| |||||||
Accueil | Agenda | Concerts | CD | Articles | Le Mag | Forum | Photos |
|
CONCOURS TRANSIT
ELECTRON RAGE (Dookoom, Algorithm, Protohype, Aïsha Devi, L-Za)
L'Usine, Genève
25.03.2016
Pour plus d'infos : http://www.transitmag.ch/index.php?Article=6028
mis en ligne le : 16.05.10 par indy
TOUS LES GARÇONS AIMENT MANDY LANE (2006)
Réal. : Jonathan Levine, avec Amber Heard, Anson Mount, Whitney Able, …
Occupant Films
Mandy Lane et Emmet sont d’excellents amis, bien qu’il soit le mouton noir de l’école. Emmet provoque un camarade lors d’une fête et ce dernier meurt accidentellement. Depuis ce jour, Mandy ne parle plus à son ami. Mandy a toujours été la fille que tous les garçons veulent, mais que personne n’a possédée. Très timide et réservée, elle est insaisissable pour tout le monde. Après l’introduction, nous découvrons les nouvelles fréquentations de la jeune fille. Celles-ci sont à considérer comme de jeunes personnes branchées et peu recommandables. Si le sexe, faire la fête et l’alcool les intéressent au plus haut point, les armes et la drogue ne sont de loin pas bannis de leurs habitudes. L’ambiance générale de la première partie, grâce aussi aux musiques, semble être sortie d’un épisode de ‘Dawson’ pour un public un peu plus adulte que la série. Si cela n’est pas mauvais, il faut avouer que cela n’est pas transcendant non plus. Heureusement qu’après le premier meurtre, la réalisation devient plus nerveuse avec une caméra plus mobile et de gros plans plus fréquents. La cruauté et le cynisme de l’assassin font que la deuxième partie, excellente, ne cesse de croître, jusqu’au twist final. Ce film, contrairement à tant d’autres productions avec des jeunes, tient ses promesses grâce aux prestations des acteurs qui sont très réalistes dans leur rôle. [Dom]
mis en ligne le : 25.07.10 par indy
Lyzanxia est l’un de ces groupes français qui portent bien haut les couleurs du metal. Formé entre autres des inséparables frères Potvin, le groupe se distingue par des chants agressifs à deux voix, des riffs meurtriers, mais avant tout par un sens de la composition qui fait plaisir à entendre dans ce registre parfois bien trop formaté. Avec son nouvel album, ‘Locust’, sur le point de sortir, il nous a paru intéressant d’avoir le point de vue du groupe sur la longue attente avant la sortie de l’album, sur ses motivations et sur Franck évidemment. Et comme c’est justement Franck qui est aux réponses, pourquoi se priver ?
- Tout d’abord j’aimerais savoir comment vous allez et ce qui s’est passé depuis notre rencontre en studio en janvier 2009 (putain plus d’un an déjà !).
Tout va bien pour nous. Ça fait plus d'un an en effet. On n’est pas non plus restés à attendre que ça se passe. Nous avons été pas mal occupés depuis les prises batterie. Notre studio (Dome Studio) était pas mal booké et il a fallu qu'on cale le reste des sessions d'enregistrement de ‘Locust’ entre les groupes qui venaient. Je ne te cache pas que nous sommes vraiment contents que cet album sorte.
- N’est-ce pas un peu frustrant d’avoir dû attendre si longtemps avant de sortir votre album ?
Nous étions tellement occupés que nous n'avons pas vu le temps passer. Il y a aussi le fait que nous voulions être vraiment à l'aise et très relax pour enregistrer nos prises.
- Je sais qu’à une époque vous parliez même de ne pas sortir le CD, mais uniquement de mettre à disposition les morceaux sur Internet. Qu’est-ce qui vous a décidés à sortir le disque, à part les millions qu’il va vous faire gagner évidemment ?
Étant donné le marché du disque actuel, c'est vrai que pendant un moment on se demandait si ça ne valait pas le coup de donner l'album sur le net, faire une petite version pressée et tourner à fond. Ce système marche en Angleterre, mais finalement, je ne suis pas sûr qu'il fonctionne bien partout ; et puis donner quelque chose qui t'a pris du temps, beaucoup d'énergie et qui t'a coûté de l'argent n'est pas une bonne chose. Habituer les gens à la gratuité de la musique n'est pas la marche à suivre. On a trouvé un deal avec 13 Bis Records. On verra bien ce que ça donne…
- En parlant d’Internet, j’ai regardé vos teasers. Qui a eu l’idée de votre slogan : ‘Les meilleurs riffs thrash du business ont gravi une marche meurtrière supplémentaire’ ?
C'est bien amusant ce slogan. Si tu as des idées de slogans ou si tes lecteurs en ont, qu'ils n'hésitent pas à en envoyer !
- Parlons un peu de l’album en lui-même. Que signifie ce terme ‘Locust’ ?
‘Locust’ est un terme anglophone qui désigne les criquets et autres petites bêtes du genre. Il y a une référence pseudo biblique qui parle du futur règne des ‘locust’. Il n'y a pas vraiment de concept derrière ce titre d'album, mais on trouve que cette image représente bien l'esprit général du CD.
- Les riffs thrash et les deux voix sont toujours d’actualité, mais j’ai également découvert des morceaux plus lents et peut-être plus abordables, vous essayez d’élargir votre horizon ?
