THE SIGN OF THE SOUTHERN CROSS | I Carry The Fire
Season Of Mist

Cette jeune formation américaine, de Caroline du nord pour être précis, nous propose après un premier album en 2009, nommé ‘…Of Mountains & Moonshine’, un trois titres afin de nous faire patienter jusqu’à la sortie de leur prochain album. On risque fort d’entendre parler d’eux dans les mois à venir, leur metal mélangeant southern rock et metal moderne ne passera pas inaperçu, même si les ressemblances avec des groupes notoires comme Lamb Of God ou Down sont évidentes. La musique est vraiment efficace, la batterie groove bien et les guitares ont ce petit quelque chose qui fait sonner le tout très southern à n’en pas douter! Le premier titre, ‘I Carry The Fire’ nous met de suite dans le bain, si vous n’aimez pas ce titre, arrêtez-vous là, ce morceau représente parfaitement le groupe. Un titre lourd, puissant, avec des lignes de chants de très bonne facture ! Un grand bravo pour ce titre qui donne plus qu’envie d’écouter la suite. Le second titre ‘If You Find Yourself Looking Back’ amène l’autre aspect du groupe, les ballades southern, mélangeant des influences rock à la lourdeur de leur musique, une réussite de plus à mon sens, même s’il faut se laisser prendre au jeu pour apprécier et se laisser le temps aussi. Cet EP se termine sur le très puissant ‘Doomswagger’ et son riff vraiment puissant et lourd à souhait, un petit break pour lancer le tout et dans ta gueule pour quatre trop courtes minutes ! Vivement le prochain album. Keep the southern rock high !!! [Southernlamb]
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THE BRIDAL PROCESSION | Astronomical Dimensions
Siege Of Amida Records

Voilà une jeune formation qui en veut ! Groupe de metal extrême parisien formé en 2007, il joue un metal puissant et relativement technique, une bonne dose de death metal mélangée à une touche de hardcore, mais je dis bien une touche, cela reste extrêmement death et brutal. L’album qui nous concerne est leur premier effort, il débute sur une intro digne d’un film, on imagine soi-même le joli traveling avec les images que l’on veut bien y voir. Dès le premier titre : ‘Flesh To Flesh’, ça envoie du gros et pas de pause pour les retardataires ! Même sauce pour le titre suivant ‘Shroud Of The End’. Arrive alors un morceau particulier sur ce disque, ‘Atypical Pestilence’, un titre vraiment brutal et lourd à la fois, avec des nappes de synthé qui me rappellent des groupes de black metal. Je ne trouve pas d’influence à citer, à aucun moment, le tout est vraiment bien fait. ‘Astronomical Dimensions’, est un morceau lui aussi particulier, une sorte de pause avec ses plans planants alternés avec des passages plus rapides, mais jamais brutal et entièrement instrumental, une petite réussite pour mieux relancer la suite ! ‘Pillage The Scavenger’ commence sur une nouvelle intro (genre : la seconde partie de l’album commence ici) des plus efficaces du reste. Arrive un riff lourd qui nous ramène vite là où nous étions restés. ‘Diminishing Lungs’ et ‘Obsolete Machine’ nous servent leur brutalité habituelle et on finit sur ‘Patrons Of Humanity’, un très bon titre, puissant et dévastateur qui fini en outro des plus réussies ! Une belle performance que ce premier disque, vivement la suite. Un bon point pour le son également, qui leur va à la perfection ! [Lambideath]
www.myspace.com/thebridalprocession

TRASH AMIGOS | Hijos De La Chingada
War Anthem Records



Contrairement aux apparences, trompeuses en l’occurrence, le groupe est suédois et pratique du thrash très heavy, mélangeant old et new school, pour amener des titres variés, tantôt lents et lourds, tels ‘New Evil’ ou ‘Last Sky’, et d’autres plus rapides comme ‘Hateful’ ou ‘Devided’. D’où leur vient leur délire mexicain ? On peut se poser la question. Mais avec un nom pareil, ils étaient obligés de nous offrir un titre en espagnol, et c’est chose faite avec ‘Plata O Plomo’ ! Rien de bien nouveau sous le soleil (de Suède) avec ce groupe, mais une honnête galette de thrash qui mérite une oreille attentive pour les fans du genre. Les titres typiques du genre sont présents. En plus de ceux déjà cités, on aura tout de même ‘Mind Castration’, ‘Never Last Forever’, faut les trouver ceux-là ! Une bonne excuse pour boire des bières et défoncer son salon entre potes. [Lambiamigos]
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SPAWN OF POSSESSION | Incurso
Relapse Records



