INTERVIEW - Dossier Jailhouse Record (2009)

Oui, il subsiste encore de nos jours des labels de punk totalement dévoués à la culture DIY, et Jailhouse Records, basé aux States, en est la preuve vivante. Avec des groupes provenant tous de la scène underground pure et dure sur son roster, Jailhouse Records est un gage d’honnêteté et d’intégrité au sein de l’industrie musicale actuelle. The Spears (comptant des membres des mythiques Down By Law, D.R.I., Hated Youth, Pink Lincolns), Teenage Rehab, Moral Crux et encore plein d’autres excellents groupes possédant la même culture DIY ou ‘middle finger is up’ font les beaux jours du label. Entretien avec Dave, le boss de Jailhouse, qui nous donne un petit aperçu de la scène punk outre-Atlantique, de la culture DIY qu’il entretient au fil des années, de ses débuts dans l’industrie et de ses attentes en tant que label indé de nos jours. Jailhouse Records lance également en cette nouvelle année son sous-label Sixty Nine Apple Recordings !



- Jailhouse Records est basé à Hampton, en Virginie. Comment se porte la scène punk là-bas ?

En toute honnêteté, la scène punk en Virginie est complètement morte. Il y a eu un moment (il y a environ vingt ans) où nous avons eu une scène en pleine expansion qui a évolué jusqu'à ce qu’elle se soit complètement évaporée vers la fin des années nonante – début 2000. Rétrospectivement, on se rend compte que Hampton et Richmond (qui sont deux villes se situant juste à côté l’une de l’autre) ont vu naître une tonne de grands groupes influents. Nous avons vu évoluer des groupes tels qu’Avail, Candy Snatchers, Strike Anywhere, Municipal Waste et une multitude d’autres, qui ont depuis tous quitté la scène locale et signé sur de très bons labels. Ils connaissent aujourd’hui une renommée nationale, voire internationale. Plus personne ne vient voir de concerts dans le coin. Nous avons pas mal de bons groupes qui passent par ici, mais malheureusement, ils finissent inévitablement avec pas plus d’une poignée de kids comme public. Je suppose que je devrais me sentir mal à ce propos, ou alors je devrais avoir envie de supporter notre scène locale, mais le fait est que notre scène ici laisse à désirer. Il n’y a pas de groupes, mis à part un ou deux, qui valent la peine d’être vus. Tous les autres sont des groupes emo, ou peu importe quelle soit la mode du jour, ils veulent simplement imiter ce qu’il y a dans la presse alternative du moment. Donc oui, en bref, notre scène punk ici en Virginie est pourrie.

- Quand et comment as-tu commencé l’aventure Jailhouse Records ?

Wow, une question simple, mais la réponse est longue et étirée, donc je vais te raconter la version abrégée. J’ai grandi en écoutant du hardcore, je suppose dès l’âge de dix ou onze ans. J’ai fait ce que la plupart des punks de ma région faisaient à ce moment-là ; prendre de la drogue, se battre, et en général juste être un mec pourri. Le nom du label reflète tout ça et vient de beaucoup de temps passé derrière des bars. Cela remonte à longtemps et je suis maintenant clean et sobre, et ce point de ma vie est un chapitre clos. Le label a commencé comme beaucoup d’autres, après que je suis devenu sobre et que j’ai redressé ma situation, j’ai commencé à gérer un magasin / distributeur appelé Jailhouse et créé un zine qui s’appelait ‘Channels Of Bureaucracy’. J’ai sorti une compilation avec principalement des groupes locaux, juste pour le fun. Je suis un bon ami de Joe Queer, donc l’année suivante je l’ai appelé pour faire une action de charité afin d’aider la fondation de lutte contre la fibrose cystique, qui est une horrible maladie pulmonaire dont souffrait ma fiancée de l’époque. Nous avons donc mis aux enchères quelques souvenirs et albums rares des Queers, et il nous a donné quelques titres pour la compilation. Les choses se sont terminées en allant bien plus loin qu’on ne l’attendait, et nous avons réussi à collecter mille dollars pour l’action de charité. À ce moment, j’ai su exactement ce que j’avais envie de faire de ma vie.

