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CONCOURS TRANSIT
ELECTRON RAGE (Dookoom, Algorithm, Protohype, Aïsha Devi, L-Za)
L'Usine, Genève
25.03.2016
Pour plus d'infos : http://www.transitmag.ch/index.php?Article=6028
mis en ligne le : 16.05.10 par indy
Connaissez-vous votre scène nationale et la diversité des groupes existant dans un si petit pays ? Parfois, on fait une découverte inattendue et ça nous donne envie d’en savoir un peu plus. The Vibes, groupe originaire d’Argovie, en sont le parfait exemple. De passage au Transylvania Club à Erstfeld, le combo se dévoile, au travers de Matlock (basse). Que ceux qui ont raté leur performance se rassurent : ils feront leur retour au Greenfield Festival, cet été.
- Je ne vous connaissais pas du tout avant ce soir, où vous ouvrez pour Crucified Barbara et Bonafide. Après avoir assisté à votre set, je suis intriguée : vous avez un look intéressant, un batteur avec un chapeau de cow-boy, un guitariste qui ressemble à Slash, et puis toi, qui joues de l’harmonica…
On est un groupe d’Aarau en Argovie et on est ensemble depuis 2002. On a fêté notre septième anniversaire. On a sorti deux albums, et comme on n’a pas de label, on les distribue via Internet et aussi lors de nos concerts. Ces disques sont disponibles sur notre site www.thevibes.ch et aussi via cede.ch. Je ne sais pas si c’est connu en Suisse romande, mais en Suisse allemande c’est là où il faut être pour se faire connaître. On a également un distributeur mondial, cdbaby, c’est un distributeur digital qui nous permet d’être présents sur iTunes et Napster et ce genre de sites.
- Pour un groupe suisse, c’est un bon deal !
Oui, c’est un deal assez moderne.
- Tout à l’heure, je parlais avec Bonafide de l’échange de K7, c’est une époque que tu n’as peut-être pas connue : tu n’étais peut-être même pas né (rires), et dans les eighties, on avait les vinyles et après on est passé à l’ère des CDs, et enfin maintenant, il faut être présent sur Internet…
Je pense que tu peux faire davantage par toi-même maintenant. Tu as moins besoin de management ; tu peux faire un album pour moins de dix mille francs. Il y a vingt ans, c’était impossible. On a également considéré la possibilité de se faire signer sur un label, mais ça dépend du deal qu’on pourrait trouver. Je ne pense pas que c’est intéressant pour nous aujourd’hui. Il est plus utile d’avoir un agent qui pourra t’obtenir des shows. On n’arrive pas à vivre des ventes de CDs, ce qui rapporte, ce sont plutôt les shows.
- C’est facile pour vous de trouver des dates ?
Parfois, oui. Notre travail acharné commence enfin à porter ses fruits, on a déjà eu vingt-cinq dates cette année (2009) mais il faut travailler très dur et être disponibles.
- Vous avez des bons contacts alors ? Et ce soir au Transylvania – c’est un endroit bien pour jouer, surtout que Crucified Barbara ont attiré pas mal de monde...
C’est vrai, ça nous a pris une heure et demie pour venir, ce n’est pas si loin.
- Et en ce qui concerne les festivals, vous avez des tuyaux ?
On a joué au Freestyle Festival et on a également sorti un DVD de ce show. En ce qui concerne les grands festivals, on prie et on attend, mais on est des habitués des petits festivals devant des milliers de personnes. On a également participé à divers concours… C’est une bonne expérience et ça te permet d’être connu, mais à la fin, au niveau des clubs ils veulent juste booker un maximum de groupes, ils s’en fichent vraiment de qui tu es et de ce que tu as fait quand tu n’es pas trop connu. C’est un bon deal parce que tu peux jouer devant pas mal de personnes, tu joues tes vingt minutes et ensuite tu pars, tu n’as pas vraiment un bon son, ça craint un peu ; mais tu as pu jouer tes titres et faire parler de toi. À la fin, tu dois pouvoir dire que tu l’as fait, c’était cool, mais maintenant il faut passer à autre chose… Parfois, tu gagnes la deuxième ou la troisième place, c’est une bonne expérience. On est très connus en Argovie et on essaye maintenant de faire connaître notre rock’n roll à travers toute la Suisse. On a fait des shows à Saint-Gall, Winterthur, Zurich, Bâle et Schaffhouse, mais c’est très difficile pour nous de trouver des dates en Suisse romande. (NdR : Tiens, tiens, l’histoire se répète). On n’a jamais eu l’occasion de jouer en dehors de la Suisse, mais on a eu des chroniques CDs faites à travers le monde, en Amérique et en Australie. C’est intéressant pour nous de savoir ce qu’ils pensent de nous, notre nom est connu en dehors de la Suisse.
