrique. Sans doute le meilleur concert de cette édition. [Randy]
mis en ligne le : 14.11.10 par indy
GARY MOORE, BILLY IDOL | Montreux
06.07.2010
Encore une fois, Montreux nous a charmés, l’organisation était parfaite. L’Auditorium Stravinski, spacieux, aéré, on n’a pas crevé de chaud, on n’a pas été bousculé… la classe, comme d’hab. Première surprise de la soirée : c’est Billy Idol qui ouvre pour Gary Moore. J'aurais pensé que c’était le contraire. Mais quel show, à cinquante-quatre ans, il pète la forme et n’a rien perdu du pep de ses vingt ans. Il nous a fait un vrai défilé de mode en changeant de tenue au moins cinq fois et, avec des abdos plaques de choc, il y avait de quoi se rincer l’œil. Il nous a fait tout son répertoire connu et même quelques titres de son premier groupe Generation X dont ‘Ready Steady Go’. Des titres tels que ‘White Wedding’, ‘Mony Mony’, ‘Dancing With Myself’ ou encore ‘Rebel Yell’ n’ont pas pris une ride, même si Billy en a pris quelques-unes, comme nous tous. Il est très bien entouré niveau musicos. Billy Morrison (Camp Freddy) et Steven Stevens (Michael Jackson, Vince Neil, Tim ‘Ripper’ Owens, Pink… ) nous donnent un show très axé guitare, même si le synthé est bien présent avec Derek Sherinian (Alice Cooper, Dream Theater) qui assure son rôle avec brio. Un instant, j’ai même regretté de ne pas être devant car Billy est allé à la rencontre du public. Si le set était parfait, il était malheureusement trop court. Après une petite pause, Gary Moore prend possession des lieux et nous délivre un set blues rock avec des titres comme ‘Walking By Myself’, ‘Over The Hills And Far Away’ et ‘Out In The Fields’. De bons moments. Gary et Neil Carter (UFO), qui est un musicien de talent, se partagent le chant. Mais ce que le public attendait avec impatience vint enfin : ‘Still Got The Blues’ et un majestueux ‘Parisienne Walk’ qui a duré plus de dix minutes. Un régal pour tout fan de blues rock et amateur de vrai guitariste. Et comme d’habitude, l’organisation de Montreux et ses navettes étaient impeccables, on est vite reparti au son du blues. On espère que l’affiche de l’année prochaine nous attirera encore une fois vers Montreux. [Suzy]
mis en ligne le : 14.11.10 par indy
EXODUS, BONDED BY BLOOD, HOLY GRAIL | Foufounes Électriques, Montréal, Canada
24.08.2010
S’il y a bien une place mythique dans le milieu des concerts à Montréal, c'est les Foufounes Électriques. Quelques-uns des plus grands noms de la scène musicale mondiale y ont joué dont Nirvana, The Young Gods ou encore Green Day. Ce soir, c'est au tour d'un des fondateurs du thrash : Exodus. Groupe qui à mon avis aurait dû, ainsi que Testament, faire partie de la tournée du Big 4 qui a sillonné l'Europe cet été, mais bon ! Exodus partage donc l'affiche ce soir avec Holly Grail et Bonded By Blood que j'ai d'ailleurs lamentablement ratés, car si on parle de la précision suisse, on peut dire la même chose de la québécoise. Le show a débuté à dix-neuf heures pile, et moi, j'étais encore sur la 20 (autoroute). Bon, pour moi, le principal était de voir Exodus que je n'avais encore jamais vu. Je n'ai pas été déçu, le groupe déploie une énergie incroyable et à voir le sourire qu'a Gary Holt, on devine le plaisir du groupe à se produire sur scène. Le concert, je devrais plutôt dire ‘la guerre’, débute avec ‘The Ballad Of Leonard And Charles’ suivi de ‘Beyond The Pale’ tiré du dernier album. Il n'y a pas une seconde de répit pour le public, le mosh pit est en feu. J'aurai droit à mon premier wall of death vu d'en haut. Près de deux heures de concert sans aucun temps mort, une chose est sûre, si Exodus repasse dans le coin, je ne les manquerai pas. [Séb.]