Dans la vie, il y a la masse et les fous. Spawn Of Possession font incontestablement partie de la deuxième catégorie. ‘Incurso’ est une pure tuerie. L’originalité et la brutalité de cet opus nous démontrent tout simplement le niveau monstrueux de chacun. Des changements de rythmiques, en cours de musique, qui pourraient nous faire penser à Nile. Les riffs des guitaristes sont techniques, tarés mais recherchés. Ils sont à certains moments accompagnés de soli extrêmement bien réalisés et cohérents avec le reste, ce qui n’est pas forcément le cas dans tous les groupes de death technique. L’intégration de passages classiques est magnifique. Une fusion parfaite entre le brutal death bourrin qui va droit dans le mur et le classique sombre. Si la qualité des lives est la même que cet album, on peut sans autre dire que Spawn Of Possession ont serré la main des dieux du metal. Ce CD est à acheter et à écouter attentivement. [Dreamcather]
www.myspace.com/spawnofpossession

HUMAN TEMPLE | Halfway To Heartache
Escape



‘À mi-chemin vers le chagrin d’amour’, quel étrange titre pour un CD ! Va-t-on avoir droit à du mélo ? Ce groupe finlandais débute sa carrière discographique en 2004 avec ‘Insomnia’, reconnu par la presse spécialisée comme un ‘excellent début, à suivre de près’. Le style hard FM commence gentiment à creuser son trou et les Leverage et autres Brother Firetribe n’ont encore pas fait leur apparition. Est-ce la faillite du label MTM qui va freiner les ardeurs du groupe ? Mystère, mais il faudra attendre six ans avant qu’un nouvel album ne sorte sous la bannière Human Temple (‘Murder Of Crows’ chez Escape). Son leader, le chanteur Janne Hurme, est un vieux de la vieille car actif dans le circuit musical finlandais depuis la fin des eighties. Ce ne sont donc pas les années qui lui font peur et il préfère sortir des albums de qualité plutôt que de miser sur la quantité. Avec son troisième album en huit ans, Human Temple est donc de retour aux affaires et ‘I Will Follow’ s’affirme comme une excellente entrée en matière. Très proche de Brother Firetribe et de Keldian, la bande à Janne sait pondre de belles mélodies sur des rythmes entraînants. ‘Halfway To Heartache’ c'est Human Temple ou les eighties revisitées, car à l’écoute de cet album on pense inévitablement à Treat et Alien, deux monstres du hard scandinave. Les titres ‘Bleeding Through’ et ‘Like A Beat Of A Heart’ maintiennent le cap avec leur mélodie très agréable, mais cet opus manque toutefois de puissance et s’inscrit comme un bon choix pour animer les fins de soirée. Parfois plus rock que hard (‘Our World Our Time’, ‘Runaway’), le groupe devra certainement lutter pour faire face à la vague scandinave actuelle qui mêle mélodie, puissance et rythmes rapides, à l’image de Heat, Wig Wam et The Poodles. Si tous les morceaux sont intéressants et possèdent ce petit ‘je-ne-sais-quoi-d’attirant’, à l’instar de ‘Misery’, il n’en demeure pas moins que la seconde partie peine à rivaliser avec la première. Le titre éponyme s’explique en partie par un mélange de morceaux efficaces et d’autres plus intimistes. À savoir si le fan de ce genre musical saura être réceptif, c’est une autre paire de manches !!! [Etendhard]
www.humantemple.com

DISEASE ILLUSION | Backworld
Ultimhate Records

Disease Illusion me rend nostalgique avec sa dernière sortie. En voyant le nom sur la pochette, j’ai tout de suite distingué une police plus que ressemblante à celle d’Heaven Shall Burn. J’ai aussi clairement reconnu des similarités de sonorités et dans la construction de leur prestation. Eh oui, ils ont été influencés par des bons. La voix est la même et les parties mélodiques, bien qu’originales, sont de la même trempe que nos amis allemands, peut-être un peu plus death. Cet album dix pistes est juste une pure merveille pour ceux qui aiment le death mélodique / deathcore. En écoutant ‘Backworld’, j’ai eu l’impression de n’avoir eu aucun moment pour souffler. Du début à la fin, ils ne nous laissent aucun répit. La qualité de l’album et les prestations de ces instrumentistes ne sont pas que bonnes, en écoutant attentivement on peut distinguer quelques subtilités dans le jeu de la batterie ou de petits jeux de résonnances entre guitaristes, ce qui ajoute un plus dans la prouesse de nos amis italiens. Ce CD étant le tout premier opus du groupe, je vous conseille de l’acheter si vous avez envie de prendre du plaisir. [Dreamcatcher]
www.myspace.com/diseaseillusion