Non ! En fait, quand nous composons, on ne se pose pas la question de savoir si ça va plaire et à qui. Tout est venu d'une façon relativement naturelle. Comme tous les groupes, nous évoluons à chaque album. C'est une suite logique dans notre musique et un ressenti. Sur les onze titres, certains sont plus violents, d'autres plus profonds. Le principal est de se faire plaisir de la façon la plus honnête possible.
- Le dernier titre de l’album ‘Father Râ’ est un titre très intéressant car il sonne un peu comme un best of de la musique Lyzanxia : un enchaînement de rythmiques rapides, lourdes, d’harmonies vocales, de délires guitaristiques… C’était voulu ou je me fais des idées ?
Comme pour les autres titres, ce n'est pas le résultat d'un calcul, mais plutôt une relâche totale. Je me souviens que tu avais déjà parlé de ce titre quand nous nous étions vus au Déclanché Studio pour les prises batterie. En tout cas, tu as parfaitement raison : ce titre représente à la perfection notre musique.
- Vous avez l’air de vous être bien amusé en faisant ce titre, le fun est une part importante de la créativité dans Lyzanxia ?
Absolument. Le jour où nous ne prendrons plus de plaisir à faire de la musique, nous arrêterons. C'est un mode de vie que nous avons choisi. Il a certains inconvénients mais surtout beaucoup d'avantages, comme la liberté totale de pouvoir s'exprimer comme nous le voulons.
- Je remarque aussi que vous avez toujours ce souci de la perfection. Les riffs semblent coupés au scalpel ; on sent du travail au niveau des harmonies des deux voix, c’est aussi une phase importante de votre processus créatif ?
On essaie toujours de rendre les choses le mieux possible. Nous sommes comme ça. Je ne sais pas si c'est la bonne méthode, mais en tout cas c'est la nôtre. C'est aussi ce qui fait notre son et notre identité. Même si la composition et l'enregistrement de nos albums est une grande cour de récréation avec l'alcool en plus, on travaille toujours sérieusement !
- Niveau textes, qu’est-ce qui vous inspire ? Vous avez des thèmes de prédilection ?
Contrairement à ce que tu crois, nos thèmes préférés ne sont ni le cul, ni les vagins, ni les gens qui utilisent des outils de jardinage en guise de sextoys ! On s'est toujours ou presque inspirés de faits qui nous arrivent ou de nos rêves. C'est assez compliqué à expliquer, mais on tente de créer des petites histoires fictives pour chacun des titres.
- On vit à l’époque de la musique ‘fast-food’ : les gens écoutent de moins en moins des albums en entier, mais zappent entre les morceaux sur leur iPod. Alors quels seraient les morceaux obligatoires de cet album à avoir sur son lecteur ?
Tous, sinon ça ne sert pas à grand-chose ! Comme tu le dis, il y a de plus en plus de boulimiques de la musique. Chacun ses problèmes. Pour ma part, j'aime écouter un album dans son entier, ça me permet de bien rentrer dedans.
- Beaucoup disent que le thrash metal est mort à l’arrivée de Kurt Cobain. Ce dernier est décédé il y a seize ans maintenant. Et le thrash, il en est où ?
Je n'avais jamais entendu parler de ça ! Le thrash metal ne veut pas dire grand-chose. Ce qui est important, c'est d'écouter ce qui te plaît. La musique est une roue qui tourne perpétuellement. On revient aujourd'hui à Bob Dylan, par exemple. Si le thrash est mort il y a seize ans, il revient ou reviendra quoi qu'il arrive.
- Lyzanxia existe depuis un paquet d’années maintenant. Pourtant, vous n’avez encore jamais réussi à percer, tu sais, des milliers d’albums vendus, des groupies par centaines, un concert à Taratata… Pour les groupes suisses, on se dit toujours que c’est normal : trop petit pays, pas assez d’ouverture… On a toujours l’impression qu’en France c’est mieux. Qu’en penses-tu ?
Difficile à dire surtout qu'en Suisse vous avez des super groupes qui cartonnent. Après, vendre des milliers d'albums, c'est déjà fait !!! Pas des millions, c'est sûr. On a des groupies, mais par dizaines. Taratata, c'est un poil trop formaté pour la musique puissante, sauf si tu joues dans Metallica...
- Les festivals arrivent… Des chances de vous voir à l’un d’entre eux ?
Malheureusement, l'album sort trop tard pour qu'on puisse se caler sur les festivals de cet été. Tout est booké depuis pas mal de temps.
- Bon, on a été très sérieux jusque-là, passons aux vraies questions ultra-importantes que tout le monde se pose : à quand Franck président ?
Tu imagines le bordel ? Je rachèterais la Suisse et je te jetterais en prison !
- Est-il vrai que c’est toi qui as présenté Zahia à l’autre Franck (Ribéry) ?
Elle fait effectivement partie du lot que je lui avais proposé. Mais à l'époque Zahia était encore un homme.
- À propos de foot, Shakira vous a coiffés au poteau pour l’hymne de la Coupe du monde, un petit mot à ce sujet ?
Je n'en ai rien à foutre de ce sport, je préfère de loin le rugby !!!
- Michael Jackson m’avait dit avant sa mort vouloir chanter sur le dernier Lyzanxia. Malheureusement ça ne s’est pas fait alors, pas trop déçu ?
Tu imagines un peu le délire ? Ça aurait été tellement incroyable !
