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AVANTASIA | The Wicked Symphony & Angel Of Babylon
Nuclear Blast Records
Prolifique vous avez dit ? Avec deux nouveaux albums qui sortent en même temps, notre ami Tobias Sammet prouve une nouvelle fois qu'entre Avantasia et Edguy, il a de la suite dans les idées. Car il ne s'agit pas d'un double album, mais bel et bien de deux opus distincts que nous propose le chanteur allemand. Avec ‘The Wicked Symphony’ et ‘Angel Of Babylon’, la saga conceptuelle commencée en 2008 par ‘The Scarecrow’ s'achève en beauté. Au niveau du contenu, le principe reste le même : du heavy metal mélodique teinté de power, le tout interprété avec de nombreux chanteurs et musiciens invités par Tobias. Et pas n'importe lesquels, vous vous en doutez... En plus des ‘traditionnels’ Michael Kiske (Helloween), Jorn Lande (Masterplan) et Eric Singer (Kiss), on retrouve cette fois Klaus Meine (Scorpions), Russell Allen (Symphony X), Tim ‘Ripper’ Owens (ex-Judas Priest), Bruce Kulick (Kiss), Jens Johansson (Stratovarius), Alex Holzwarth (Rhapsody), ... entre autres ! Autant dire qu'on en a pour son argent, d'autant plus que Tobias nous propose vingt-deux titres (onze par album) de grande qualité. Deux petits coups de cœur pour le très déjanté ‘Death Is Just A Feeling’ sur ‘Angel Of Babylon’, avec un excellent Jon Oliva (Savatage), et pour l'épique morceau éponyme de ‘The Wicked Symphony’. Tobias nous avait un peu déçus avec le dernier opus d'Edguy ; il se rattrape amplement ici en prouvant qu'il possède encore un excellent sens de la mélodie et de la composition. À écouter de suite ! [Jonathan]
www.tobiassammet.com
mis en ligne le : 07.09.10 par graber
ASIA | Omega
Frontiers Records
Presque trente ans après ses débuts, Asia reste une valeur sur qui tout amoureux de hard FM peut compter. Et ce n'est pas ce 'Omega' qui va faillir à la règle. Après l'épisode John Payne, au demeurant fort réussi, le quatuor original se reforme et sort 'Phoenix' il y a deux ans sans pour autant faire oublier les magnifiques albums qu'il avait sortis au début des années 1980 ('Asia' en 1992, 'Alpha' en 1983 et dans une moindre mesure 'Astra' en 1985). L'alchimie entre John Wetton, Steve Howe, Carl Palmer et le mentor Geoffrey Downes est certainement ce qui s'est fait de mieux sur la planète FM et en cette année 2010 elle est à nouveau opérationnelle. Et ça marche d'entrée avec l'enlevé 'Finger On The Trigger' qui fait penser à Electric Light Orchestra. 'Through My Veins' prouve que John Wetton est LA voix d'Asia. En effet, le bonhomme possède un timbre d'une telle intensité qu'il transforme tout ce qu'il touche en or, à l'instar de la pierre philosophale. Les claviers de Geoffrey Downes sont tout aussi somptueux et ses talents de compositeur font de lui le pilier inamovible du groupe. Tout ici est magique ! Les ballades alternent avec les morceaux plus rythmés mais chacun constitue une pierre essentielle de ce monument qu'est 'Omega'. Le groupe a fait appel pour la première fois à un producteur extérieur en la personne de Mike Paxman (Uriah Heep, Status Quo) qui a su recréer un son riche et plein, celui-là même qui avait propulsé le groupe au firmament du rock. Vous l'aurez deviné, ce nouvel album d'Asia, le dixième du nom, est assurément le meilleur depuis des lustres et se place même sur le podium. On dit bien que les meilleurs vins sont produits dans les vieux tonneaux et Wetton / Howe / Palmer / Downes ont dû être travaillés dans le meilleur chêne qui soit ! À boire sans modération ! [Etendhard]
www.originalasia.com
mis en ligne le : 04.09.10 par graber
AS I LAY DYING | The Powerless Rise
Metal Blade Records
