HERETOIR | Heretoir
Northern Silence Productions
De nos jours, de nombreux musiciens choisissent la voie du black metal dans le but d'exprimer une foultitude de sentiments obscurs. Suivant cette démarche, Heretoir investit son être et son âme dans un premier long métrage émotionnellement fort, respirant une multitude d'influences. Constituant un voyage introspectif touchant, 'Heretoir' se veut le miroir d'un homme dont les tourments se traduisent par des compos variées, entre mélancolie et rancœur. Qui dit premier album, dit aussi quelques petits écueils de jeunesse… Ici, on notera un certain manque de cohésion, d'homogénéité qui n'entachera en rien la qualité de l'opus. Ce défaut minime va plutôt desservir une certaine continuité dans l'œuvre. L'un dans l'autre, on ressort de l'expérience avec quelques bons souvenirs sous le bras et quelques bons espoirs pour une prochaine réalisation. [Arnaud]
www.myspace.com/heretoir

EXELOUME | Fairytale Of Perversion
Vicisolum Productions

Voici le cas typique du groupe qui cumule les atouts. Non seulement le thrash burné d'Exeloume nous ramène plus de vingt ans en arrière, dans les années fastes du genre, mais il porte le bonheur à son comble avec une instrumentation et une production très soignées, une énergie débordante, ainsi que des invités de marque comme Andy LaRoque (King Diamond) ou encore le fameux Dan Swanö (Edge Of Sanity, Diabolical Masquerade, …) qui a également mixé cet album ! 'Fairytale Of Perversion' est une réussite totale tant sur le plan musical que sur le plan nostalgique avec même, notons-le, une pochette signée Ed Repka ; artiste connu pour son travail avec Death, Venom, Atheist, Megadeth, … Que du bonheur ! Après quelques démos déjà bien accueillies, ce premier album des vieux routiers norvégiens n'aura donc aucun mal à se faire une place de choix dans la discothèque de tout bon fan de metal qui se respecte ! [Arnaud]
www.myspace.com/exeloumethrash

EQUIMANTHORN | A Fifth Conjuration
Black Montanas

Sombrant toujours plus loin dans le mystique et le mystère, Equimanthorn rampe hors de son repère afin de nous lâcher de nouveaux effluves sonores ténébreux. 'A Fifth Conjuration', son cinquième album, va d'emblée paraître, à ceux qui suivent la carrière du groupe, un petit peu nu. En effet, affichant une approche définitivement plus minimaliste, ce nouvel opus contient bien moins d'éléments distincts ou d'instrumentations que ses prédécesseurs. L'ambiant dans lequel Equimanthorn nous emmène cette fois-ci se veut très léger, tel une brise inquiétante fouettant des terres désolées où nulle âme ne traîne sinon quelques phénomènes magiques incompréhensibles… Certes, le changement est notable, mais la musique des Américains dévoile une autre de ses facettes, plus subtile, réquisitionnant une implication plus profonde et assidue de la part de ses auditeurs. Lugubre et étrange, le voyage auquel Equimanthorn nous invite, risque d'en faire trembler plus d'un ! [Arnaud]
www.equimanthorn.com

NOISEAR | Turbulent Resurgence
Hammerheart Records



Les grindeux de Noisear vous souhaitent une bonne rentrée 2012 avec un énorme album d’une vingtaine de minutes, soit vingt-trois morceaux envoyés comme une foutue charge d’artillerie. Pour mettre les choses au clair, ils sont signés chez Relapse et Bryan Fajardo qui officie aux fûts n’est autre que le batteur de Kill The Client, Phobia et P.L.F. ! On attaque l’effort avec une intro noisy, et c’est parti : d’abord ‘Black Trust’ m’a littéralement scotché, super rapide avec quatre accords marquants et des hurlements grind pur et dur. Pareil pour ‘Educated Hatred’, avec une recette parfaite question haine, c’est catchy et super carré. Pour le coup, les morceaux ne dépassent pas la minute, et les nappes de blast sont vraiment jouissives. Malgré ça, j’aurais un petit reproche (qui n’engage que moi) par rapport à la recherche trop poussée sur les riffs death ce qui donne des parties qui perdent en efficacité... Ensuite, la deuxième partie de l’album rehausse le niveau vers des sommets avec ‘Born Alone, Die Alone’ et ‘Black Holes’ pour les temps forts. Le son est excellent, du coup l’album se passe d’une traite et on en redemande ! Question proximité, l’album plaira aux adeptes de Lock Up et Fubar. [zakFuric]
www.facebook.com/noisear