- C’est un véritable boulot que d’assurer sa propre promotion.
Oui, c’est parfois difficile et ça prend beaucoup de temps, on a nos boulots à côté (NdR : … rien de nouveau, là, c’est un groupe suisse) et je suis étudiant. Notre but est d’aller le plus loin possible avec ce groupe.
- Et vos projets pour les mois à venir ?
C’est de sortir notre nouvel album, peut-être au travers d’un petit label. On ne se voit pas trop sur une major. On se pose souvent la question : qu’allons-nous faire une fois l’album enregistré ? On essaye de réfléchir au moyen d’en assurer la promotion.
- Ça y est, j’en oublierais presque mes questions, ça doit être la bière…
C’est le moment de sortir la petite bouteille en réserve de ton sac (rires) ! (NdR : Hmmm très observateur, mais comment il sait ça ?)
- Où avez-vous enregistré votre dernier album ?
On enregistre directement en live, six jours pour le tout pour un album de quarante minutes. Deux jours pour les bases, deux jours pour le dubbing, et deux jours pour les voix. On l’a enregistré en Suisse, mais le mastering a été réalisé aux Finnvox studios en Finlande par Mika Jussila, il est connu pour avoir fait le mastering pour des milliers de groupes scandinaves de metal (Children Of Bodom, Edguy, Ensiferum, Nightwish). Il a masterisé plus de deux cent cinquante mille titres, alors il connaît bien son boulot. On est très contents du disque et on n’a pas dû payer plus que si on avait fait faire le boulot en Suisse. Ici, il n’y a pas vraiment d’experts dans le domaine. C’est vrai qu’en Suisse il y a V.O. Pulver (Gurd) et Vetterli (ex-Coroner), mais ils ne sont pas vraiment spécialisés dans le mastering. Or nous voulions vraiment trouver un spécialiste. On aimerait bien retravailler avec lui.
- Tu joues avec ton frère ; ça doit être cool : vous vous connaissez très bien, vous avez grandi ensemble…
C’est vrai, ça amène une certaine unité. Plus jeunes, on a eu des différends et des bagarres, mais tout s’est arrangé.
- Ton souhait pour 2010 pour The Vibes ?
On aimerait bien pouvoir jouer dans un grand festival, même si c’est à deux heures de l’après-midi… On aimerait aussi faire la première partie de grands groupes ; notre booker y travaille. C’est lui qui nous a trouvé le gig de ce soir. La première fois que tu joues quelque part tu noues des contacts, et c’est important d’avoir ces contacts. Tu n’as pas besoin d’être super bon, mais de connaître les bonnes personnes. En Suisse, c’est parfois difficile – pas impossible – mais ça prend du temps. Et on aimerait bien pouvoir retourner en Suisse romande. On avait joué à Collombey, en première partie de Bernie Constantin et aussi dans un festival. On avait trouvé le prix de l’entrée un peu cher, mais on a été impressionnés. On a roulé sur des kilomètres… pour avoir cinq personnes dans la salle. Mais on va persévérer !
- Merci pour votre temps, ravie d’avoir fait votre connaissance.
C’est un plaisir partagé, au plaisir de te revoir.
www.thevibes.ch
Suzy
Interview réalisée le 4 décembre 2009 à Erstfeld
mis en ligne le : 30.07.10 par graber
La Suisse a engendré quelques fleurons de la scène metal. Krokus et Gotthard évidemment, mais également Celtic Frost et ceux qui restent dans la mémoire collective metal comme étant le groupe le plus mal récompensé pour son talent : soit Coroner. Tommy Vetterli était le guitariste prodige de ce groupe culte. Après avoir fait un tour du côté d’Eicher et de Kreator, Tommy s’est concentré sur la production en ouvrant son propre studio, le New Sound Studio. De retour sur les routes pour quelques shows avec 69 Chambers, c’était l’occasion de faire un tour d’horizon de sa carrière et de voir quel souvenir il a gardé de toutes ces années passées sur la route. (A noter que cette interview a été faite avant l'annonce de la reformation de Coroner)
- Commençons par le tout début si tu veux bien. Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir la guitare comme instrument ?
Ouf, ça fait longtemps ! En fait au début j’ai appris le violon, je devais avoir neuf ans. Puis un jour j’ai vu Jimi Hendrix à la TV et je me suis dit que c’était tellement plus cool que de jouer du putain de violon… En fait, j’ai commencé à faire de la guitare électrique vers douze ans.
- Qui t’a appris à jouer, tu as suivi une école ?
La plus grande partie, je l’ai apprise moi-même. J’ai pris des leçons au tout début pour avoir de bonnes bases, mais après je me suis débrouillé. Répéter des gammes et ce genre de chose ne m’intéressaient pas trop. J’ai appris en écoutant des albums d’AC/DC par exemple, j’ai appris tous les riffs. Je pense que c’est vers seize ans que j’ai vraiment commencé à être à fond dans la guitare. En parlant d’école, j’en ai quand même fréquenté une, mais plus tard, après que le premier album est sorti, je suis allé dans un conservatoire de jazz.