BLACK SHEEP WALL | No Matter Where It Ends
Season Of Mist



Sludge ultra-lourd et dépressif, pour un groupe né sous le soleil de Californie, on ne peut pas dire qu’il respire la joie et la bonne humeur. Si le nom ‘lourdeur’ n’existait pas, il aurait fallu l’inventer pour les qualifier. Riffs hypnotiques à souhait, une mélancolie profonde comme l’antre de Lucifer, un son à la limite de la saturation, des sonorités black metal auront eu raison de votre bonne humeur en ces jours de froid. Avec ‘Black Church’ on pourrait presque entrevoir un début de ciel bleu, mais ce n’aura été qu’un court trip pour retomber, avant même la fin du morceau, dans une déprimante spirale d’obscurité malsaine, amenée par une voix d’outre-tombe, tellement bien intégrée que l’on pourrait la prendre pour un instrument, un élément inhérent à la musique de Black Sheep Wall. Ils viennent peut-être de Californie, n’empêche que l’on entend bien les influence de la Nouvelle-Orléans, merci Eyehategod, ou des structures à la Neurosis avec des syncopes mélodiques à la Deftones (mais pas le reste). Bon ben je vais aller au cimetière manger ma tête de porc empalée… [Lambiblacksludgeofhellofpainofsuffering]
www.myspace.com/blacksheepwallmusic

ALL TRAYS FOR VENOM | Burned By Blackened Sun
Mighty Music




Un groupe de metalcore, un de plus. Nouveau groupe surfant sur la vague à la mode du genre, ils sortent leur premier skeud. Je sais, vous n’avez plus envie, dès maintenant, de lire la suite, mais faites un petit effort pour cette fois. Non je ne vais pas vous dire qu’ils ont révolutionné le genre, non je ne vais pas vous dire de vous jeter sur cet album. Je vais vous dire que pour une fois on ne s’ennuie pas ferme du début à la fin en subissant la répétition du même plan du début à la fin. Non, s’il y a bien une chose qu’ils font bien, c’est ne pas se répéter. Quoique je mentirais un peu en disant cela, il y en a une autre. Le mélange metalcore / thrash est vraiment cool en fait. On ne passe pas à côté du chant clair malheureusement, mais il est peu présent, donc il ne gâche pas le contenu de la rondelle. Les riffs sont bien amenés et le tout sonne très limpide et logique même. Le fait que le thrash remplace l’éternel death ou heavy dans le mélange des genres apporte vraiment un regard neuf sur le metalcore. Alors on va se donner la peine d’écouter ces titres pour se faire un petit avis, au lieu de râler sur le genre et de dire : ‘C’est de la merde !’ [Lambimetalvenomforall]
www.myspace.com/alltraysforvenom

SHE WANTS REVENGE | Valleyheart (2011)
Eleven Seven Music

À chaque annonce d’un nouvel album de She Wants Revenge, l’enthousiasme fait son apparition car, dans les deux disques précédents, j’avais trouvé quelques éléments sympathiques. Du coup, je pense naïvement que le prochain album sera composé uniquement de perles. Force est de constater que ‘Valleyheart’ en restera au même stade : une poignée de morceaux bonnards et le reste dispensable. Ce qui induit en erreur, c’est que la première chanson est toujours bien sentie. En fait, les ajouts électroniques diversifient les mélodies rock, mais là où ils sont moins présents, le rendu est trop basique, sans relief, sans accroche. She Wants Revenge devrait plus se pencher sur ces sons que sur la structure guitare-basse-batterie qui ne casse rien. ‘Suck It Up’ illustre parfaitement ces propos. À noter également, une ressemblance frappante avec U2 (‘Must Be The One’). Il faut néanmoins leur laisser les ballades, à l’instar de ‘Not Just A Girl’, qui sont dans leurs cordes. Le jour où les Américains feront un best of, j’aimerais bien pouvoir les aider à choisir les morceaux y figurant ! En visitant leur page Facebook, je suis tombée sur leur description : ‘Sounds like first love…’ Oui, ça résume bien : on ne sait pas trop où l’on va et, surtout, on ne s’aventure pas trop vers l’inconnu ! [Oxana]
www.shewantsrevenge.com

KROKMITËN | Alpha-Beta
Autoproduction

Il y a des groupes qui tentent de faire quelque chose d’original pour qu’on les remarque, mais peu s’amusent à composer leur rondelle en un seul et unique morceau de plus de quarante minutes. Cela a été fait dans certains styles musicaux qui s’y prêtent, mais dans celui du metal très actuel pratiqué par nos amis canadiens, c’est vraiment particulier et étrange. Leur force réside dans le fait que l’on ne s’ennuie pas, à l’exception d’un passage vraiment étrange qui démarre aux alentours de la trente-deuxième minute et qui dure environ deux minutes. Ils mélangent death, thrash, doom, black et metalcore avec une certaine aisance. Ils ne tombent pas dans une routine qui les mettrait au tapis à coup sûr. En dehors du fait que c’est vraiment particulier d’écouter un seul titre en bloc, la production est elle aussi étrange. Laissez-vous tenter par l’expérience ! [Lambimitën]
www.krokmiten.com