- Quelle est ta position en tant que label punk indé et totalement DIY aujourd’hui dans la jungle qu’est l’industrie musicale ?

Honnêtement, être un label DIY aujourd’hui, du moins pour nous, est devenu beaucoup plus facile. Il semble que le grand déclin concernant les ventes de disques et les problèmes qu’affrontent les majors ont réellement creusé des océans. Et les labels indépendants ont obtenu beaucoup plus d’exposition et d’opportunités qu’auparavant afin de se faire remarquer. Le boom du vinyle y a certainement également beaucoup contribué. Les labels indépendants ont toujours pressé des vinyles ! Donc une fois que le boom du vinyle s’est produit, les labels DIY ont été soudainement mis en avant à nouveau. Les kids nous ont vus tout à coup comme étant à la mode, comme s’il y avait toute cette sous-culture que les kids n’avaient jamais remarquée avant que tout ait été soudainement poussé sous les feux de la rampe. La chose géniale à propos du DIY et du fait d’être indépendant, c’est que tout est construit dans la sous-culture qui existera toujours, et qui se lance à l’encontre du système capitaliste et des sociétés qui sont forcées de nous faire ingurgiter de la merde. Cette image ne s’en ira jamais, donc s’il y a un changement majeur ou une crise de panique au sein de l’industrie musicale, l’effet s’en ressent nettement moins dans la scène indépendante que dans les majors. Et aussi, nous n’avons pas d’argent, donc nous sommes habitués à être pauvres ! Nous n’avons pas besoin de millions de dollars pour survivre, contrairement aux majors. La partie la plus difficile pour un label DIY est la distribution. C’est vraiment très difficile. L’un des plus grands distributeurs aux US (Lumberjack Mordam) a récemment fermé ses portes et laissé beaucoup d’excellents labels et de travailleurs sur la touche. En endettant certains labels en centaines ou milliers de royalties impayées, et en effaçant définitivement un bon nombre de très bons labels. Ceux qui ont survécu à la chute ont une route difficile devant eux. Nous sommes toujours en train de nous remettre financièrement de s’être fait éjecter aussi durement par ce distributeur.

- Quelle est ton arme secrète afin de subsister en tant que label DIY ?

Rester honnête et décent. Aussi simple que ça y paraît, rester honnête et intègre et simplement faire les choses justes, et travailler dur afin de traiter les gens avec respect, traiter les clients du mailorder avec un service personnalisé, se rappeler d’envoyer à nos clients du mailorder ainsi qu’aux employés de notre distributeur des cartes de vœux, etc. Ce sont des petites choses simples qui permettent à un label de subsister. Si un label est pourri, malhonnête, et traite les personnes comme de la merde, évidemment tout suit en fonction.

- Que signifie pour toi avoir une attitude DIY en 2010 ?

Les groupes ont besoin de labels qui ont besoin de distributeurs qui ont besoin de médias…
Encore une fois, il semble qu’il est devenu plus facile de maintenir un esprit DIY, depuis que les majors ont commencé à flancher, il y a une distinction qui se fait entre les deux et ça entraîne plus de visibilité pour les labels indépendants. Nous faisons en sorte d’être sûrs d’utiliser des ressources indépendantes en faisant presque tout. Notre PR en 2010 est indépendant, notre maison de pressage de vinyles a commuté en une petite fabrique où ce vieil homme presse des albums depuis plus de cinquante ans, répare ses propres machines et traite tous ses clients avec un service personnalisé. Notre nouveau distributeur est aussi farouchement indépendant. Être DIY ne veut pas dire que tu dois être cassé, notre nouveau distributeur distribue le label des Bouncing Souls, Redscare, Beer City et quelques-uns des plus grands labels DIY du pays, toujours en maintenant ce véritable esprit DIY sur lequel le punk rock a été fondé. La presse est une autre histoire, mais comme je l’ai mentionné plus haut, si nous pouvons prendre avantage de la presse mainstream afin de favoriser le DIY, un agenda punk rock, et ouvrir les yeux des gens sur la musique underground, alors nous allons le faire ! C’est en quelque sorte les battre à leur propre jeu. Nous allons aussi faire un grand effort et commencer à plus utiliser nos bénéfices pour des causes de charité telles que ‘Built On Respect’, qui est une excellente organisation qui assiste les réfugiés tibétains, et leur donne une formation professionnelle entre autres. Pour moi, ça c’est du DIY, aider les moins chanceux à chaque fois et partout où tu peux !

