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GREENFIELD FESTIVAL | Interlaken, Berne
Du 9 au 11.06.2011
Étant l’un des rares festivals suisses dans lesquels sont exclusivement représentées les musiques metal et rock, en passant par le punk et le hardcore, le Greenfield s'est fait, petit à petit, une solide réputation (preuve en est une longue review dans le Rock Hard de juillet) et attire de plus en plus de monde. Pour cette édition c'est bien évidemment le retour de System Of A Down qui a rameuté les foules. Seul petit reproche : on a l'impression que le reste de la programmation tourne toujours un peu autour des mêmes groupes, la plupart étant déjà venus se produire au Greenfield, et on espère que ce 'syndrome Paléo' sera moins marquant sur les prochaines éditions. Sinon, pas grand-chose à redire, hormis le prix des boissons et de la nourriture totalement prohibitif, merci la Suisse.
Jeudi 9 juin
Malgré un temps mitigé, le sourire (légèrement, voire très alcoolisé à l'instar de celui de Travis, private joke) est présent sur la majorité des visages des festivaliers. C'est le punk de Anti-Flag qui nous accueille, pas trop ma tasse de thé et, qui plus est, desservi par un son extrêmement moyen. Un petit tour en vitesse vers la deuxième scène pour bouger la tête sur quelques titres metalcore de The Sorrow puis rapide retour du côté de la scène principale afin d'applaudir Flogging Molly ; ce groupe ricain de punk celtique a non seulement le mérite d'être original mais remporte également un grand succès auprès du public. Une bonne mise en bouche avant le grand retour des arméno-américains de SOAD. C'est sur 'Prison Song' que les quatre mousquetaires lancent leur set et là, grosse déception : le son n'est de loin pas à la hauteur. À dix mètres du premier rang, on a l'impression d'entendre un disque du groupe tant le son est faible et la batterie ultra synthétique, à la Fear Factory, bouffe la voix et le reste des instruments. Si Serj a l'air content d'être là et sautille dans tous les sens, Daron Malakian semble avoir avalé une enclume et ne bouge quasiment pas. Au niveau de la set-list, 'Toxicity' est joué quasi en intégralité avec un bon medley des quatre autres albums contenant plus d'une vingtaine de titres. Mais le son ne s'améliore malheureusement pas et votre serviteur quitte le concert avant la fin de l'histoire afin d'être bien placé pour Dredg. Malgré le peu de monde, ce sera de loin le meilleur concert de la journée avec un son parfait et des musiciens totalement en transe. Leur art-rock mélodico-progressif véritablement unique fait mouche et même les titres plus electro du dernier album prennent une dimension incroyable en live. Une petite heure seulement qui passera à la vitesse de la lumière. À revoir au plus vite ! [PsiloSyn]
Vendredi 10 juin
Le jour le plus hardcore du festival, tout commence à 13h45 avec Kvelertkak, un jeune groupe norvégien qui mélange riffs endiablés et screaming incompréhensible. La petite scène du Greenfield paraît vraiment petite avec la présence de ces six musiciens, dotés d'une énergie qui va lancer l’ambiance pour la journée. Puis c’est au tour de Sick Of It All de faire son entrée sur la grande scène, avec une présentation scénique énergique comme on les aime, parfaitement à l’image des frères Koller ! Suicide Silence, Comeback Kid et Converge suivent sur la petite scène ; trois groupes de hardcore / metal / punk qui vont continuer sur cette puissante lancée, créant une super ambiance et distillant un son digne de ce nom à chaque performance. À 23h30, c'est le deuxième groupe tant attendu du festival, Disturbed, qui fait son entrée sur la scène principale et là, c’est le drame ! Malgré un début enflammé (des flammes sortent de la scène pour annoncer l’arrivée des musiciens) le show n’apparaît pas à la hauteur de leur notoriété, d’autant plus que le son est toujours quasiment inexistant - changer d'ingénieurs du son pour l’année prochaine serait à envisager ! La musique paraît moins bourrine qu’en CD, serait-ce à cause des problèmes de régie son ou du manque de motivation du groupe ? Le public a l’air sceptique et ne semble pas vraiment dedans, les averses n’améliorant pas les choses. À l'instar de SOAD, seul le chanteur David Draiman, semble se faire plaisir en allant d’un coin à l'autre de la scène, bien qu'affichant toujours la même position pour chanter, donnant un jeu de scène un peu bizarre. En fait, les seules choses dignes d'intérêt sont les films diffusés en arrière-plan. Même 'Down With My Sickness', la dernière chanson du set, sonne différemment en live ; sans compter qu'ils se sont permis de finir quinze minutes avant l’heure annoncée... [No More]
Samedi 11 juin.
On arrive déjà au dernier jour du festival et le temps reste mitigé malgré un soleil très présent en début d’après-midi. À mon réveil, j’entends de loin Escape From Sickness, qui semble déverser ses riffs coreux bien lourds teintés de différentes sonorités, sur le site du festival quasiment désert de si 'bonne heure'. Eh oui, il n’est que midi et beaucoup de festivaliers dorment encore ! Début des hostilités avec Caliban, un groupe de hardcore allemand, qui se présente sur la grande scène pour un show de folie. Le chanteur, Andreas Dörner, trop petit est obligé de monter sur un socle pour voir son auditoire bouger au rythme de la musique. Aux alentours de 20h, c’est au tour de Social Distortion, un groupe de rock’n’roll culte, de se présenter sur la grande scène. Tout commence avec 'Bad Luck' et 'Story Of My Life', une de leurs plus célèbres chansons, arrive en troisième position. Le public semblait l’attendre car les applaudissements se sont faits plus bruyants que pour les autres morceaux. Les titres s’enchaînent rapidement et le set se termine sur une reprise de Johnny Cash, 'Ring Of Fire'. Deux heures plus tard, une masse est agglutinée devant la grande scène pour le dernier groupe du festival et crie en cœur : 'Vol-beat ! Vol-beat ! Vol-beat ! '. Depuis jeudi, c’est le premier groupe à se faire acclamer ainsi par la foule. À 22h pétantes, derrière un magnifique coucher de soleil, les Danois apparaissent sur scène. C’est leur second passage sous l'égide du Greenfield et pourtant rien n’y paraît. La foule est en émois dès les premiers accords de 'The Human Instrument' et le restera jusqu'à la fin du show. En résumé, un festival plutôt mitigé tant au niveau des concerts (notamment du son) que de la météo. Espérons que l’édition 2012 sera meilleure. [No More]
mis en ligne le : 15.11.11 par Kelly
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