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AMPHI FESTIVAL | Cologne, Allemagne
24-25.07.10
Premier caca à l’hôtel, découverte de Cologne, corsets enfilés, nous sommes parés pour la fête. Organisé par le magazine Orkus, ponte de l’electrodark à la teutone, l’Amphi Fest accueille depuis cinq ans les incontournables du boum boum plus ou moins sombre. Une fois pénétré le Tanzbrunnen, complexe regroupant une scène en plein air et une indoors, un espace Bratwurst et divers stands de merchandising, on peine à choisir : s’agit-il d’un festival gothique qui se déroule en Allemagne ou d’un festival allemand qui se trouve être gothique ? Car contrairement au WGT et à sa faune très internationale, l’Amphi fait dans le cent pour cent germanique. Au-delà des clichés (qui se confirment souvent), les faits ne trompent pas : les freaks (vampires, Morticia, cyber, punk et autres) parlent en grande majorité la langue de Goethe et en termes de nourriture, seul un estomac allemand peut s’y retrouver : Bratwurst, Kartoffelsalat, Kebab et un stand fruit déserté. On reconnaît aussi le festival teuton à son organisation minutieuse : jusque dans les marges les plus extrêmes, le germain reste carré, propre, poli et mesuré. Mais enfin, c’est bien la programmation qui confirme qu’on se situe au pays de l’Oktober Fest : les groupes sont majoritairement allemands, répartis sur le spectre allant de l’electro EBM au Rammstein-metal. À peine arrivés donc, nous débarquons sur les lieux du spectacle. Nous faisons connaissance avec les röstis-compote de pomme au son de Welle:Erdball, sympathique formation à l’esthétique kitsch aux forts relents new wave. 'Ich bin aus Plastik, ich bin kalt', crie une poupée synthétique. Plus tard dans la soirée, c’est Funker Vogt qui monte sur scène et qu’on se le dise, rien de bien méchant chez ces Allemands. Ils font du Scooter assombri, semblable au tubesque 'Logical Song', le blond platine en moins. Et dans le public, ce sont les mêmes body builders amateurs de tuning qui scandent les refrains. Pas le summum de la subversion, mais un bon moment de move your (german) ass. En tête d’affiche du premier jour, And One ponctue la soirée. On prend la même recette, de l’electro légère et dansante pas particulièrement sombre. Machine à tube un peu fatiguée, le groupe a délivré un show mou et minimaliste, façon j’appuie sur play et je laisse faire. On n’en demandait pas beaucoup mais quand même, on aurait aimé sentir plus de boum boum dans nos cages thoraciques. Dodo pour les unes, party jusqu’au bout de la nuit pour les autres.… Et oh surprise, on a même entendu du Scooter sur le dancefloor.
‘On dit pas c’est nul, on dit j’aime pas’. Une phrase souvent rabâchée par les fans qui, pas moins obtus que ceux qu’ils dénoncent, s’érigent en fiers défenseurs de la merde. Leave’s Eyes, c’est nul et j’aime pas, mais j’ai quand même essayé d’écouter. La voix ‘façon opéra’ de la chanteuse sonnait juste, la dégoulinade de notes bien en place. Monsieur le chanteur ‘responsable de la voix death’ ondulait correctement du cheveu, pour un ensemble visuel et musical efficace. Une performance réussie, dans un genre qui a dépassé toutes les limites acceptables du kitsch. Avec Combichrist, on passe au bourrinage en mode américain : electro-indus agressive et musclée. Le beat se durcit (exit Scooter), deux batteries renforcent les samples et on sent le projet pensé pour faire mal. Les kids munis de la panoplie du parfait cyber (tubes en plastiques fluos, masques sur le visage, lunettes d’aviateurs, pantalons amples et accessoires ‘industriels’) forment des cercles et entament des danses frénétiques. Pêchu et rentre-dedans, Combichrist incarne une tendance toujours plus appréciée : celle de la techno revue à la sauce sombre. Retour à l'intérieur pour Frontline Assembly, malgré un excellent set le son beaucoup trop fort gâche le show enragé de Bill Leeb et de sa petite équipe, dommage car le nouvel album est vraiment excellent, à revoir en headliner. Enfin c'est à VNV Nation qu’échoit l'honneur de clôturer la grande scène avec une prestation en demi-teinte malgré une set-list excellente. Ronan a l'air un peu fatigué (conséquences de son set dj de la veille ?) et peu en voix. On se réjouit de les retrouver au Volkshaus en septembre. Derniers moments du festival, la fête bat son plein dans la salle dancefloor. Et devinez-quoi ! Nos amis cyber, gotho-plastico-teenage, adeptes d’agro-hellektro-boum-boum-gggrrrrkkkzzzz, se déchaînent sur Trans-X. [Géraldine & PsiloSyn]
mis en ligne le : 20.11.10 par indy
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