Trois ans ! Trois ans d'attente pour la nouvelle production des Californiens, les fiers représentants du metalcore à tendance chrétienne. Au-delà des religions, intéressons-nous à la musique du quintette ricain. Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, c'est tout simplement ce qui se fait de mieux en matière de metal/hardcore. Cet album s'inscrit dans la droite évolution du groupe et comporte les mêmes ingrédients que l'incroyable 'An Ocean Between Us', leur précédente réussite. As I Lay Dying avaient trouvé leur son et leur style, avec toujours plus de thrash dans leurs riffs. Cette fois-ci, le chant clair du bassiste est toujours présent et, loin des clichés attribués au style, il se différencie par une voix moins punk et vraiment plus émotionnelle. Ce que je pourrais reprocher à cet album, c'est cette continuité dans les titres, très peu de pauses, contrairement au précédent qui comptait d’excellents passages calmes. Toutefois, chers lecteurs, régalez-vous de cet album qui, en étant du pur As I Lay Dying, arrive à ne pas ressembler à ses prédécesseurs. Bravo ! [Kémar]
www.asilaydying.com
mis en ligne le : 04.09.10 par graber
ANNIHILATOR | Annihilator
Earache
Si je vous demande de me citer un titre du groupe canadien Annihilator ? Oui toi au fond de la classe ? ‘Alison Hell’ ? Bravo ! Maintenant citez-moi un deuxième titre ? Plus personne ? Non allez ce n’est pas juste, il est clair que le groupe du prodige Jeff Waters a enfanté une quantité industrielle de bons albums, mais malheureusement quand on sort un premier album comme ‘Alice In Hell’ (il y a vingt et un ans quand même…), il est très difficile de rester en haut de la vague si les suivants ne sont pas du même acabit. L’album débute sur ‘The Trend’ et son refrain de guitare fait se demander si Jeff n’aurait pas viré Satriani. Nous voilà rassurés bien rapidement car ceci n’était qu’une feinte pour introduire les gros riffs dont sieur Waters a le secret. Avec ce nouvel album sobrement intitulé ‘Annihilator’ on revient aux bases mêmes du son Annihilator. Rapide, racé, l’album en a sous le pied, tout du moins sur les trois premiers morceaux. Après, le sieur Waters se renferme sur ses compos ‘faciles’ qu’il semble sortir à la chaîne. Il faut attendre la fin de l’album et une reprise très surprenante de Van Halen avec ‘Romeo Delight’ pour reprendre le fil de l’écoute. Très bon début, très bonne fin, allez Jeff bosse le milieu et ce sera le retour de la gloire. [Indy]
www.annihilatormetal.com
mis en ligne le : 04.09.10 par graber
ANATHEMA | We’re Here Because We’re Here
Kscope
On l’attendait pour 2009, il devait s’appeler ‘Horizons’. Il sort en juin 2010 et fait dans la sentence très sérieuse. Si on ajoute que l’album a été maturé pendant sept ans et que de très modestes reprises acoustiques ont constitué notre seule pitance, le scepticisme peut être de mise : ils ne se foutraient pas un peu du monde ? La tâche est ardue : Anathema a pondu des albums qui comptent parmi les plus aboutis en matière de gotho-doom torturé et force est d’admettre que cette époque est révolue. On le sentait venir, c’est vrai. Distorsions et voix gutturales mises au placard, le groupe a opté depuis trois albums pour la voie du rock. Assombri certes, mais épuré et débarrassé de souffre. ‘We’re Here Because We’re Here’ peut être perçu comme l’aboutissement d’une musique toujours plus mélodique. Anathema se déchaîne entre guitares limpides et piano, dans une ambiance pop souvent proche de Porcupine Tree. Mais là où ces derniers parviennent à être justes, Anathema piétine et fait dans la surenchère. Ces lignes de pianos et de guitares suffoquent, trop pleines d’un pathos mal maîtrisé. Lisse au possible, la production n’arrange rien : ‘We’re Here Because We’re Here’ s’avale comme un sirop fade. ‘Summer Night Horizon’ tente l’accélération épileptique, mais là aussi c’est un flop : la nervosité caractéristique du groupe a disparu. C’est décevant, tragique. Mais il faudra compter avec, Anathema ne va plus ‘au-delà’. [Géraldine]