mis en ligne le : 14.11.10 par indy
CONVERGE, KYLESA, GAZA, KVELERTAK | L’Usine (KAB), Genève
03.08.2010
Converge qui passe à l’Usine, ça devient gentiment une tradition. Cette année, c’est en compagnie de Kylesa, Gaza et Kvelertak que les Américains sont venus dire bonjour au public suisse. En arrivant, j’ai de la peine à croire que cette longue file est bien réelle, car ce n’est pas habituel de voir une telle attente devant L’Usine un jour de semaine en plein été. Après plus d’une quarantaine de minutes, je peux enfin entrer dans l’antre, mais Kvelertak sont déjà sortis de scène. C’est donc avec la bande à Gaza que ma soirée débute. Des musiciens charismatiques, un chanteur très grand, de belles dissonances, une bonne prestation, mais malheureusement pas ma tasse de thé. Kylesa prennent le relai avec un set lourd et envoûtant complètement amplifié par la présence de leurs deux batteries. La salle semble scotchée par l’énergie musicale dégagée par notre orchestre aussi sombre que rock’n roll. Une très bonne surprise au final. La tension monte et on sent que les Converge vont débarquer sur scène, et ‘bam’, c’est parti avec le titre ‘Concubine’. Le public réagit vite et le pit ne se fait pas prier. La suite s’enchaîne à toute vitesse et les musiciens sautent dans tous les sens, mais on remarque les quelques faiblesses de voix du chanteur qui semble être fatigué par sa tournée. Ni trop court, ni trop long, le live se termine dans les règles de l’art, mais je demeure peu convaincu par la prestation de ce soir. Malgré la bonne setlist et le show bien exécuté, j’ai trouvé Converge moins énergique et hargneux que les autres fois, mais on ne peut pas toujours être parfait. En tout cas, on remercie le KAB de nous balancer de telles affiches et on se réjouit de la prochaine. [Randy]
mis en ligne le : 14.11.10 par indy
GUITARE EN SCÈNE | St-Julien-en-Genevois, France
31.07.2010
Merci Guitare En Scène pour votre superbe affiche du samedi soir et pour ce super festival avec plein de bars, de stands de bouffe, de merch divers et une superbe météo, le tout à moins de quinze minutes de chez nous ! Nashville Pussy et Motörhead sur la même scène : un régal pour les yeux et les oreilles, on est tout ouïe. Eh oui, pour une fois, je ne parle pas que pour moi ! Le chapiteau était quasiment vide lors du set de The Black Box Revelation, mais que veux-tu, il faisait beau et chaud, la bière coulait à flots, on rencontre des copains, il y a de multiples retrouvailles… Peut-être que la prochaine fois on suivra un peu mieux. Même réflexion pour la scène ‘découvertes’, j’ai complètement zappé et il paraît qu’il y avait du bon ! Dès l’arrivée de Nashville sur scène, ça se bouscule dans les premiers rangs, tout le monde veut être sûr de ne rien rater, que ce soit de la setlist ou du décolleté de Ruyter qui, fidèle à son habitude, finit quelque peu déshabillée à la fin du set… Et puis merde, il faisait chaud quoi ! Une setlist rapide et bien ficelée : ‘Speed Machine’, ‘I’m So High’, ‘The Bitch Just Kicked Me Out’, sans oublier ‘Nutbush City Limits’ ou encore ‘Go Motherfucker Go’ qui a été plus ou moins imposé par Lemmy selon les dires de Blayne Cartwright. Du bon hard rock qui réchauffe ! Ils invitent le public à une petite session de dédicaces, du coup le devant de la scène se vide quelque peu et ils signent tout ce qui leur passe sous la main, les CDs, les vestes, les fesses et mordent même les crânes… Tout le groupe y a participé, c’est appréciable. Ce fut court mais bon et fit passer le temps pendant le changement de scène. Mais dès que l’on entend le mythique ‘We are Motörhead and we play rock’n roll’ et les premières notes de ‘Iron Fist’, on se rappelle pourquoi on est là : pour voir Motörhead jouer à un volume presque respectable pour eux. Dix jours après avoir investi la scène de l’Asse, ils ont réussi à nous surprendre avec une setlist différente, quelle classe ! ‘Stay Clean’ ou encore ‘Killed By Death’ sont des classiques et réentendre ‘I Got Mine’ et ‘Metropolis’, c’était la fête ! Ça brassait devant, mais moins que ça aurait pu… Il faut croire que les fans de Motörhead vieillissent un peu, enfin pas moi ! Mais une session de headbanging dans de telles conditions c’est un régal, on se fiche des courbatures du lendemain. ‘Born To Raise Hell’, ‘Ace Of Spades’ et pour terminer en apothéose, ‘Overkill’. Ah et j’ai quand même failli oublier que Mr Bernie Marsden (ex-Whitesnake) les a rejoints sur scène pour un titre, ‘Just Cos You Got The Power’. On a vraiment passé une superbe soirée en bonne compagnie, on se la rappellera pendant très longtemps encore. Et dire que Lemmy aura soixante-cinq ans en décembre ! Eh bien, on espère qu’il ne songe pas à la retraite avant longtemps. See you next time ! [Suzy]