WHYZDOM | Blind ?
Scarlet Records



L’arrivée de sa nouvelle frontwoman, en la personne d’Elvyne Lorient, a enfin permis à Whyzdom de produire leur tant attendu second album ‘Blind ?’. Attendu, car Whyzdom est aujourd’hui un des meilleurs espoirs pour qu’un groupe francophone de metal symphonique à chanteuse puisse jouer dans la cour des grands, tels Within Temptation et autres Nightwish ! ‘Blind ?’ débute avec ‘Lighthouse’, un morceau qui va mettre les oreilles et le cerveau en condition pour la meilleure écoute possible, car en effet l’album est dense et les morceaux très longs mais jamais ennuyeux, bien au contraire. Le travail de composition et l’exécution sont parfaitement maîtrisés, alors on en redemande ! Depuis ‘From The Brink To Infinity’, leur premier album, les titres se sont complexifiés, les arrangements sont mieux maîtrisés, le mixage a été perfectionné. Si les ambiances sont toujours aussi sombres et grandioses, la magnifique voix d’Elvyne est lumineuse même quand elle exprime le plus pur désespoir. D’une grande fraîcheur et doté de riches couleurs, le chant de la frontwoman possède une belle puissance, qui rappelle souvent Charlotte Vessels de Delain. De très intéressantes pièces, pour certaines déjà dévoilées au public comme ‘The Spider’ qui nous retient dans sa toile et le captivant ‘Cassandra's Mirror’ à l’introduction folk ou les encore inédits : ‘Dancing With Lucifer’ et son dialogue entre des chœurs et la soliste, devant une batterie possédée par le Diable ou le plus que formidable ‘Venom And Frustration’ incluant un joli solo de basse, ponctués par ‘Cathedral Of The Damned’. L’attente en valait vraiment la peine : un des plus beaux albums composés pour le metal symphonique et on se réjouit déjà de leur passage à la scène ! [Pascal&Co]

ENDSTILLE | Infektion 1813
Season Of Mist



Aussi doux et subtils qu'à l'accoutumée, les bouchers allemands ont de nouvelles berceuses à nous hurler aux oreilles ! 'Infektion 1813', un nouveau paquet de haine bien ficelé, laisse apprécier un groupe qui ne perd rien de sa hargne mais qui murit adroitement, gagnant en efficacité ainsi qu'en force de frappe. L'arrivée du nouveau chanteur, ex-crieur du combo culte Nagelfar ne devrait d'ailleurs point inquiéter les fans d'une éventuelle mutation majeure car le monsieur s'intègre parfaitement à l'univers et l'attitude destructeurs de la horde teutonne que rien ne semble arrêter. Que du bon donc ? En effet, personnellement, je dirais même que ce septième opus est le meilleur album d'Endstille qu’il m'ait été donné d'entendre à ce jour ; puissant, rageur, direct et sans détours, cru et prenant à la fois : une œuvre de metal noire tout simplement parfaite ! [Arnaud]
www.endstille.com
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DODSFERD | Spitting With Hatred, The Insignificance Of Life
Moribund Cult

Faisant suite à une rafale abondante de réalisations depuis son premier album, Dodsferd nous envoie sa dernière déjection en pleine figure. 'Spitting With Hatred, The Insignificance Of Life' ; le titre est on ne peut plus clair sur le concept animant ce black metal cru et sauvage ! Cela dit, les Grecs ne se contentent pas de délivrer un assaut plein de haine et de crasse sonore, ils le façonnent de diverses manières et lui confèrent un certain cachet qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier. Ce nouvel opus laisse entendre un groupe mûr, qui sait où il veut aller, là où il veut nous emmener et comment nous embarquer ! Lorsqu'on suit la carrière de Dodsferd depuis ses débuts, on ressent ce 'Spitting…' comme un aboutissement en soi ; un album qui porte une véritable empreinte tout en restant très respectueux de la tradition du metal noir. On ne peut que se réjouir de cette évolution subtile et positive ! [Arnaud]
www.myspace.com/dodsferdmisanthropy