- Une rumeur sur Internet dit que vous auditionnez des dizaines de danseuses pour partir avec vous en tournée. Vu la musique que vous faites, elles vont servir à quoi exactement ?
Justement à rien !
- Vous n’avez jamais pensé tenter votre chance à la Nouvelle Star ?
Pas la Nouvelle Star, mais la Star Ac ! Le but était de rentrer dans le jeu et de foutre un bordel pas possible. Se promener totalement nu, cracher sur les profs, pisser au milieu des salles de cours...
- Il paraît que la seule raison pour laquelle vous ne participez pas au Sonisphere avec Metallica, Slayer etc., c’est que vous avez demandé une scène plus grande que celle de Metallica. Info ou intox ?
Non c'est vrai, mais du coup Metallica aurait dû jouer sur une scène de 8 m2 !!!
- Allez, pour finir, c’est quoi la meilleure chose de Suisse ?
J'aime bien la Cardinal et le chocolat... Giger aussi, mais la meilleure chose en Suisse c'est que vous être ultra, giga, méga proches de l'océan.
www.lyzanxia.com
Indy qui trouve qu’il fait trop beau dehors, alors autant faire des interviews et attendre que la pluie revienne.
Interview réalisée par e-mail en mai 2010
mis en ligne le : 25.07.10 par graber
Grandeur et décadence… Rarement parcours aura semblé plus ardu et incertain que celui de Blaze Bayley. Catapulté au sommet par son arrivée dans Iron Maiden en 1994, l’Anglais s’était lancé dans une carrière solo prometteuse, rapidement torpillée par une industrie du disque impitoyable. Mais le vocaliste s’est relevé, une fois de plus, comme le prouve le très convaincant ‘Promise And Terror’. Rencontre touchante avec un homme à l’inébranlable volonté.
- Après deux mois passés sur la route à jouer tous les soirs, la fatigue commence-t-elle à se faire sentir ?
Ça va. Mais on a tous chopé une crève carabinée en début de tournée et ça n’a pas été simple de s’en remettre, sans vrais days off. Chaque jour où nous ne jouons pas, il faut aller à l’ambassade pour un visa, régler des détails avec notre label… Mais j’ai réussi à garder ma voix. Certains soirs, j’ai dû changer un peu la setlist pour me reposer mais dans l’ensemble, on survit assez bien. C’est cool d’aller vers le beau. Quand on a commencé la tournée, il neigeait. Là, le temps se réchauffe doucement. Notre état de fatigue ne compte pas ; ce qui est important c’est qu’à chaque concert, les fans semblent heureux… Ils apprécient le concert, achètent notre merchandising… Je n’arrive pas à croire que ces dates se passent aussi bien ! On a bientôt un jour de repos, à Osnabrück. Notre plan est de s’enfermer à l’hôtel, chacun dans sa chambre. On ne se parle pas pendant vingt-quatre heures, on ne se sent pas ! Je n’ai qu’une paire de bottes sur cette tournée et, crois-moi, elle pue. Ce sont les pires godasses que je n’aie jamais portées ! Je suis là à me demander d’où vient cette puanteur et, tout à coup, je réalise : ‘Putain, c’est moi !’ (rires). Dès que je le pourrai, je m’achèterai de nouvelles pompes et je vendrai celles-ci sur eBay. Les bottes de Blaze Bayley (rires) !
- Votre approche sur cette tournée est très rock’n roll…
Oui, on fait les choses tellement à l’ancienne que c’en devient nouveau car plus personne ne tourne de cette manière. On n’a pas de décors de scène ni de costumes, pas d’équipe… On essaie de maintenir nos frais au plus bas, on dort dans des hôtels Formule 1 ou chez des fans. On fait tout pour que le prix du ticket reste abordable. Nous ne voulons pas perdre de fric à tourner un clip qui passera ou ne passera pas sur MTV. L’essentiel est de jouer, de rencontrer nos fans. Voilà comment nous assurons la promotion de l’album : en nous produisant dans chaque salle, chaque bar, chaque ville, partout en Europe !
- Cela a-t-il déjà donné lieu à des situations inattendues ?
Oh oui ! Aujourd’hui, nous n’avons pas été foutus de trouver la Suisse. Notre GPS a foiré et nous a gardés en Italie pendant plus d’une heure avant que nous ne trouvions la bonne route. Les policiers italiens nous ont arrêtés deux fois pour des histoires de drogues… Ils nous ont demandé si on avait de la came. Je leur ai montré mes médicaments – je souffre de dépression. Merde ! On n’est pas un groupe de rock, on fait du metal ! On n’est pas branchés drogues. On boit quelques bières, point. Ce qu’on veut, c’est être au sommet de notre forme à chaque concert, écrire les meilleures chansons possibles. Faire partie de ce groupe n’a rien à voir avec combien de Jack Daniel’s tu peux écluser, combien de fois tu t’es retrouvé en cure de désintox, à quel point tu peux te défoncer... Pour moi, un groupe qui agit de la sorte est faible et sa musique n’a aucune crédibilité.
- Cette tournée passe par des bars minuscules… Ça n’est pas frustrant après avoir connu les grandes salles, au sein de Maiden ?
