INTERVIEW - BEASTÖ BLANCO (2015)

BEASTÖ BLANCO (2015)

Beastö Blanco. Si ce nom t’est inconnu eh bien sors de ta coquille et note la date dans ton agenda, parce que ce groupe va venir en Suisse et tu pourras le découvrir le 27 novembre au Manoir PUB de Saint-Maurice www.manoirpub.ch/ . Eh oui, je sais, tu me dis : ‘Hey Suzy, c’est qui ou quoi Beastö Blanco ?!?’ Eh bien c’est un groupe presque suisse, un chef-d’œuvre pondu par Chuck Garrick (ndr : le bassiste d’Alice Cooper) et c’est une bombe. D’ailleurs Mlle Callico Cooper sera sur la tournée. En guise de preview une petite interview pour vous mettre l’eau à la bouche, il fallait que je sache tout, avant qu’ils ne prennent d’assaut nos salles, et puis ça m’a donné une excuse pour mentionner Motörhead ! Enjoy…



- Chuck Garric : À présent je suis en Angleterre, la tournée Alice Cooper et Mötley Crüe va commencer ici demain et tout va pour le mieux.
Parlons de Beastö Blanco, parce que quand un groupe mélange du White Zombie et du Motörhead, eh bien je suis présente à 150%. L’album ‘Live Fast Die Loud’ est sorti en 2013.

Le groupe a commencé à se former fin 2012, et on a commencé à développer notre son. Le guitariste (Chris Latham) et moi-même on se connaît depuis un bail, on a joué dans d’autres groupes ensemble et on savait qu’on voulait remettre ça et créer quelque chose. On ne savait pas exactement à quoi ça allait ressembler, mais à partir du moment qu’on s’est assis ensemble avec nos instruments le reste s’est fait tout seul. On savait comment on voulait que ça sonne, on voulait se rapprocher le plus possible d’un son live, plus cru et avec le genre d’énergie que tu ressens quand tu vas voir un show de Motörhead. C’est de l’énergie pure.

- Avec Alice Cooper et Mötley Crüe les shows se déroulent dans d’énormes arènes et tu fais partie d’un groupe, mais ce n’est pas le tien. Beastö Blanco c’est ton groupe et tu vas jouer dans des salles qui te permettent d’être vraiment proche de tes fans. Tu en penses quoi ?

Ça fait partie des raisons pour lesquelles on fait ça ! On aime divertir, jouer de la musique et avoir des gens qui sont là pour toi c’est exaltant. C’est un sentiment unique quand tu es dans une salle et que tu commences à jouer sur ta guitare et que tout se met en place, il y a une sensation vraiment superbe, entre la musique, le public qui commence à vibrer et ça devient électrique.

- J’ai vu que vous allez faire trois dates en Suisse, on est gâté et honoré, mais raconte, comment ça se fait ? On s’y connaît mieux en rock’n’roll que les autres ?

On adore venir en Suisse, lors des tournées c’est notre point de chute, c’est pour ainsi dire où Beastö Blanco a débuté, nos toutes premières répètes en Europe se sont déroulées en Suisse dans un tout petit village. Notre tour manager habite en Suisse, j’ai un batteur et un bassiste qui viennent d’Allemagne, alors on a décidé de s’installer un peu ici. On a un pote qui nous a organisé une salle de répète, un endroit où crécher et c’est là où tout a débuté. Et dès qu’on traverse la frontière on se sent déjà à la maison. Notre producteur Tommy Henrikson y habite aussi, il habite un petit village dans les environs de Zurich où il a épousé une Suissesse, mais ce qu’on adore le plus en Suisse c’est qu’il y a une réelle envie pour le rock’n’roll, les gens apprécient ce style de musique et on leur donne ce dont ils ont envie et besoin : des shows pleins de rock théâtral que tu ne verras habituellement que dans d’énormes arènes, mais là on vous l’amène directement chez vous. On va venir retourner les pierres et vous l’amener dans les recoins les plus inattendus.

- Et cette tournée démarre directement le lendemain de la fin de la tournée avec Alice et Mötley, vous allez faire un marathon, je n’arrive pas à vous imaginer faire les énormes trajets dans un mini-bus, faire Edimbourg un soir et aller jusqu’à Zurich le lendemain c’est fou !

Eh bien on va faire ce qu’il faut, c’est une guérilla en quelque sorte, on fera ce qu’il faut pour que ça roule, quand tu débutes et tu crées quelque chose de nouveau tu dois être flexible. On prend ce qui est disponible pour nous et parfois les chemins sont longs et très déviés et un peu difficile, mais c’est comme ça. On fera ce qu’il faut pour arriver à destination, c’est la quatrième fois qu’on va tourner en Europe et si la route est longue eh bien on la prendra, on débute et c’est comme ça.

- La coordination d’une telle tournée doit être compliquée, il faut que les dates collent entre les dates de tournée avec Alice, que les autres membres du groupe soient présents au bon endroit au bon moment...

Tu as raison, c’est beaucoup de boulot, surtout pour notre tour manager, mais aussi pour les gars du groupe, on voyage par avion, par bus, camion… C’est ce qu’on va devoir faire, mais surtout il faut croire en ce que nous faisons. Un des points forts de Beastö Blanco c’est qu’on y croit et on est organiquement liés, autant les membres du groupe que notre tour manager, on sait qu’on a quelque chose à prouver, on a une bonne chose et on doit s’y accrocher et voir ce qui arrive par la suite, suivre le mouvement.

- No Rest For The Wicked !