CURSE | Void Above Abyss Below
Schwarzdorn Productions
Cinq longues années se sont écoulées depuis 'Slaughter Of The Stars' mais on retrouve finalement Curse signant un retour en grande forme. Animé d'une certaine énergie festive (diabolique, va sans dire), le black metal teinté de rock n'roll de ce projet islandais mûrit tout doucement, se précise au niveau de son ambiance mais reste, et ceci est très important pour le groupe, spontané, directement importé des tripes. 'Void Above Abyss Below', pur défouloir, a vu le jour lors d'une session studio pour le prochain album de Fortid (autre groupe d'Eldur) ; D.Thobald ainsi qu'Eldur se lancèrent dans une jam qui aboutira finalement à une version crue de ce que l'on peut entendre sur ce troisième album de Curse. Bien sûr, quelques petits arrangements ici et là ont été apportés, mais ce nouvel opus reste le fruit d'une improvisation impromptue, renforçant l'honnêteté et l'aspect direct d'une musique qui n'a aucune réelle prétention sinon de libérer une énergie noire tout en se laissant aller purement et simplement. Sans être très original ni surprenant, 'Void Above, Abyss Below' procure tout de même son lot de joyeusetés que l'on parcourt non sans plaisir. [Arnaud]
www.myspace.com/blackmetaleldur

THE TWO BOYS SANDWICH CLUB | Fresh Pot Blues
Autoproduction




Un groupe énergique et serein, voilà ce qui me passe par la tête à l’écoute de ce disque de rock. Il s’agit du premier effort des Lausannois. Un groupe qui aime ne pas se mettre trop de limite, cela aussi est très présent, on passe du rock au hard ou au blues à tout moment. L’énergie de leur musique est presque palpable, tout autant qu’empreinte de naïveté, ce qui rend le tout encore plus intense. On s’essaye à des passages de voix différents, on met une guest vocale sur un titre, bref tout y est pour que l’auditeur ne s’ennuie jamais, avant cœur et franchise. Quand on connaît le parcours des musiciens du groupe (membres tous les deux de Ass Of Spades) on entend des influences, mais ce sont les leurs, on ne pourra pas leur reprocher cela. Des morceaux qui swing, tels ‘Help Me Out’ ou encore ‘Another One’ des titres plus bluesy tels ‘Down Down Blues’, entre autres. Des titres plus ‘sensuels’ comme ‘Sandwich Blues’ ou ‘Break Me Down’. Un beau mélange de bonnes choses qui ont fait l’histoire du rock pour un album vraiment agréable à l’oreille. Amateurs de rock, cette rondelle vous attend, mais dépêchez-vous, pas sûr qu’il y en ait beaucoup ! [Lambiclubsandwich]
www.myspace.com/ttbsc

ARKAN | Salam
Season Of Mist



À l'image de la société qui reçoit un apport oriental très important ces dernières années, le metal se met au pas avec une émergence croissante de groupes qui marient (souvent avec brio) la musique orientale traditionnelle et notre bon vieux metal. Chez Arkan, groupe parisien fondé par l'ex-batteur de The Old Dead Tree en 2005, le résultat se révèle très riche, subtil et léger. Poursuivant le même mode opératoire employé sur 'Hilal', le premier opus ; la bande à Foued marie de façon homogène leur culture à un death mélodique très abordable. 'Salam' sera donc un disque fort enjôleur pour les amateurs d'œuvres fouillées, minutieusement travaillée, à l'approche fine, tout en douceur. Inutile de vous dire que les sauvages assoiffés de brutalité ne trouveront rien à se mettre sous la dent si ce n'est une expérience qui enrichira leur banque de données musicale qui risque cependant de vite devenir lassante. À conseiller, donc, aux fins auditeurs métalliques et aux curieux. [Arnaud]
www.arkan.fr