- Coroner a été ton premier groupe ?
Non, non, j’en ai eu plusieurs avant, mais je dois t’avouer que je ne me rappelle même plus leurs noms. En fait, je rentrais dans un groupe qui avait souvent de meilleurs guitaristes que moi, j’apprenais leur technique et après j’allais dans un autre groupe (rires).
- Coroner a toujours été un groupe très expérimental. C’était votre conception du metal, une volonté d’apporter des sonorités nouvelles ou ça a plutôt été un concours de circonstances ?
Je n’étais pas trop dans ce trip de metal au début, c’était très heavy. Malgré tout, quand on a commencé à jouer ensemble, tout semblait très naturel. Chacun apportait ses idées et tout se mélangeait d’une manière très limpide.
- Les morceaux les plus expérimentaux sont arrivés avec votre best of, un morceau comme ‘Golden Cashmere Sleeper’ par exemple. Pourquoi avoir attendu cet album final pour faire découvrir cet aspect de votre musique ?
En fait, ce genre de morceau était typique de ce que nous faisions en répétitions. C’était peut-être un peu nouveau pour les fans, mais pour nous cela faisait des années qu’on jouait ce genre de morceau. Nos répètes étaient souvent de longues jams qu’on n’enregistrait jamais. Pour ce best of, on a voulu inclure ce genre de morceau, simplement.
- Allez, la question que tout le monde se pose. Pourquoi Coroner s’est arrêté ?
On a pu lire beaucoup de choses, comme par exemple de potentiels problèmes avec votre label, mais quelle est la vraie raison ?
On a eu beaucoup de problèmes avec tout le côté business, c’est vrai, mais c’est surtout la combinaison de beaucoup d’éléments. La raison principale était que cela faisait douze ans que le groupe existait et on voulait faire des choses différentes.
- Une dernière question sur Coroner. Tu sais que de nos jours on est submergés par les films, les mp3. À chaque concert, il y a des fans avec des petits appareils qui filment, les vidéos sont sur YouTube, etc. La seule trace vidéo que l’on ait de Coroner, c’est cette vidéo ‘Live In East Berlin’ qui ne vous fait pas forcément honneur. Tu n’es pas un peu frustré de ne pas avoir laissé plus de traces de vos prestations live ?
C’est vrai que la vidéo à Berlin n’est pas géniale, la scène était trop grande, entre autres, mais tu sais on a encore du matériel en réserve. Pas forcément des vidéos avec beaucoup de moyens, des trucs qu’on a filmés nous-mêmes, mais on a dans l’idée de les sortir un jour.
- Après le split, j’ai été vraiment surpris de te voir avec Eicher. Qu’est-ce qui t’a pris ? Eicher voulait rendre sa musique plus heavy ?
(Rires) Tu sais, c’était à l’époque où tous ces groupes de Seattle perçaient. Chaque combo se devait d’avoir son guitariste à cheveux longs, c’est la raison pour laquelle j’ai eu le job (rires).
- Tu as aimé faire partie de l’Eicher band ?
Oh oui, énormément !
- Tu as rejoint Kreator ensuite. Il est très surprenant de constater que les deux albums que tu as enregistrés avec Kreator ont été les deux albums les plus différents de leur son ‘habituel’. Tu as eu de l’influence sur l’écriture des morceaux, c’est toi qui as voulu cette direction ?
En fait non, ils avaient déjà décidé de prendre cette direction un peu plus mélodique. Le problème a été que ces albums se sont mal vendus et ils me le reprochent à présent (sourire en coin).
- Tu es allé voir un concert de Kreator ou d’Eicher récemment ?
Je voulais aller voir Kreator la dernière fois qu’ils ont joué au Z7, si je me rappelle bien, mais je suis tombé malade et je n’ai pas pu y aller.
- Si mes infos sont correctes, tu as également créé un groupe appelé Clockwork. Tu peux nous donner quelques détails sur ce projet ?
C’était dans la période entre Coroner et Eicher. C’était un projet très fun, mon guitar roadie était le chanteur. On a eu des propositions de majors, la compagnie qui s’occupait de Gotthard était intéressée par exemple, mais ça n’a pas duré.
- Parlons maintenant de ton activité actuelle. Tu es passé de l’autre côté de la console et tu as créé le New Sound Studio. Qu’est-ce qui t’a poussé dans cette direction ?
Déjà à l’époque de Coroner, j’enregistrais beaucoup de choses, les démos, les préproductions. J’ai donc commencé tout petit et de là j’ai essayé de créer quelque chose qui a fini par le New Sound Studio.