www.anathema.ws
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
AKENTRA | IV.IV.IV
Autoproduction
Ce patronyme ne vous dit certainement pas grand-chose et pour cause, Akentra est une formation française relativement récente qui nous propose ici sa première démo. Evoluant dans les sphères atmosphériques teintées par quelques allants gothiques, Akentra ne révolutionne certes pas le genre mais parvient néanmoins à tirer agréablement son épingle du jeu. Le mérite en revient principalement à la chanteuse Lucia Ferreira qui réussit sans trop de peine à véhiculer quelques émotions salvatrices. Car de prime abord, l’auditeur n’est pas forcément transcendé par la musique proposée, même si on retrouve la participation de Didier Chenaux à la guitare (mais également à la production) et d’Aymeric Ribot aux claviers (tous deux de Headline). Mais force est de reconnaître qu’en persévérant, on se laisse finalement happer par les mélodies proposées : ‘Gimme Your Gun’ et son refrain accrocheur, ‘Do My Best’ et son middle part tout en finesse ou encore l’entraînant ‘Daddy’ sont autant d’éléments susceptibles de capter notre attention. Des cinq titres proposés, seul le platonique ‘Alone’ ne convainc pas vraiment, faisant office de ballade quelque peu timorée. Si la justesse du chant est parfois perfectible tout au long de cet essai, on sent un véritable potentiel chez Lucia qui ne demande qu’à éclore. Reste à savoir si la formation parviendra à élever un peu le niveau de ses compositions sur sa prochaine galette, tant on se doit d’admettre que globalement ces dernières restent parfois un peu trop basiques. L’occasion nous sera donné de vérifier cela cet automne avec la sortie de leur premier album. D’ici là, jetez une oreille attentive sur Akentra, formation dont l’émancipation ne saurait tarder. [Oli]
www.akentra.com
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
AEON | Path Of Fire
Metal Blade Records
Aeon n’attend jamais longtemps avant de montrer qu’il n’est pas là pour cajoler les bambins. Non, le domaine d’activités de ce groupe suédois, c’est la grosse masse musicale dans la gueule, le death metal à l’esprit noir avec ce qu’il faut de technique et surtout rempli de hargne ! Il faut dire aussi que les armes sont maniées ici par des gens de métier ; deux ex-Diabolicum, et surtout, à la batterie, Nils Fjellstrom de Dark Funeral. ‘Path Of Fire’ s’inscrit dans la lignée logique des réalisations d’Aeon. Depuis ‘Bleeding The False’ en 2005, la formation persiste dans une voie intense et blasphématoire dégageant une énergie monstrueuse qui lui est propre. On ne peut que les féliciter, car leurs assauts sont toujours à savourer jusqu’à la dernière note. Un vrai régal pour ceux qui, comme moi, se délectent des groupes qui non contents d’être très habiles au point de vue savoir-faire, insufflent de l’âme à leurs compositions. Pas de grandes surprises, c’est du Aeon comme on l’aime ; sombre et brutal ! [Arnaud]
www.myspace.com/aeon666
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
AC/DC | Iron Man 2
Sony