mis en ligne le : 10.11.10 par indy
MOUNTAINS OF DEATH X | Warfield, Muotathal
19-21.08.2010
Cette dixième édition du Mountains Of Death s’annonçait des plus palpitantes avec plus d’une trentaine de groupes tous aussi violents les uns que les autres et répartis cette fois sur trois jours au lieu de deux comme précédemment. Les festivités ont donc commencé le jeudi soir avec six groupes au programme dont notamment les jeunes Fribourgeois de Progsik en ouverture qui nous ont livré un set des plus corrects pour une mise en bouche. Malheureusement pour vous et moi, c’est le seul dont je me souvienne de la soirée de jeudi…
N’étant guère adepte de Devourment, j’attendais plutôt Lividity à siroter breuvage houblonné et petites liqueurs locales qui auront finalement eu raison de moi ! C’est donc avec une immense gueule de bois que j’attaque le vendredi, et grillades, discussions diverses, manque de sommeil, soleil de plomb et bières obligent, je n’ai guère l’occasion de voir plus de cinq minutes de chacun des premiers groupes, mais j’avoue qu’il n’y a rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. La pluie fait ensuite une brève mais violente apparition le temps du concert d’Amagortis, dommage pour eux, mais ce fut d’ailleurs la seule du week-end (eh oui, il a fait beau et chaud à Muotathal cette année !!!). Vient ensuite le meilleur moment du vendredi selon moi avec les Grecs de Terrordrome qui, malgré le fait d’avoir perdu leurs instruments à l’aéroport, livrent un bon set, puis ceux d’Inveracity qui n’ont bientôt plus rien à envier à leur père spirituel Suffocation. Je rate malheureusement Saprogenic pour me restaurer, quant à Inherit Disease, ils ne m’emballent pas plus que ça. Je fais l’impasse sur les Necrophagist puis reviens voir Macabre qui livre un set de bonne facture pour peu que l’on apprécie les interminables discours entre les titres. Enfin les Suédois de Birdflesh viennent réveiller le Mountains Of Gays avec un grind des plus frais et des touches d’humour plus que bienvenues, vraiment très bon !
Samedi, je rate la majeure partie des groupes de l’après-midi, puis je viens voir Deadborn qui fait un set correct malgré l’absence de bassiste avant l’enchaînement qu’il ne fallait pas rater. Mumakil nous offre un bon set de grindcore ‘dans ta gueule’ alors que l’on approchait l’overdose de brutal death. Enfin, les Hollandais de Disavowed étaient de retour sur scène après trois ans d’absence et donc remontés à bloc pour un concert qui aura mis le feu dans la fosse, profitant d’une ambiance de folie. Et voilà Origin qui enchaîne, seulement le son est mauvais, le nouveau chanteur aussi, et la façade ne fonctionne plus que par intermittence au début, dommage car après Disavowed c’est assez décevant. Dying Fetus quant à lui ne se fait pas prier et nous balance un set ultra rodé, et comme toujours c’est la claque même en l'ayant vu trois fois en quatre mois. Je profite de The Black Dahlia Murder pour rassembler toutes mes dernières forces pour survivre au concert de Suffocation, comme toujours magistral, emmené par un Frank Mullen des plus heureux ce soir. Je vais ensuite me coucher, la fatigue ayant raison de ma détermination, dommage pour Inhumate qui ont paraît-il tout démonté, les ayant déjà vu passablement de fois, je n’en doute pas une seconde… [GanjannibaL]
mis en ligne le : 10.11.10 par indy
WACKEN:OPEN:AIR | Wacken, Allemagne
05-07.08.2010
Le long de la rue principale de la petite bourgade de Wacken, Schleswig-Holstein, Allemagne, des petits vieux regardent déferler une horde de metalleux tous en noir, les yeux écarquillés. Il est huit heures du matin, la veille du festival, et déjà, on entend partout le doux bruit du gaz s’échappant de canettes de bière. Cette vingt-et-unième édition ne durera, comme chaque année, que trois jours et aucun des festivaliers ne veut être à la traîne. Les habitants eux aussi sont sur le pied de guerre; la bière est au frais, les saucisses sont sur le grill et beaucoup arborent fièrement les couleurs du festival. À dix heures (le matin toujours), certains se réveillent à peine, mais pour la plupart l’ambiance est déjà festive. Il suffit de se balader à côté de quelqu’un qui porte un appareil photo (votre fidèle serviteur Julien) pour voir plus de fesses poilues que durant l’année entière. Chacun a le droit de se distraire de la façon dont il voudra. Parce que la veille du festival est toujours une longue attente et descente au fond des verres de bière, à l’effigie du Wacken Open Air, bien sûr.