- J’ai entendu l’album d’un des groupes que tu as produits qui s’appelle Mabon. C’était amusant de voir à quel point il y a des ressemblances avec Coroner. Tu influences beaucoup les jeunes groupes qui viennent dans ton studio ?
Ah bon ? Non, je ne pense pas. Pour Mabon, c’est surtout que j’ai donné des cours au guitariste pendant trois ans et je pense qu’il m’a piqué beaucoup de mes plans (rires).
- Ça ne te fait pas bizarre de produire un jeune groupe qui sonne comme Coroner ?
Je n’ai pas noté tant de ressemblances que ça, en tout cas ce n’était pas le but. J’ai écouté ce qu’il y avait de bien dans ce groupe pour en faire sortir le meilleur, mais en tout cas pas pour y mettre mes goûts.
- Maintenant, tu as ressorti ta guitare pour jouer avec 69 Chambers. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ? (Nina, la chanteuse de 69 Chambers était juste derrière Tommy à ce moment-là.)
Nina : Attention, ne te trompe pas dans ta réponse (rires) !
Tommy : (Rires) Heu… parce que j’aime leur musique (grand sourire en direction de Nina).
- Non, allez, je te taquine, je voulais surtout savoir si ça te manquait de jouer en live ?
Oui ça me manquait énormément, c’est vraiment bon de rejouer en live (grand silence). Bon, allez, Nina est ma copine, et c’est une excellente manière de passer du temps avec elle. En fait, j’ai commencé comme roadie de 69 (rires). Je devais accorder leurs guitares, ce genre de choses, puis petit à petit je suis devenu meilleur. Ils m’ont donné une chance de montrer ce que je pouvais faire, ça leur a plu et ils m’ont intégré au groupe (rires).
- Tu n’as pas l’impression de leur voler un peu la vedette ?
Non, pourquoi ?
- Il y a quand même des gens qui viennent avec des T-shirts de Coroner, beaucoup viennent avant tout pour toi, non ?
Non, je ne pense pas (long silence). Je devrais peut-être faire quelques solos, certains me le demandent, mais autrement je pense que c’est avant tout 69 que les gens viennent voir.
- Vous n’avez jamais pensé faire une cover de Coroner ?
On en a parlé la nuit dernière, mais il faudrait que ça sonne très différemment de ce qu’on faisait à l’époque.
- On va quand même finir sur Coroner. Vous êtes sans doute l’un des derniers gros groupes de l’époque à ne vous être jamais reformé. Je sais que certains festivals vous l’ont proposé… Qu’est-ce que vous attendez ?
Plus on attend, plus les prix montent (rires). (NdR : Décidément, j’aurai tout essayé, mais on n’en saura pas plus…)
www.newsound.ch
Indy
Interview réalisée le 30 janvier 2010 à Yverdon
mis en ligne le : 29.07.10 par graber
KISS, TAKING DAWN Arena, Genève
17.05.2010
Si Taking Dawn a bien assuré son rôle de première partie en récoltant quelques ovations du public, celui-ci attendait avant toute chose de voir ce que Kiss allait lui réserver. Il n'allait pas être déçu. Kiss en live, c'est le groupe de tous les superlatifs et s'il est vrai que ses membres accuse un peu leur âge en étant moins sautillants et que quelques problèmes de voix se font sentir, ceci est bien peu de chose vis-à-vis du spectacle total qu'ils nous ont proposé. Scène énorme, light show monstrueux, explosions, pyrotechnie, plate-forme élévatrice, mise en scène hyper léchée, sans oublier une set list comprenant leurs plus grands tubes, rien n'a été mis de côté pour plaire aux fans. Et que dire de cette complicité chaleureuse entre Kiss et son public ? Poses, petits regards pour tous les premiers rangs ou ce roadie passant discrètement dans la foule et distribuant des plectres aux enfants, Kiss sait très bien d'où lui vient sa longévité et tient à récompenser son armée pour son soutien durant toutes ces années. Un petit mot sur le décès de Dio la veille, quelques riffs de Led Zep, Kiss est une véritable légende du rock qui nous a fait rêver le temps d'une soirée. Même en n'étant pas un grand fan du groupe, impossible de ne pas apprécier ce show ! [Indy Was Made For Loving You]
mis en ligne le : 28.07.10 par indy
FESTIVAL IMPETUS | Un paquet d’endroits à Lausanne
15-17.04.2010
Avouons tout de go que ce festival m'avait à l'origine laissé plutôt sceptique, le côté vaguement tendance entourant l'évènement et sa programmation étant à mes yeux pour le moins suspect. Mais ayant par le passé donné leur chance à des trucs aussi improbables que des spectacles de danse contemporaine, j’ai fini par succomber aux sirènes des ‘cultures et musiques divergentes’. Me voici donc résolu à aller y jeter un œil non-averti (ne connaissant que peu des formations à l’affiche), en toute ingénuité. Cap sur la cave du Bleu Lézard pour commencer, où une mauvaise surprise nous attendait déjà avec le concert des Lords Of Altamont et une bonne heure de retard sur le programme, ce qui nous fera rater le plus gros de la prestation des