Crois-moi, c’est génial d’être célèbre : tu te marres bien. Mais ça ne t’aide qu’à obtenir des bières gratuites, c’est tout. Ça ne paie pas ton loyer, ça ne te nourrit pas, ça ne met pas d’essence dans ton réservoir… Ce qui m’importe au quotidien, c’est d’être le meilleur chanteur possible, de rencontrer mes fans et de leur montrer que mes chansons valent quelque chose. Tu sais, c’est ce que j’ai toujours voulu faire ! Je l’avais dit à mon management de l’époque. Mais on m’a répondu : ‘Non, tu es Blaze, tu vaux mieux que ça. Tu dois jouer dans des grandes salles.’ Résultat des courses, personne ne m’a vu en concert car je n’en ai pas donné ! L’album ‘Silicon Messiah’ est un enfant mort-né : j’ai tout mis dans ce disque, j’en étais très fier mais il n’a reçu aucune promo. ‘Promise And Terror’, cette tournée, c’est un retour aux sources, à ce que devrait être la musique, à ce que j’ai toujours voulu ! Et ça a l’air de marcher : on n’a jamais joué devant autant de monde…
- Le fait d’avoir sorti ‘Promise And Terror’ sur ton propre label a-t-il aidé à mettre en place cette idée de retour aux sources ?
D’une certaine manière… Personne ne peut nous dire quoi que ce soit. Personne ! Nous sommes libres. Mais la liberté est très chère. Tous ceux qui croient que c’est un droit fondamental se trompent : c’est quelque chose que tu dois acquérir. Nous sommes libres de jouer où nous voulons, d’appeler un club pour leur demander s’ils veulent de nous ou non. Mais ça demande un immense travail ! Quand tu es sur un gros label, on te file de la thune, on t’offre un joli clip, la chance d’être dans tous les magazines et, de temps à autre, tu pourras ouvrir pour Metallica, Iron Maiden… Et si ton album ne se vend pas, tu es mort. Ils se ficheront de savoir si tu es bon ou non ! Si tu signes sur un label, il se peut très bien que ton disque ne voie jamais le jour ! Ça peut être ton plus bel album, ça ne dépend pas de toi. En tant qu’artiste, ce genre de chose peut t’achever ! Quelle sorte de liberté est-ce là ?
Tu sembles remonté contre l’industrie du disque… Es-tu surpris par la faillite de ton ancien label, SPV ?
Je suis vraiment heureux. Ça ne m’étonne pas du tout. Ils ont été cupides, là où ils auraient dû faire preuve de réalisme. Ils ont signé trop de groupes et n’ont rien fait pour eux. Ils ont eu plein d’opportunités, ont sorti d’excellents disques qui auraient pu cartonner. Ces mecs m’ont menti, m’ont fait chanter, m’ont trahi… Tout ce que je leur souhaite, c’est de choper une maladie vénérienne.
Crois-tu que l’effondrement de l’industrie musicale puisse amener un retour à l’esprit rock, où chacun fait avec les moyens du bord ?
Je n’en sais rien. Ce dont je suis sûr c’est que, dans les années nonante, j’ai vu des dizaines de groupes qui auraient mérité de décrocher la timbale mais qui sont passés à la trappe, à cause du manque de confiance de leur label. En ce qui nous concerne, nous sommes désormais en marge de ce cirque. Ce n’est pas une vie facile mais, au moins, nous la contrôlons. Seuls les fans nous soutiennent, pas les maisons de disques. S’ils n’aiment pas nos albums, s’ils refusent d’acheter nos T-shirts, alors on arrêtera. Le dernier concert de cette tournée aura lieu à Dudley, en Angleterre, le 18 décembre. Nous y enregistrerons un album live. Si on tient jusque-là, si on termine cette tournée, alors nous aurons accompli quelque chose de spécial.
Tu parles beaucoup de liberté, de lutte… Te sens-tu proche des personnages que tu évoques sur ‘Promise And Terror’ – Galilée, Chostakovitch… ?
Oui ! Une seule personne qui a raison alors que le monde entier a tort mais continue de nier l’évidence et affirme ‘JE sais ce qui est vrai, JE détermine les faits, la vérité’… Pour moi c’est un concept énorme ! Je revisite ce thème au fil de mes albums. Notre chanson est très simple mais la tension entre Galilée et l’Inquisition était tellement riche ! Idem pour le personnage de Burt Munro, dont je parle dans ‘God Of Speed’. Il avait passé soixante ans quand il est allé aux States pour battre le record du monde à moto. Tout le monde lui disait : ‘Oublie ça, tu es trop vieux, ta moto aussi, tu vas te casser la gueule ! Pourquoi tu n’abandonnes pas !?’ Mais il a insisté et il a réalisé son pari. Être obstinément aveugle t’aide parfois à réussir. Oh et l’histoire de Chostakovitch était aussi dans ma tête depuis un moment. Les gens de Leningrad mouraient par centaines, ils étaient encerclés par les Allemands, ils mangeaient n’importe quoi pour survivre, même leurs chaussures. Au milieu de ce chaos, Chostakovitch, mort de faim, acculé, a ressenti le besoin d’écrire une symphonie, de dire ce qui se passait. Il a rassemblé les derniers musiciens vivants dans la ville pour la jouer. Ils ont diffusé cette pièce dans les rues, grâce à des haut-parleurs. En l’entendant, un général allemand a déclaré : ‘À ce moment précis, j’ai su que nous ne prendrions jamais Leningrad.’ J’ai traversé des moments très noirs dans ma vie (NdR : dont le décès de sa femme et manageuse). Alors qu’un musicien ait réussi à faire quelque chose d’aussi grand dans un moment de désespoir total : oui, ça m’inspire !