Ce n’est vraiment pas tous les jours qu’on retrouve une BO dans le magazine Transit. Il faut dire qu’il est bien rare de voir une bande originale de film consacrée entièrement à un groupe ‘hard’. Pour celle d’un blockbuster comme 'Iron Man 2', les producteurs n'ont pas pris trop de risques en programmant des classiques du groupe australien le plus connu de la planète. Les fans d’AC/DC qui demandaient, à juste titre, la sortie d’un best of qui ne soit pas un live ou un coffret fourre-tout s’en frottent les mains. Par contre, il est incompréhensible que le film contienne seulement deux morceaux du groupe alors que l'album en contient quinze. Où sont les autres ? Coupés au montage ? Bref… Le choix des titres couvre la totalité de la carrière des kangourous en commençant avec 'T.N.T.' de 1976 jusqu’à ‘War Machine’ du petit dernier ‘Black Ice’. Reste que cette BO manque cruellement d’originalité, même si on peut se féliciter du choix des titres qui couvrent bien le spectre discographique d’AC/DC. On redécouvre avec plaisir des ‘Cold Hearted Man’ et ‘Evil Walks’ qui côtoient les ultra-classiques comme ‘Back In Black’, ‘Thunderstruck’ et autres ‘Let There Be Rock’. Dommage de ne pas avoir inclus ne serait-ce que la nouvelle vidéo de ‘Highway To Hell’ par exemple, et que treize de ces morceaux ne soient pas présents dans le film (ils l’auraient rendu moins soporifique, n’est-ce pas Suzy ?). [Indy]
www.acdc.com
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
1349 | Demonoir
Indie Recordings
Pour ceux qui ne les connaissent pas, 1349 est une formation norvégienne comptant Frost (Satyricon) dans ses rangs et évoluant dans un registre black metal. Leur précédent album, ‘Revelations Of The Black Flame’, reposait essentiellement sur des plages sonores d'ambient sombre plutôt que sur l'efficacité connue du groupe et avait quelque peu dérouté les amateurs du genre. ‘Demonoir’, cinquième production du groupe, renoue avec l'agressivité du passé. Toutefois, malgré ce retour aux sources et son énergie obscure, ‘Demonoir’ ne convainc pas complètement. Légèrement en-dessous des précédentes réalisations, les treize morceaux de ce nouvel opus manquent cruellement d'originalité ou d'inspiration. Auparavant, 1349 parvenait à offrir des hymnes corrosifs dévastateurs et débordants de haine, on les écoutait la main crispée tel un Danny Lilker. Cette fois, on se retrouve à secouer la tête mais sans jamais parvenir à capter l'énergie d'antan. Ceux qui découvrent le groupe pour la première fois avec ce disque, ne seront probablement pas de cet avis. Car ‘Demonoir’ reste tout de même un bon album de black metal sulfureux et surpasse facilement bon nombre de productions actuelles.
www.legion1349.com
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
SOLANGE LA FRANGE | Solange La Frange
Two Gentlemen Records
Les excités de Solange La Frange reviennent nous donner des envies compulsives de danser, de crier, de se contorsionner. Un vrai TOC s’installe en répétant le même mouvement. L’instant d’après, de répit, précède le geste déjà accompli maintes fois auparavant. Rituel incontrôlable. Mais la schizophrénie guette également sagement dans un coin, avant d’exploser, de vriller. La scission entraîne la folie : ‘Give Me A Reason To Yeah Yeah Yeah’. Electro écorchée vive, voilà la pathologie sous-jacente de Solange La Frange. Et pas sûr qu’un hôpital psychiatrique puisse canaliser ses pulsions. Impossible de ne pas péter une durite. Et quand le morceau ‘Grind’ demande : ‘Are you the best dancer ?’, on se dit que ce ne sont pas quelques pilules qui pourront rétablir un état mental stable et normal. On a beau essayer de l’aider en chantant les onomatopées qu’elle répète comme un minipamphlet, mais les ‘oh-oh’, les ‘bla-bla-bla’ et les ‘bang-bang-bang’ ne la calment pas. Et son ricanement sur ‘Open The Door My Dear’ nous fait prendre conscience que sa cause est perdue. Seule solution : entrer dans son jeu. On s’aperçoit vite que si on la pensait monomaniaque, elle souffre en réalité de divers troubles. Vous aussi devenez tarés ! Mais à petite dose. [Oxana]
www.myspace.com/solangelafrange
mis en ligne le : 03.09.10 par graber
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