quatre rockers américains. Prestation qui eut le mérite de débuter sur les chapeaux de roues, et plus précisément debout, en surfant littéralement sur son orgue en plastique rouge, pour le charismatique chanteur à lunettes fumées. Un concert musclé et acrobatique, avec de l’énergie à revendre, une attitude et un look total rock’n roll (ces deux derniers étant, selon mon collègue clouté, pour septante-cinq pourcent dans la réussite d’un live) qui contrastait malheureusement avec le public étrangement mollasson, pourtant venu en nombre ce jeudi soir. Je ne m’attarderai pas sur le concert qui devait s’ensuivre au Bourg, où une chanteuse trop peu convaincue pour être convaincante ne parvenait pas à faire approcher le public, certes clairsemé, à moins de trois mètres de la scène. À nous faire regretter d’avoir quitté les ‘Lords’ aussi précipitamment et que la fumée islandaise ait empêché Next Life de (peut-être) sauver la fin de soirée... Fort heureusement, le lendemain devait voir le Bourg se remplir d’un public attentif, voire enthousiaste pour un set de Jarboe dont le seul défaut fut d’être trop court. Complexe mais cohérente, énergique mais hypnotique, percutante mais pas assourdissante, tout en contrastes, la musique de Jarboe, servie par un son compact et enrobant, eut tôt fait de plonger les lieux dans une autre dimension. Retour sur terre le lendemain pour LA soirée que tout le monde attendait, et où en effet il y avait ‘tout le monde’ : des metalleux, des rockers, des crusty, des vieux, des jeunes, de Genève, de Bienne, de Lituanie, etc. Que dire, si ce n’est que les concerts ont visiblement répondu aux attentes de la foule, venue en masse remplir à ras-bords la salle du Romandie et acquise à l’avance aux poids lourds que sont (devenus) Kylesa et Eyehategod. [Golem XIII]
mis en ligne le : 28.07.10 par indy
D-VIATION FESTIVAL | Albertville, France
02-03.04.2010
Encore plus grand, encore plus fou, le D-Viation Festival s’est déroulé cette année sur deux jours, avec pas moins de huit groupes alternant le punk-rock et le metal, agrémenté par un défilé de mode alternative. C’est aux locaux de Darkkreis qu’est confiée une ouverture black metal. On les félicitera pour des tenues et un remarquable maquillage de scène du meilleur goût. Toujours issus de la scène locale, Pipedreams propose un metal rock bien endiablé pour une prestation de bon niveau. Au tour du death metal sombre et guttural des cinq de Trepalium de finir de chauffer les esprits d’une salle qui va faire le plein. La prestation est sans aucun doute la plus convaincante de la soirée, sans concession de style. Pour clore dans une atmosphère plus festive, la liesse d’Ultra Vomit envahit la salle. Toujours collectionneurs de canards vivants, les joyeux iconoclastes revisitent le metal pour se moquer (gentiment) des stéréotypes. La reprise des hostilités du lendemain verra une salle trop petite pour contenir la foule des grands jours… et déjà on parle d’un lieu plus imposant pour les futures éditions ! Mais il est déjà l’heure de ‘L’Apéro’ servi par le punk rock de Frenetik, prélude bien dans le ton de la soirée. Pour calmer les esprits et ravir les yeux, le défilé Rock’n Doll For Helle présente les créations de Lydie, jeune et talentueuse styliste d’une mode résolument rock mais pleine de charme venimeux. Quand vient l’heure du spectacle total de Punish Yourself, l’ambiance est à son comble. Pour en donner autant à voir qu’écouter, le groupe délivre un extraordinaire moment scénique et emporte un succès unanime. Avec les Sales Majestés on revient brutalement à la dure réalité, par son punk engagé, comme pour ‘Sois Pauvre Et Tais-Toi’, les vétérans viennent achever l’édition 2010 du D-Viation sur un ton plus sérieux, avant que Destinity ne s’empare de la scène pour distiller son thrash death metal. Un dernier conseil s’impose : l’année prochaine réservez vos billets à l’avance pour un festival qui n’a pas fini de surprendre. [Pascal&Co]
mis en ligne le : 28.07.10 par indy
LONG’I’ROCK | Longirod
13-15.05.2010
Pour sa première et unique édition, ce nouveau festival aux sonorités alternatives promettait d’être bien burné. Avec une programmation à la hauteur et un cadre idéal, le Long’I’Rock a réussi son pari en rassemblant plus de vingt-huit mille festivaliers à Longirod, un petit village de campagne où le nombre de vaches dépasse le nombre d’habitants. Le premier jour proposait une bonne brochette d’artistes de tous styles avec notamment Ska-P, Skunk Anansie, Street Sweeper Social Club et encore Eluveitie. Côté local, ce sont les Nyonnais de Blown qui ont envoyé la sauce sous la tente de la petite scène. Un show énergique et carré qui a permis à plus d’un de se réchauffer dans le pit. Juste après, les musiciens de Ska-P