www.blazebayley.net
Dave
Interview réalisée le 22 mars 2010 à Collombey
C’est génial d’être célèbre, tu as des bières gratuites
mis en ligne le : 25.07.10 par graber
BLAZE BAYLEY | Yukon Bar, Collombey
21.03.2010
Étrange soirée en compagnie d’un étrange bonhomme. En proie à une violente dépression, Blaze Bayley affiche une volonté de fer. En ce 21 mars, c’est aux Lausannois de Velvet Shade que revient l’honneur d’ouvrir les feux pour l’ex-Maiden. Set carré et enthousiasmant malgré un son catastrophique : le public semble apprécier… mais est surtout là pour Blaze, forcément. L’homme monte sur les planches sans mise en scène. Le décor est simple, l’habillement sans fioritures : bref, le mot d’ordre est ‘rock’n roll’ ! ‘City Of Bones’, ‘Samurai’, ‘1633’ ; sans oublier l’inévitable détour par l’ère Iron Maiden (‘Futureal’ et ‘The Clansman’)… Les hymnes heavy metal s’enchaînent. Blaze, très en voix, y met tout son cœur, toute sa rage. Affalé sur les premiers rangs, provoquant le public, le vocaliste laisse tout sortir, sans retenue. L’ex-chanteur de la Vierge de fer en fait des tonnes mais ne se la joue pas pour autant. L’homme profite de quelques pauses pour remercier encore et encore son public, vomir sur l’industrie du disque ou rappeler le prix de la liberté. Dans chaque discours, on devine la fuite en avant. Celle du type qui n’a plus rien à perdre ni à gagner. Noir c’est noir ; il n’y a plus d’espoir. On s’éclate en entendant l’Anglais entonner le refrain du somptueux ‘The Man That No One Knows’. Mais on ne peut s’empêcher de ressentir de la tristesse et de l’inquiétude face à cette performance menée par l’énergie du désespoir. [Dave]
mis en ligne le : 23.07.10 par indy
SCOOTER | Volkshaus, Zurich
15.03.2010
Même si d’aucuns pensaient que les légendaires Teutons de Scooter avaient lâché l’affaire depuis un moment, sachez qu’il n’en est rien ! Forts de leurs quatorze albums (!) H.P. Baxxter aka The Screaming Lord et sa bande sont revenus sous les spotlights avec un ‘Under The Radar And Over The Top’ sorti en automne 2009 et mêlant habilement influences hardstyle et mélodies imparables. Nous n’avons pas hésité l’ombre d’une seconde à parcourir les trois heures qui séparent Genève de Zurich pour assister à la grand-messe du ‘hardcoooore à la Scooter’. Un spectacle intergénérationnel où les survivants des nineties se fondent avec les plus jeunes curieux. Un light show époustouflant et une dizaine de danseurs (et danseuses) qui se relayeront sur scène pendant près d’une heure trente de show. Beaucoup de titres du dernier album seront joués (dont les deux singles ‘J’Adore Hardcore’ et ‘Stuck On Replay’ reprise du ‘Stuck On You’ de Lionel Richie). Mais les anciens fans ne seront pas oubliés avec une pléthore de hits dont ‘I’m Raving’, ‘How Much Is The Fish’, ‘Fire’, ‘Jumping All Over The World’ et un final incroyable avec le hit des hits ‘Maria (I Like It Loud)’ et un medley de ‘Endless Summer’, ‘Hyper Hyper’ et ‘Move Your Ass’ pour les plus anciens fans (comme moi). Une excellente soirée placée sous le signe de la bonne humeur et du HARDCOOOORE… Yeahhhhhhh !!! [PsiloSyn]
mis en ligne le : 23.07.10 par indy
AIRBOURNE, TAKING DAWN | Volkshaus, Zurich
09.03.2010
(NdIndy : à lire avec l’accent suisse allemand, vous verrez c’est plus drôle…). Je n’arrête pas d’entendre les gens râler autour de moi, ils sont blasés, rien ne les satisfait plus, ils ne se déplacent plus pour les concerts s’ils n’ont pas lieu le week-end, bref, ce sont des petits vieux avant l’âge ! Si, si, je vous explique : un concert de hard rock doit générer une poussée d’adrénaline et ne pas avoir un effet soporifique et calmant. Dès que les billets sont mis en vente, tu dois te dépêcher pour obtenir ton sésame, ensuite, tu comptes les jours jusqu’au jour J, et ensuite tu fonces, histoire d’être là bien à l’heure. Scheisse, c’est censé être une belle fête ! (NdIndy : Suzy a pété un plomb…) Eh non, je ne vous parle pas d’AC/DC mais du concert d’Airbourne dans cette salle mythique du Volkshaus. Les petits jeunes de Taking Dawn ont bien chauffé la salle, leur titre ‘Time To Burn’ a clos le set, mais je n’en parle que rapidement car on était tous là pour voir l’Australie dans toute sa splendeur. (NdIndy : Au cas où vous ne le saviez pas, eh bien oui, Suzy est australienne et parfois un peu ‘down under’.) Deuxième tournée en Suisse en tête d’affiche, cette fois-ci pour nous faire découvrir leur nouveau CD ‘No Guts, No Glory’. Le concert démarre fort avec ‘Raise The Flag’, le public est déjà déchaîné, il n’attendait que ça. Les titres s’enchaînent les uns après les