Absolument, quand tu joues dans un groupe qui tourne, la chose que tu n’as pas le droit de faire c’est te plaindre. Tu ne dois pas devenir un de ces petits groupes qui passe son temps à geindre et se lamenter sur les distances à parcourir, que c’est trop difficile, on construit quelque chose et on veut participer entièrement à ce processus et oui, il va y avoir des moments où ça sera difficile, mais c’est ça qui nous aide à nous bâtir notre armure et nous endurcir pour la suite, sans compter que ça nous permet également de devenir de meilleurs musiciens et ça nous rapproche.

- Comment ça va se passer à Saint Maurice ? Vous n’allez jouer que des titres de Beastö Blanco, ou on peut s’attendre à des reprises aussi ?
I
l va y avoir des titres de Beastö Blanco, on va faire quasi tous les titres de cet album qui est sorti en 2012 et quelques nouveaux titres qui vont figurer sur le deuxième album qui est prévu pour début 2016, comme beaucoup ne nous connaissent pas c’est le moment de donner tout ce qu’on a et également de permettre aux gens d’écouter quelque chose qu’ils n’ont jamais entendu. Ça permet également d’exciter les attentes en vue de la sortie du deuxième album, et bien sûr on va probablement faire quelques reprises, on s’adaptera au long du show. Ça fait quatorze ans que je joue avec Alice, ne sois pas surpris si tu entends un morceau d’Alice Cooper lors de la soirée !

- Le line-up qui va t’accompagner en tournée sera le même que sur l’album ?

Exactement, le groupe qui figure sur l’affiche de la tournée est composé de Chris Latham à la guitare, Jan LeGrow à la basse, Tim Husung à la batterie (il est tout juste de retour de la tournée de Doro où il remplaçait Johnny D, alors il est tout frais et prêt à retourner sur la route) et bien sûr il y a Calico Cooper, la fille d’Alice, elle amène une forme d’énergie sauvage dans ce groupe, c’est dans son sang, et c’est super de la voir impliquée et de la voir sur scène, c’est spécial.

- Et ça te permet de garder tout ça en famille.

C’est exactement ça, c’est super facile avec Calico, elle a tout compris, et je vais répéter ce que j’ai dit avant : dans ce groupe personne ne se plaint, personne n’utilise le mot ‘non’, tout le monde met en priorité numéro un le show, comment est-ce qu’on peut améliorer et divertir les gens, quand on a une idée eh bien Calico sait tout de suite l’exploiter et aller encore plus loin et elle arrive à interpréter ce que tu penses mais en encore mieux. En travaillant avec des gens qui sont innovateurs et qui explorent de nouvelles idées on arrive à trouver notre identité. Tu ne veux pas être avec des gens qui descendent tes idées tout le temps, c’est comme ça qu’on arrive à trouver qui on est et ce qu’on veut devenir.

- Et comment tu t’organises pour les compos ? Tu es souvent en tournée…

Pendant que je tourne avec Alice Cooper je suis toujours en train d’écrire et Chris Latham aussi, c’est un des compositeurs principaux dans Beastö Blanco, alors dès qu’on a eu fini le premier album, on a commencé le processus de composition pour le deuxième album. Chris va m’envoyer des riffs, on va échanger des idées et ça part de là. Tu peux être dans une chambre d’hôtel ou en train de regarder un autre groupe, c’est l’art qui est devant toi, et tu absorbes ce que tu peux de ce que tu vois, tu le ressens et tu l’appliques à ce que tu écris. J’ai toujours les yeux ouverts, je vois de l’art partout, c’est comme ça que je fonctionne.

- Parlons un peu des textes, ils sont intéressants et je devine quelques-unes de tes influences. Tu les écris seul ou avec quelqu’un ?

Sur le dernier album j’ai écrit pratiquement tous les textes. Un fait intéressant c’est que ma femme écrit fantastiquement bien, c’est une journaliste et une parolière hors-pair mais également une artiste. Elle a collaboré avec moi sur le premier album sur quelques lignes. Sur le deuxième album on a été beaucoup plus attentifs aux paroles, en tant que compositeur tu essayes de t’améliorer à chaque fois, mais parfois tu dois le tourner un peu différemment, essayer de nouveaux tempos et des arrangements diversifiés. Ce deuxième album est complètement un album de Beastö Blanco, mais tu vas découvrir une autre facette du groupe, tu entendras la différence.

- Raconte-moi un truc sur Beastö Blanco que personne n’a lu ailleurs, des secrets, des choses inconnues ?

Humm, bonne question, et il y en a plein des secrets, mais Beastö Blanco est quelque chose que tu dois vivre, que tu dois voir par toi-même, tu ne peux pas lire et le comprendre, tu dois le ressentir. On est tous des rock’n’roll junkies, on a grandi avec ça et tu vas le voir.

- Tu es un vrai passionné…

J’ai discuté exactement de ce sujet avec Mickey Dee de Motörhead, parce qu’il sait que je suis toujours en train de faire quelque chose, ce n’est pas quelque chose qui commence avec une idée ou une pensée, ça vient naturellement, comme je t’ai dis je suis toujours en train d’écrire et d’être créatif, et je pense que j’ai encore beaucoup à offrir, sinon je vais pouvoir faire quoi ? Mon cerveau est toujours en train de réfléchir, travailler, il ne se repose pas beaucoup. C’est une bénédiction et une malédiction à la fois.

Si vous ne pouvez pas venir à Saint-Maurice le vendredi 27 novembre, il y a toujours la date du 26 novembre à Wetzikon, ou celle du 28 novembre à Moutier. Ne les ratez pas, c’est une occasion en or.
26.11.Hall of Fame, Wetzikon, Switzerland / Pierrock
27.11.Manoir Pub, St-Maurice, Switzerland / Bloodlost
28.11.Sociét'Halle, Moutier, Switzerland




[Suzy]
Interview réalisée par téléphone le 1er novembre 2015
www.beastoblanco.com

mis en ligne le : 18.11.15 par Mikamika

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