- Prévoyez-vous de vous agrandir ? J’ai lu sur votre site Internet que vous allez bientôt lancer le sous-label Sixty Nine Apple Recordings…

Plus grand ? Je ne sais pas, mais je l’espère ! Nous avons commencé avec le nouveau sous-label qui sera lancé officiellement en janvier. C’est un nouveau label qui permettra plus de liberté en faisant les choses que j’aime sincèrement, mais qui ne seraient pas à leur place sur Jailhouse Records. Le concept de Sixty Nine Apple, c’est d’avancer seulement l’audiophile, et des vinyles de très haute qualité (que malheureusement pas mal de monde dans le punk rock semble négliger ou à laquelle ne pas faire attention). Beaucoup de labels prennent simplement la route la moins chère possible afin d’avoir leurs albums pressés, ce qui est très bien si tu es un petit label possédant des fonds limités, mais les plus grands labels font la même chose afin de conserver une marge de profit. Essentiellement, j’utilise le sous-label afin d’élargir ce qui est précédemment tombé sous notre ombrelle punk. Jailhouse est un pur label punk rock, ce qui est excellent. Mais je suis aussi un grand fan de rockabilly et de rock’n roll et aussi un énorme nerd en matière de vinyles. Cela me donne l’opportunité d’élargir et de poursuivre encore plus loin la mission de Jailhouse Records. Le punk rock sera toujours la priorité du nouveau label, mais en élargissant ce que nous sortons, c’est aussi une nouvelle motivation. Tout sera pressé en nombre limité, cinq cents exemplaires, voire moins, et nous allons utiliser les meilleurs matériaux, le meilleur mastering / découpage, et bien sûr les meilleures compagnies de pressage d’albums possibles. Tout aura un minimum de cent quatre-vingts grammes pour 12’’, et nous allons travailler aussi sur le packaging. Bien entendu, les albums ne seront pas bon marché, le coût du pressage d’un véritable vinyle de haute qualité étant astronomique. Nos trois premières sorties seront pour mars, et ça sera la version vinyle de l’album ‘Shove’ de The Spears et deux nouveaux groupes sur notre roster appelés Middle Class Trash et The Nerve Scheme. Sixty Nine Apple Recordings est plus un projet parallèle. Va-t-il s’agrandir ? Je l’espère bien ! C’est passionnant, et avec la mort imminente de l’industrie du disque, cela rend le tout encore plus passionnant. Le fait de penser que nous sommes capables de faire un bout de chemin avec de la qualité dans la scène punk, qui n’a quasiment jamais existé au sein de l’underground.

- Quel est ton background musical et à quoi t’attends-tu en matière d’évolution de la scène punk rock ces prochaines années ?

J’ai grandi dans une famille très branchée musique ; mes parents écoutaient beaucoup de classique, de l’opéra, des vieux trucs, etc. Malgré tout, ça a été de bonnes bases pour cimenter ma passion de la musique. Lorsque j’étais adolescent et au début de mes vingt ans, j’ai commencé quelques groupes qui ont été des échecs complets, et j’ai réalisé que malgré le fait que j’aime jouer de la guitare, ce que j’ai fait durant environ douze ans, ce n’était pas une chose pour laquelle j’étais doué. C’est un hobby. J’ai donc pris un autre chemin afin d’être impliqué directement dans la scène musicale : le label. Concernant l’évolution du punk, je déteste me répéter, mais une fois de plus, je vois plus de visibilité et de respect pour des labels indépendants, alors que les majors continuent à merder et à perdre toute parcelle de crédibilité qu’ils ont ou ont eue. Je vois toujours les maisons de disques jouer un grand rôle dans la scène, mais je pense aussi que les contrats des groupes et labels vont devenir de plus en plus proches des artistes, par opposition au fait de ne se préoccuper que du nombre d’albums vendus. Les labels autonomes, qui font du booking, PR, du design graphique et plus, semblent être de plus en plus un modèle. Je pense définitivement que tourner va devenir une nécessité pour tout groupe DIY, et de plus en plus de leur temps sera passé sur la route. L’un dans l’autre, je me réjouis du changement. C’est le moment !