Ce soir-là, quelques concerts avaient lieu pour faire patienter les assoiffés (de musique) comme la fanfare des pompiers du W:O:A, Mambo Kurt, et sur la W.E.T. Stage, les finalistes des Metal Battles. Mais pour ça, il fallait déjà réussir à sortir du camping. Oui, parce qu’avant de parler des concerts, il me faut expliquer deux ou trois choses au sujet de ce lieu de perdition. Premièrement, le camping est une véritable ville. Deuxièmement, tous les habitants de cette ville sont vos amis. Et quand ses amis lui proposent une bière, un metalleux normalement constitué ne sait pas dire non. Plus il avance, plus il boit, et plus la gestion de l’espace-temps ‘camping-début du concert’ est difficile. Les concerts donc. Une fois qu’on a réussi à sortir du camping (gloire à nous ! hips !), il faut encore traverser le Wackinger Village et ses stands vikings, cornes à boire, bagarres de barbares plus ou moins historiques et jolies serveuses lacées dans des corsets très serrés. Les concerts, vous avez dit ? On y va.
Reste le piège de la Bullhead City Wrestling avec son catch et ses concours de t-shirts mouillés, le Beer Garden, et le Metalmarket avec ses shows de strip-tease et de bondage. Mais enfin, nous voilà dans l’enceinte du festival ! Et pas pour s’échauffer, grand Dieu, non ! Car, ce jeudi 5 août, la True Metal Stage accueille rien de moins qu’Alice Cooper et Iron Maiden. Entre ces deux monstres du heavy metal, Mötley Crüe passe presque inaperçu. Il est dix-huit heures, Alice Cooper va monter sur scène, plus personne ne bouge ! L’enceinte du festival a beau être énorme, impossible de passer. Chaque recoin est rempli de monde, poubelles, containers et cabines de toilettes, tous les moyens sont bons pour apercevoir quelques miettes du show. Le public scrutera le moindre tressautement des écrans géants jusqu’à la fin du concert d’Iron Maiden. Avant de se taper une heure de bouchons pour regagner ses pénates, il restait la perspective joyeuse de voir Gojira sur la petite scène. Erreur, on n'a rien vu, il y avait trop de monde. Mais nos oreilles se sont régalées. Vendredi a vu se succéder des groupes tels qu’Amorphis, Orphaned Land, Ill Nino, Die Apokaliptischen Reiter, Arch Enemy, Grave Digger et beaucoup d’autres. Le choix est cornélien, et cela donne lieu à des moments plutôt surréalistes. Par exemple, lors du passage de 1349, entre les borborygmes des Norvégiens et les blastbeats de Frost, on entendait au loin les notes de ‘Reign In Blood’ qui résonnaient. Et sur cet hymne du thrash, samedi, le dernier jour du festival pointe le bout de son nez. Les festivaliers se réveillent gentiment avec Ektomorf, Caliban, Kampfar, et c’est reparti pour un tour avec Cannibal Corpse, Immortal et Fear Factory. La fatigue et la lassitude se font ressentir. La plupart apprécient les prestations en sirotant un petit verre, d’autant plus que les moshpits ont été interdits durant beaucoup de concerts lors de ces trois jours. Malgré cela, on est poussiéreux, transpirants, crades, mais heureux. On n'en peut plus, mais on en redemanderait bien encore pour quelques jours… Ça sera pour l’année prochaine ! [Diane]
mis en ligne le : 10.11.10 par indy
ALTER BRIDGE | Volkshaus, Zurich
24.11.2010
Portes : 19h | Prix : CHF 55.-
Il était une fois Creed, groupe américain de rock alternatif. Après trois albums qui se sont vendus à plus de quarante millions d’exemplaires dans le monde et d’interminables tournées, en 2004, au top du succès, ils décident de se séparer. Dès lors, trois des quatre membres originaux, le guitariste Marc Tremonti, le bassiste Brian Marshall et le batteur Scott Phillips, décident de former un nouveau groupe avec le presque inconnu Myles Kennedy, chanteur de The Mayfield Four. Voici très brièvement l'histoire d’Alter Bridge, le groupe de power rock né des cendres des superstars Creed. Après un bon premier album 'One Day Remains', en 2007, le groupe publie 'Blackbird', un album de power rock simplement superbe. Loin de toucher à l’énorme succès de Creed, cet album les rappelle à l'attention du grand public. Le groupe vient de publier son nouvel album, 'AB III', un album aux saveurs très similaires à celles de 'Blackbird', qui ne va pas décevoir les fans du groupe. À l’occasion de la tournée, Alter Bridge reviennent en Suisse pour un concert qui s'annonce exaltant. Ce sera un plaisir de revoir ces gars sur scène. [Andy Gaggioli]
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mis en ligne le : 02.11.10 par indy
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