autres, ‘Chewin’ The Fat’, ‘Girls In Black’, on se demandait tous ce que Joel, leur frontman, allait nous faire dans cette salle. Il aurait pu grimper jusqu’au balcon !? Un ‘walkabout’ dans la foule bien dense, une sécurité très inquiète. Mais ce n’est que du rock’n roll, et du bon. Ça déménage fort dans les premiers rangs, les anciens titres sont tous repris en chœur et même le nouveau single ‘No Way But The Hard Way’. Le petit ‘Back On The Bottle’ passe très bien en live. Ensuite, ‘Runnin’ Wild’ suivi de ‘Black Jack’ et le tour est joué. Résultat des courses ? Comme d’hab, on est heureux, et je vous le rappelle à chaque fois : si vous avez le moral en berne, eh bien allez voir Airbourne en live, vous repartirez avec le sourire et la nuque dans une minerve. (NdIndy : Merci Super Suzy…) Bisous et see you at Sonisphere ! [Super Suzy, l’Australienne qui aime le rock australien et la bière australienne parce que c’est australien]
mis en ligne le : 22.07.10 par indy
IAMX, JAMES COOK, HERR LIEBE | Les Docks, Lausanne
04.03.2010
Herr Liebe avait déjà terminé son premier set quand nous sommes arrivées et James Cook venait à peine de monter sur scène. Après un rapide passage au vestiaire, nous voici dans la salle. N'ayant jamais entendu parler de l'artiste assurant la première partie de ce soir, j'étais bien curieuse d'aller y jeter une oreille. Au premier abord, je l'ai trouvé bien seul sur cette immense scène avec sa guitare : il avait l'air un peu emprunté, maladroit, bref ni à l'aise, ni à sa place. Heureusement, je ne me suis pas arrêtée à cette première impression et j'ai découvert d'émouvantes compositions et une pop feutrée, intimiste et mélancolique. La tension monte après que James Cook a quitté la scène, les groupies jouent des coudes pour pouvoir être tout devant. Chris Corner, l'androgyne dandy d’IAMX, va bientôt faire son apparition... ou pas... En fait, le groupe est tellement peu éclairé qu'on les distingue à peine. C'est un style, mais d'un certain côté, je trouve dommage. On ne va pas à un concert simplement pour écouter, mais également pour voir, et force est de constater qu'on ne voit pas grand-chose. Il va sans dire que la qualité du concert rattrape largement ce petit défaut. Bien que ce ne soit pas leur meilleur concert, les Anglais sont en pleine forme et, comme toujours, sont d'une justesse à en faire pâlir un métronome. Rien à redire non plus niveau set list. Le show commence tout de suite avec un morceau très intense, 'The Great Shipwreck Of Life' et, malgré plusieurs morceaux calmes, la tension ne retombe pas une seule fois ; un concert fort, jusqu'aux trois tubes du rappel : 'Kiss & Swallow', 'Nightlife' et 'President'. C'est déjà fini ? [Amethyst]
mis en ligne le : 22.07.10 par indy
A-HA | St-Jakobshalle, Bâle
17 octobre 2010
Portes : 18h | Prix : CHF 75.-
Dans le monde merveilleux de la pop, la Norvège a connu son heure de gloire avec le groupe A-ha. Déjà présent dans les années septante, ce n’est qu’en 1985 qu’A-ha connaît le succès avec son premier single ‘Take On Me’. Le clip, lui aussi, a laissé sa trace. À l’époque, mélanger images et dessin animé était novateur. En 1993, le groupe se sépare pour renouer contact en 1998. Mais voilà, si la musique est éternelle, ceux qui la composent, non. Et 2010 sonne le glas pour les Norvégiens qui clôturent leur carrière de groupe avec une ultime tournée. Vous pourrez toujours les retrouver en solo par la suite. En attendant, venez danser avec le trio sur ‘Hunting High And Low’ ou pleurer sur ‘Crying In The Rain’ à Bâle le 17 octobre. Ce concert promet de beaux et grands moments. [Oxana]
www.stjakobshalle.ch
mis en ligne le : 22.07.10 par indy
Jeudi 12 août, dès 21h, vernissage du nouvel album d'Iron Maiden à la Citadelle. La tombola Transit (2.- le ticket) vous permettra de gagner des CDs, T-shirts, posters et autres goodies du groupe offerts par EMI !
La nouvelle vidéo du groupe 'The Final Frontier' est disponible sur leur site web www.ironmaiden.com
mis en ligne le : 22.07.10 par indy
Avantasia, le projet solo du leader d'Edguy, Tobias Sammet, est de retour ! Avec non pas un mais deux albums : ‘The Wicked Symphony’ et ‘Angel Of Babylon’. Une nouvelle fois parsemés d'invités tous plus prestigieux les uns que les autres (notamment le chanteur de Scorpions, Klaus Meine), ces deux disques conceptuels forment la suite et la conclusion de l'histoire débutée dans ‘The Scarecrow’, paru en 2008. Entretien avec ce Tobias toujours très sympathique.
- Les deux nouveaux albums d'Avantasia viennent juste de sortir il y a quelques jours. Quel est ton sentiment à ce propos ?