débutent leur cirque. Comme d’habitude, le groupe transpire la bonne humeur et se met le public dans la poche en moins de quelques morceaux. On sent cependant que les membres de Ska-P prennent gentiment de l’âge et on se rappelle qu’ils sont là depuis un sacré moment déjà. À la fin de cette prestation, la fatigue et le froid glacial me motivent à rentrer et je loupe donc le concert de Gallows. Le festival débute en beauté le lendemain avec une poignante prestation de Katatonia qui garde un son incroyable malgré les conditions 'festivalesques', Jonas et sa bande font un sans faute avec leur metal sombre et magique. Après une petite pause bouffe on distingue les rugissements d’Arch Enemy qui retentissent sous la grande scène. Une fois sur le terrain, on peut déguster de plus près le show impressionnant des Suédois. La chanteuse, Angela, a du coffre et nombreux sont les curieux, impressionnés de voir une femme hurler de cette manière. Vient ensuite le tour d’Ensiferum et leurs histoires vikings. À torse nu sur scène, les quatre musiciens n’ont pas l’air de se sentir dépaysés avec le froid de la nuit qui commence à tomber. Mais après quelques morceaux, il est déjà temps de se diriger en direction de la grande scène afin d’headbanguer sur du bon vieux Down. Les mythiques musiciens arrivent sur scène et donnent le coup d’envoi avec classe. Phil Anselmo semble en grande forme et fait bien plus jeune que ses quarante-et-un ans. Le groupe se promène dans son registre durant une heure et demie et finit le concert en beauté et le public s’en va heureux avec le sentiment de s’être pris une bonne claque. La suite avec Soulfly qui débute sur ‘Blood, Fire, War, Hate’ et enchaîne les titres de tous les albums avec bien sûr un bon vieux ‘Refuse/Resist’ dans la foulée. ‘Eye For An Eye’ en guise de rappel et le groupe reste sur scène pour saluer les fans. Visiblement, ils semblaient spécialement heureux de l’accueil du public. Fin de soirée sous la tente suisse avec Minkus qui peine à faire bouger le public, mais qui finit par motiver les foules avec son néo-metal énergique et groovy. C'est relativement tard que nous débarquons samedi soir, la programmation peu metal et le froid nous ayant un peu rebutés. Mais impossible de manquer Scorpions ! Les quinze mille spectateurs témoignent de l'attrait de ce groupe qui n'est plus passé en Suisse romande depuis le concert à l'Arena de 1997. Klaus Meine et sa petite bande tiennent toujours la forme et les compos de leur nouvel album 'Sting In The Tail' tiennent bien la route mais c'est sur les hits tels que 'The Zoo', 'Holiday', 'Send Me An Angel' que la foule se lâche à fond. Les projections sont très sympathiques (même si un peu prévisibles) et l'ambiance devient carrément déchaînée lors de 'Blackout' et 'Big City Nights' qui terminent le set. Mais c'est lors du rappel en forme de sainte trinité que les briquets s'allument, 'Still Loving You' ouvre le bal suivi de l'incontournable 'Winds Of Change' pour enfin terminer par 'Rock Me Like A Hurricane' qui porte parfaitement son nom. L'ouragan Scorpions est passé et personne n'a pu l'arrêter. Un concert qui restera dans les mémoires et qui, espérons-le, donnera envie aux organisateurs de se lancer dans une deuxième édition pour peut-être un jour finir par donner à réfléchir à certains méga-festivals terriblement formatés dont je tairais le nom ici par pudeur. LONG’I’ROCK RULZZZZZZZZZZZZ !!! [Randy & PsiloSyn]
mis en ligne le : 26.07.10 par indy
ELECTRON FESTIVAL | Genève
01-03.04.2010
Jeudi : Début de ce septième Electron Festival au Rez de l’Usine avec DJ Subsound, qui attaque la soirée avec de la dubstep d’un bon niveau. Mais qui dit début de soirée, dit taux d’alcoolémie encore trop faible pour que le dancefloor puisse véritablement s’activer, le public clairsemé semble plus s’agglutiner du côté du bar. Le groupe Oy prend le relai et nous chasse au Palladium, où Solange La Frange parvient à motiver la foule malgré son electro rock trendy, qui a tout d’un potage. Malgré la présence de musiciens qui ont tous une tête de premier de classe, le tout sonne très creux et manque d’un certain allant. Autant dire qu’au niveau electro rock on a vu bien mieux, même chez nous. Retour avec espoir à l’Usine pour Mixhell, le projet electro du batteur de Sepultura et de sa femme. Nous osions penser que le bonhomme avait du potentiel, mais nos illusions ont tôt fait de s’estomper : les murs du Zoo résonnent aux rythmes d’une electro pouet-pouet à souhait, que l’on entend dans n’importe quel club de base le week-end. C’est un peu DJ Michel au camping. On se rend compte que l’on a raté les Bulldogs, dommage pour nous, les échos sont unanimement favorables on est passé à côté d’un bon truc (c’est la faute à DJ Michel !). C’est à King Cannibal de prendre le relai pour un live. Déjà vu avec un excellent DJ set à la dernière édition du LUFF et après la sortie d’un très bon album sur Ninja Tune, ce live promettait de réunir tous les éléments pour être un de ceux à ne pas manquer cette année. Hélas, sans être mauvais, les morceaux de l’album passent relativement mal le cap du live et révèlent un manque de lourdeur pour être totalement efficaces, une déception en somme. On termine la soirée avec des aller-retour entre le Palladium et le Zoo, tous deux bien remplis, respectivement pour Sebastian et The Toxic Avenger. Le premier sonne décidément trop electro frenchy tendance pour nous, et l’electro un peu sale du deuxième semblait être pas trop mal, bien qu’un T.Raumschmiere eut fait la même chose, quelques compromis en moins (comme DJ Michel : aucun compromis !).
Vendredi : On commence à l’Alhambra avec Vladislav Delay Quartet, une sorte d’ambiant contemporain qui mélange des nappes électroniques avec une contrebasse, un saxo et une clarinette basse. Le résultat est très agréable à l’oreille, peut-être même trop d’ailleurs, puisque mon collègue en profite pour faire une sieste (Pas du tout ! Je méditais en pensant à DJ Michel !). On se rend ensuite au Rez où la soirée vient de commencer avec DJ Nosteps et un excellent set qui alterne entre hip-hop déstructuré et indus. Arrive ensuite Reverse Engineering, les deux derniers morceaux de leur live dans la lignée du hip-hop / indus que faisait Techno Animal sont très bons, mais le reste lisse et linéaire nous a moins convaincu. C’est ensuite au tour du petit jeune du label Warp, Husdon Mohawke, de faire vibrer la foule. La variété de son album ‘Butter’ m’avait bien plu, mais il y a tellement de breaks qu’en live les compositions perdent toute leur efficacité. Cependant comme pour le groupe précédent, les deux derniers morceaux sont de nouveaux très bons, beaucoup plus lourds et construits que le reste. On décide ensuite d’aller prendre la température au Palladium, où joue Water Lilly. Pendant deux secondes, retrouver une ligne de basse stable redonne le sourire, mais très vite on se rend compte que c’est juste de l’electro basique bien moisie : boum, boum, boum… En 2010 ailleurs qu’à Ibiza ou Rimini, ça ne devrait plus être permis. (Sauf Dj Michel, lui il a le droit.) Retour à la case Rez de l’Usine pour Apparat et un DJ set complètement lisse, propre et consensuel. C’est décevant de la part du co-fondateur du label Shitkatapult, qui a signé tant d’electro berlinoise bien crade et bizarre. Ce qui me vaut d’ailleurs de finir la soirée seul (J’ai craqué, il y avait un Histoire Naturelle spécial chasse à la perdrix réalisé par DJ Michel que je ne voulais manquer sous aucun prétexte). Heureusement vient N-Type, mon sauveur du jour. Excellente présence scénique pour un DJ, qui donne plus l’impression d’être devant ses platines que caché derrière. Les morceaux de dubstep qu’il passe sont lourds, violents et méchants. Résultat : le dancefloor ne ressemble plus à rien, thumbs up ! Dj Chefal clôt la soirée et, à l’inverse de son prédécesseur, ce qu’il envoie c’est plutôt la version Coca Zero, c’est léger. Bien que ça ne soit pas complètement mauvais, ce énième truc édulcoré aura raison de moi. Il est temps de partir…
Samedi : Pour notre dernier soir, on profite du bel espace VIP du Palladium et on commence avec les jeunes de These New Puritans. Leur premier album, ‘Hidden’, a rendu les critiques unanimes en proposant un mélange de rock, d’electro, avec une grosse tendance new-wave. On n’est cependant pas éblouis par leurs morceaux en live, qui semblent souvent ne pas vraiment décoller, la faute à des arrangements parfois un brin trop minimaux… Espérons qu’avec un peu plus d’expérience le groupe arrive à mieux captiver l’attention du public, car il y a un potentiel certain (avec quelques bons conseils de DJ Michel par exemple). Vient ensuite The Hacker que l’on attendait avec impatience, le monsieur nous livre un bon set bien carré, et l’on constate que les morceaux d’electro teintés d’EBM du premier album ‘Rêves Mécaniques’ sont ceux qui ont encore le plus de succès. On en aurait voulu davantage… Pour terminer arrivent The Japanese Popstars, qui sont plus anglais que japonais. La comparaison foireuse qui me vient à l’esprit sur le moment pour les décrire serait un mix entre l’electro de Boys Noize et de Yousef. (Moi je dirais entre Ozone et DJ Michel…) Ce qui veut dire en gros que c’est festif, bien fait et que ça marche… Enfin, surtout quand on a bu. En conclusion, une édition qui nous aura bien moins surpris que la précédente, où l’on avait pu découvrir des artistes qui sortaient véritablement du lot (Ceci ne concernant en rien DJ Michel, bien sûr !).
