LIVE REPORT - MANOWAR | St. Jakobshalle, Bâle - 25.03.2011

MANOWAR | St. Jakobshalle, Bâle
25.03.2011
Mémé Metal : Suzy, combien de fois faut-il te rappeler que quand tu as vu Motörhead il y a au moins quarante-cinq ans, tu ne te souviens même pas vraiment des autres groupes sur l’affiche ? Ta mémoire t’a joué des tours, triste qu’il faille te le redire, parce qu’avec le temps tu devrais le savoir ! Tu as dû oublier.
Suzy : Lors de l’annonce du concert, je me suis dit : c’est cool, ils vont jouer à quelques heures près à la même date qu’il y a XX ans quand j’ai passé mon permis, faudra pas rater ça. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’aller voir Manowar ?
Mémé Metal : Je te le fais pas dire ! En plus, t’as pas pu faire ton interview. Paraît que c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire les interviews les jours de show, et les photos non plus, bref, tout ce trajet pour te faire broyer les boyaux avec la distorsion à fond.
Suzy : Je sais, mais sur le moment j’étais motivée par la nostalgie et l’euphorie des jeunes et moins jeunes qui attendaient leur retour avec envie.
Mémé Metal : Mais bon, raconte-moi un peu comment ça s’est passé, et pitié zappe un peu tes commentaires ‘views from the bar’ parce que je suis sûre que tu as dû en faire des tonnes.
Suzy : OK, je me lance, mais tout ça doit rester entre nous. Après un super voyage ensoleillé, sans accrocs et en bonne compagnie, on arrive à Bâle. La foule est déjà présente et de bonne humeur, il y a encore quelques heures à attendre mais malgré ça tout le monde est impatient. Les portes ouvrent pile à l’heure (eh oui, on est en Suisse). Première constatation, la salle est à moitié vide, les hauts des gradins fermés. Paraît qu’il n’y a eu que deux mille six cents billets en prélocations et environ une centaine de places réservées pour les concours. Une chose est sûre, Manowar a sorti le tapis rouge pour ses fans les plus fidèles, et il y a du choix dans les t-shirts, l’aigle doré prédomine largement. Les premiers rangs sont bien tassés et l’absence d’une première partie prolonge l’attente. Avec bien une heure de retard, ils débutent avec ‘Manowar’ et ma deuxième constatation est l’absence d’effets pyrotechniques. Il y a des gros ‘booms’, avec la basse à fond, distortionnée un max. La sono gère très mal ceci ; ça grésille, les solos sont assez inaudibles et confus. Je décide de quitter le premier rang et de me ranger dans les places assises afin d’ôter les vibrations de sous mes pieds. En général, le tempo est beaucoup plus lent que ce à quoi je m’attendais, mais je pense que c’est la faute à Metal Heart. Les titres tels que ‘Kill With Power’, ‘Metal Warriors’ ou ‘Fighting The World’ passent encore pas si mal, si je fais l’impasse sur la basse. Ils ont osé faire ‘The Gods Made Heavy Metal’ et je note aussi les efforts sur ‘Hail And Kill’. Mais Manowar sans tous les clichés ne serait pas Manowar, on a eu droit à la troupe hongroise, qui avait fait le déplacement exprès pour eux. Certaines d’entre elles ont pu se faire tripoter derrière les amplis par Eric Adams avant de passer sur le devant de la scène et d’enlever le haut pour montrer leurs nichons au public. Remarque féminine : j’ai bien aimé son top (avant qu’elle l’enlève) ; remarque masculine : waow ! En pseudo-rappel : ‘Kings Of Metal’ et ‘Warriors Of The World United’. Sans oublier le speech de DeMaio à la fin qui était un peu lamentable.
Mémé Metal : Pourquoi ça ?
Suzy : Eh bien parce que les kids sont là pour les écouter jouer, pas pour les entendre se plaindre sur les escrocs dans le business de la musique, les poseurs et tout le reste. Parce que faire payer quasi cent francs à des jeunes pour un concert, qui a duré plus ou moins deux heures, pour avoir ensuite droit à un speech pareil, c’est juste de l’arnaque. Après tout, les ‘true metal people that’s Manowar’s crowd’ et moins sur scène. [Mémé Metal]

mis en ligne le : 09.07.11 par indy

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