Eh bien tu sais, en fait je ne peux plus faire grand-chose à ce stade-là... (rires)
- Mais est-ce que tu as déjà quelques bons retours, de la part de la presse et des fans ?
En fait j'essaie de ne pas trop regarder, car quoi que tu fasses il y aura toujours des bonnes critiques et des mauvaises. Cela dit, je peux te dire que les premières réactions sont vraiment excellentes, c'en est presque effrayant (rires). J'ai aussi eu des réactions de fans sur mon site Internet, et on dirait que les gens sont plutôt ravis. On me demande souvent si je suis nerveux pour la sortie d'un album, mais tu sais, j'étais plus impliqué lorsque je le produisais ! Maintenant, je ne suis plus le pilote, je suis juste un passager. L'avion a décollé et je ne le pilote plus, c'est le destin. Je ne peux plus rien changer, ce qui est plutôt bien. Là j'espère juste être numéro un (rires) !
- En parlant de la presse, j'aime beaucoup la citation de Frank Zappa que tu as mise sur la page d'accueil de ton site, la définition du journalisme de rock : des gens incapables d'écrire, interrogeant des gens incapables de penser, dans le but de faire des articles pour des gens incapables de lire...
Frank Zappa est un dieu. Il a un sens de l'humour si subtil, c'est génial ! Ce gars se foutait de la gueule de la presse, mais il se foutait également de la gueule des fans, et aussi de lui-même. Se rire de tout, je trouve ça vraiment excellent.
- Et quelle est ta propre opinion sur la presse musicale ?
Tu sais, il y a différentes sortes de journalistes... Dans le passé, certains m'ont fait péter un plomb, mais je suis maintenant vacciné (rires). Si tu aimes la musique, c'est vraiment génial de choisir un groupe que tu apprécies et d'écrire quelque chose à son propos ou de faire une interview. Même si c'est pour poser des questions critiques, pas de souci ! Mais j'ai le sentiment que parfois certains journalistes, – et pas que des journalistes d'ailleurs, c'est plutôt un trait de caractère – s'occupent uniquement de choses qu'ils n'aiment pas ; ils attendent juste de pouvoir casser un groupe ou une personne, en écrivant des choses vraiment méchantes. C'est cela que je déteste vraiment : détruire juste dans le but d'avoir cinq minutes d'attention. Et je ne trouve pas correct d'utiliser mon travail ou de dire du mal de moi pour attirer l'attention et se faire de l'argent sur mon dos. Mais d’une façon générale, je n'ai rien contre la presse musicale, car au final nous sommes tous les mêmes. Je suis un fan de musique, j'écoute des albums et toi aussi tu es un fan de musique qui écoute des albums.
- Et maintenant la question à laquelle tu as probablement dû déjà répondre maintes fois : pourquoi deux albums ?
Car il y avait trop de chansons pour un seul album (rires) ! En fait c'est assez simple, tu sais : à l'époque de ‘The Scarecrow’, nous avions déjà assez de titres pour faire deux albums. Mais nous savions que nous ne voulions pas faire un album en deux parties. Nous avons donc fini la production des premières onze chansons pour finir ‘The Scarecrow’ et nous avons mis le reste du matériel de côté. En 2009, nous sommes retournés au travail pour finir ces neuf ou dix titres qui avaient été mis en attente. Des compositions qui n'en étaient pas pour autant moins bonnes ! Mais j'avais également eu d'autres idées entre-temps... Je me suis dit que j'allais en faire trois ou quatre de plus, puis cinq ou six, puis soudainement je me suis retrouvé avec vingt-deux pistes. Nous avions donc deux options : les sortir en tant que double album ou alors en tant que deux albums individuels dans la boîte d'un double album. Et je voulais vraiment leur donner une identité individuelle, car je n'aime pas la réputation de la plupart des doubles albums. Pour moi, un double album c'est toujours quelque chose comme quatorze chansons, trois interludes, et des passages de narration avec beaucoup d'instrumentaux et de drôles de sons (rires), tu sais ce genre de choses. Je ne voulais vraiment pas faire ça.
- De quelle façon travailles-tu pour composer ?
Je commence toujours avec l'aspect musical. Cela peut être un refrain, une mélodie, ou un riff, juste quelque chose sur lequel se baser pour la suite. Je regroupe ensuite toutes mes idées. J'analyse, je sens l'humeur de la musique et de la chanson, afin de trouver des connotations ou des associations avec certains passages de l'histoire. Je pense qu'une bonne partie de ce travail se fait inconsciemment, mais je commence vraiment toujours avec la musique.
- Est-ce que quand tu commences à composer, tu sais depuis le début si cela va être un titre d'Avantasia ou d'Edguy ?
Tu sais, je ne veux vraiment pas devoir me concentrer sur trop de choses en même temps. Donc quoi que j'aie sur la table, je l'utilise pour le projet en cours. Si je travaille sur un album d'Edguy, ce sera donc une chanson d'Edguy. J'essaie toujours d'écrire la meilleure mélodie, le riff le plus puissant. Cela n'aurait vraiment pas de sens de commencer à trier du matériel, genre ‘cela va à gauche, cela va à droite’. C'est trop d'organisation ! On ne devrait jamais penser à la deuxième étape avant la première. Mais c'est effectivement arrivé qu'il y ait un ‘incident’ : pour le dernier album d'Edguy, ‘Tinnitus Sanctus’, nous avons pris le titre ‘9-2-9’ qui avait été composé à la base pour Avantasia mais qui n'avait pas encore de paroles. J'avais juste le sentiment que c'était un titre génial qui pouvait rendre cet album encore meilleur. Voilà donc comment une chanson d'Avantasia est devenue une chanson d'Edguy !