[Muzzo & DDDmix]
mis en ligne le : 26.07.10 par indy
CINDERELLA (2006)
Réal. : Man-Dae Bong, avec Ah-Yung Ahn, Gyu-Ryum Ahn, So-Min Jean, …
Mini Film Productions
Hyun-Soo est une adolescente élevée par sa mère chirurgienne. Une de ses camarades de classe, Yoon-Hee, décide de se refaire le visage. Après l’opération, elle est envahie par les hallucinations. Pendant ce temps, Hyun-Soo découvre son passé. Voici, comme son titre l’indique, une version moderne de Cendrillon. Si le thème du film est celui de la beauté grâce à un procédé de la chirurgie esthétique, une histoire d’hallucinations et une recherche du passé viennent compléter ce film très dense. Il est évident que dans le cas présent, la dénonciation de la dérive de la chirurgie esthétique est le moteur du film. Dès que Hyun-Soo découvre son terrible passé, l’action du film se tourne alors vers sa mère. Le thème des hallucinations laisse sa place à celui de l’amour maternel. Un sentiment de regret, de tristesse et de résignation prend le dessus jusqu’à ce que la vérité éclate. Malgré cela, il est difficile d’en vouloir à cette mère, qui a tout fait pour protéger son enfant. Et lors du final, on découvre que chirurgienne est le seul métier que cette mère pouvait faire. Man-Dae Bong ne se sert pas des ficelles de l’horreur graphique pour nous conduire dans ce film sombre, faiblement éclairé (surtout la fin), où l’histoire, captivante, se suffit à elle-même. Le tout est réalisé de manière classique pour le cinéma asiatique, dans la moyenne des films de ce genre. [Dom]
mis en ligne le : 26.07.10 par indy
Vous saviez que le Paléo a mis online la vidéo du concert de Motörhead au Paléo :
http://yeah.paleo.ch/fr/video/5786?from=media-library
Voilà de quoi donner envie d'en reprendre plein les oreilles à Guitare en Scène le 31 juillet prochain...
mis en ligne le : 25.07.10 par indy
KATATONIA, SWALLOW THE SUN, LONG DISTANCE CALLING | Kofmehl, Soleure
23.03.2010
Pour avoir déjà vu Katatonia un bon nombre de fois, je savais que le déplacement dans la belle cité de Soleure ne serait pas du temps perdu. D’autant plus que leur dernier bijou, ‘Night Is The New Day’, est sans aucun doute un des meilleurs albums de 2009. Arrivés un peu à la bourre, nous n’avons malheureusement pas pu voir Long Distance Calling. C’est donc avec les Finlandais de Swallow The Sun que commence la soirée. Leur doom/death mélodique est plutôt bien torché et leur très bon son nous fait oublier la prestation relativement insipide que j’avais vue à Berlin en 2008. Vient enfin l’heure pour Jonas Renske et sa petite bande de monter sur scène. Le son est d’emblée incroyable et un ‘Forsaker’, premier titre du nouvel album, qui a tôt fait de mettre le public en transe. Près de la moitié du petit dernier sera joué, dont ‘Liberation’, ‘Idle Blood’ et le magnifique ‘Day And Then The Shade’. Mais les autres disques du groupe ne seront pas en reste avec le tubesque ‘My Twin’, ‘Ghost Of The Sun’, ‘Omerta’ (une rareté tirée de ‘Viva Emptiness’), ‘Teargas’ et une vieillerie extraite de ‘Discouraged Ones’, ‘Saw You Drown’. Le groupe joue les titres à la note près et le son réussit encore à s’améliorer pour devenir cristallin sur les rappels ‘Leaders’ et ‘Dispossession’. On regrettera juste un ‘July’ absent mais il en faudra plus pour nous enlever le grand sourire scotché sur nos visages après ce concert qui restera sans doute un des meilleurs de 2010. [PsiloSyn]
mis en ligne le : 25.07.10 par indy
TRANSIT MAGAZINE
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