- Quels sont les groupes de ton roster ainsi que les prochaines sorties ?

En ce moment, notre prochaine sortie prévue sera The Nerve Scheme, ‘Punks Not Punk’, qui est un nouveau groupe phénoménal, avec une bonne influence rock’n roll, mêlée à du punk rock et une légère touche de pop punk. La prochaine sortie sera The Spears, ‘Shove’, sur notre nouveau label, en format vinyle. Le CD vient de sortir ! Ensuite Middle Class Trash, ‘The Side Effect’, qui est un groupe de street punk mortel du Kentucky, et une réédition remasterisée de ‘Suck And Bloat’ de Pink Lincolns. Nous avons actuellement neuf prochaines sorties, mais celles-ci seront les toutes premières et sortiront entre mars et avril. Les groupes de notre catalogue sont : Middle Clash Trash, The Spears (un projet mortel avec des membres de D.R.I., Down By Law, Hated Youth et Pink Lincolns), Moral Crux, Teenage Rehab, The Nerve Scheme, Pink Lincolns, Our Time et Down By Law. Nous avons deux nouveaux groupes au sujet desquels je ne peux malheureusement encore rien dire, tant que ce n’est pas confirmé.

Pourquoi as-tu choisi ces groupes ?
Pas mal de groupes avec qui nous dealons maintenant, et par le passé, sont des groupes avec lesquels j’ai musicalement grandi ! Comme Pink Lincolns, j’étais un de leurs fans lorsque j’étais un ado skateboarder, de même avec Moral Crux et maintenant Down By Law. C’est une belle leçon d’humilité que d’avoir l’opportunité de travailler avec des groupes dont j’étais fan durant une bonne partie de ma vie !

- Quelles sont vos conditions afin de signer un groupe ?

En premier lieu, c’est évidemment de la bonne musique, pas de choses recyclées. De l’originalité et du talent. Ensuite, c’est la capacité à pouvoir tourner, la plupart de nos groupes tournent la plupart de l’année, avec une exception pour les quelques groupes plus âgés. De nos jours, c’est impératif, si un groupe ne peut pas tourner, nous ne pouvons pas faire grand-chose avec eux. Et si un groupe ne peut pas tourner, cela montre aussi le peu de motivation qu’il a. Les groupes que nous signons ont déjà acquis un certain degré de notoriété par eux-mêmes et ont aussi participé à différentes tournées DIY, et ont déjà une base de fans existante sur laquelle nous pouvons construire quelque chose. Nous avons essayé d’aider de petits groupes totalement inconnus, simplement sur la base du mérite de leur musique, mais nous avons été poignardés dans le dos. Et bien entendu, nous regardons quel message ils veulent délivrer et nous ne tolérons aucune forme de violence, racisme, homophobie ou matériel sexiste. Dans quel cas ils essuieront un non catégorique !

- Quels conseils peux-tu donner à de jeunes groupes qui voudraient obtenir un contrat ?