- Concernant tous ces fameux invités, était-ce dur de les convaincre ou il t'a suffi de les appeler et leur poser la question pour qu'ils te répondent tout de suite par l'affirmative ?
Eh bien cela s'est presque exactement passé comme ça. Je n'ai jamais vraiment eu besoin de convaincre qui que ce soit. Enfin oui, j'ai essayé de convaincre Russel Allen en lui disant : ‘Ok, tu vois, sur cet album on a notamment Klaus Meine et Ripper Owens, sur le dernier j'ai eu Alice Cooper, Bruce Kulick et Eric Singer. Est-ce que tu as envie d'être aussi sur l'album ?’ Et il a dit : ‘Oui, oui, oui, je vais le faire !’ (rires) En fait c'est assez simple, soit les gens ont envie de participer, soit ils ne veulent pas. Pas besoin d'essayer de les convaincre ! Même pour Klaus Meine, je ne pensais pas que ce serait aussi facile. On se connaissait déjà, car Edguy a joué avec Scorpions et Rudolph Schenker avait joué sur le dernier Avantasia. Je lui ai donc simplement posé la question, il a écouté la piste et il a accepté. En fait, ils m'ont donné le sentiment, et cela me rend très fier, qu'ils voulaient vraiment faire partie de cet album. C'est plus simple que de devoir tirer quelqu'un jusqu'au studio en espérant qu'il change d'avis (rires) !
- As-tu essuyé quelques refus ? Des gens que tu aurais bien voulu avoir sur les albums ?
Oui, il y en a eu quelques-uns. Je voulais avoir Steve Lee, mais Gotthard était trop occupé avec son nouvel album et la tournée avec Europe. Cela n'a donc pas fonctionné. Je voulais aussi avoir Sebastian Bach, le gars de Skid Row, mais cela n'a également pas été possible. J'ai aussi voulu avoir à un moment un solo d'Eddie Van Halen, mais j'ai seulement réussi à contacter son photographe, je ne suis pas allé plus loin, donc ça n'a pas marché (rires).
- En parlant de tous ces guests, à quel point sont-ils libres de réarranger les parties que tu as composées pour eux ?
Cela dépend. Par exemple pour Bruce Kulick, je lui ai donné un endroit où il pouvait jouer son solo comme il le sentait. Voilà pour les instruments, et spécialement la guitare lead, ils pouvaient vraiment faire ce qu'ils voulaient, sans problème. En ce qui concerne la batterie, nous avions une vision assez claire de ce que l'on désirait. Pour les voix, je leur donnais une démo avec un enregistrement guide. Certains chanteurs trouvaient que la démo était cool et ont chanté presque la même mélodie, et d'autres ont un peu plus interprété.
- Tu ne t'es jamais dit : ‘Oh non, il est en train de tout changer !’ ?
(Rires) Non, non, non. Je me serais probablement dit ça quand j'avais vingt ans sur mon premier enregistrement, mais je n'impose plus mes idées à présent. Si tu invites de tels chanteurs, c'est parce qu'ils ont une voix caractéristique, une identité propre. Nous avons quand même Klaus Meine sur cet album ! Ce serait très arrogant et stupide de vouloir qu'il chante juste ce que tu lui dis.
- J'imagine qu'il sera très dur de faire une nouvelle tournée avec Avantasia...
Oui, pour le moment je ne pense pas que cela arrivera. Mais il ne faut jamais dire jamais ! Nous nous sommes tellement amusés lors de la dernière tournée... Et personnellement je me réjouis vraiment de refaire du live avec Edguy. Mais avec Avantasia, je ne suis pas sûr que cela soit de nouveau possible. Ce dont je suis sûr, c'est que c'est très dur au niveau de l'organisation, avec tous les agendas à faire correspondre, toute la production qui est très coûteuse... S’il y avait une possibilité, je pense qu'on la considérerait sérieusement, mais pour l'instant on ne dirait pas que cela arrivera un jour.
- Le tout premier concert d'Avantasia a eu lieu en Suisse, au Rocksound Festival en 2008. J'y étais et c'est encore maintenant un très bon souvenir. As-tu un souvenir spécial de ce premier concert ?
Oui, bien sûr ! J'étais affreusement nerveux, tu sais. Avec Edguy, nous avons une certaine routine, une routine positive. Les shows ne sont pas tous les mêmes, mais au moins tu sais plus ou moins ce qu'il va se passer, tu ne stresses pas vraiment. Avec Avantasia, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre ! Je ne savais pas comment le public allait réagir, si nous avions préparé ce que les gens attendaient : je ne savais rien du tout. Je me souviens que vingt minutes avant de monter sur scène, je me suis dit : ‘Tu es vraiment trop con ! Comment as-tu pu te mettre dans une situation si foireuse ?!’ (rires) Mais en fait, après le concert, je me suis dit que c'était génial et que c'était vraiment une excellente idée.
www.tobiassammet.com
Jonathan
Entretien téléphonique réalisé le 7 avril 2010
mis en ligne le : 19.07.10 par graber
TRANSIT MAGAZINE
Design & Webmonstering by Pat.O
Contact: info@transitmag.ch