Je peux leur conseiller de ne pas penser d’abord à un contrat. Prendre le temps d’apprendre le fonctionnement de l’industrie, tourner sans cesse, sortir un album par soi-même, et se bouger le cul afin de faire connaître leur nom le plus possible partout, et vendre des albums. Économiser de l’argent pour de la promotion et indépendamment pour du matériel de presse. Tourner suffisamment, tout spécialement de nos jours, les groupes ont besoin de tourner la moitié de l’année. À la longue, un label pourrait venir frapper à la porte, cela peut prendre des années mais voilà, une fois que vous amenez cent kids à un concert par vous-mêmes, les labels vont commencer à venir à vous. Soyez votre propre label. Essayez d’apprendre les ficelles de l’industrie du disque, rien n’est moins professionnel qu’un groupe qui n’est pas familier avec la terminologie de l’industrie et qui ne sait pas comment lire un contrat. Par le passé, nous avons eu des groupes qui ont signé un contrat sans le lire. C’est stupide. Les groupes doivent être conscients qu’ils sont un business et agir comme tel. De cette manière, lorsqu’un label se pointe, vous savez de quoi vous êtes en train de parler lorsque vous négociez avec lui. Si vous en savez déjà pas mal sur le business, vous saurez comment les approcher et les questionner : ‘Pourquoi nos albums ne sont pas en vente ? Où allons-nous tourner ? Etc.’

- Que penses-tu de la scène punk européenne ?

Je suis amoureux de la scène en Europe, la moitié de nos ventes sont même en Europe. Le hardcore et punk old-school semblent être prospères là-bas (du moins en comparaison avec les States). Quelques-uns de mes labels favoris sont là-bas : I Scream Records, Countdown Records, People Like You Records. Il semble que l’esprit du punk n’y a pas été perdu. J’ai écouté nombre de bons groupes venant d’Europe, et si peu de bons groupes venant des States.

- Quels sont tes groupes favoris ?

Wow, la question inévitable. Je déteste y répondre ! Cela peut sonner blasé, mais je dois dire que Pink Lincolns est probablement mon groupe préféré de tous les temps. Je les écoute depuis leurs débuts en 1987 et c’est l’une des raisons principales qui m’a poussé à les signer ! Black Flag, Agnostic Front, Minor Threat, Against All Authority étaient aussi excellents. Crass, Chumbawamba, Ramones, The Dead Boys, Swingin Utters, Johnny Cash, Elvis, voilà à peu près !

- Quelques mots supplémentaires sur l’association Built On Respect citée plus haut, montée par Heidi Minx ?

Heidi Minx rules ! Elle n’est pas riche au sens propre, mais d’une manière ou d’une autre, elle a réussi à aller en Inde et elle a fait du bénévolat afin d’aider les moins chanceux sur place, au cœur de la culture tibétaine. Elle a étudié nuit et jour afin d’apprendre leur langue et fait la plupart de tout cela avec son argent personnel ! Actuellement, elle enseigne là-bas, particulièrement l’anglais, elle donne aussi des formations professionnelles afin d’aider les gens à devenir plus indépendants. J’ai fait la connaissance d’Heidi il y a environ six ou sept mois, et j’ai été impressionné par ce qu’elle faisait, c’est dur d’imaginer quelqu’un offrir la plus grande partie de sa vie. C’est une personne fantastique, forte et passionnée. Elle et Built On Respect devraient être des modèles pour chaque personne sur la manière dont on devrait se traiter les uns les autres. Nous soutenons actuellement Built On Respect en reversant des pourcentages des ventes d’albums et lorsque c’est possible, nous faisons des donations directes, et nous leur faisons de la promo partout où nous allons. J’aimerais pouvoir donner plus, mais heureusement il y a d’autres personnes qui se sentent aussi près du projet que nous et chaque centime aide. J’encourage tout le monde qui lit ceci à checker www.builtonrespect.com et voir si c’est quelque chose que vous pourriez soutenir, et si oui, donnez ce que vous pouvez, même un euro ou un dollar ou deux fait la différence ! Built On Respect, c’est exactement ce que la scène punk devrait représenter et être. Je dois aussi ajouter qu’Heidi est très belle et a aussi de superbes tatouages !

- Ai-je oublié quelque chose dont tu as absolument envie de parler ?

Soutenez l’indépendance ! Soyez généreux et attentionnés avec toutes les personnes que vous rencontrez, vous ne savez jamais quand cela peut revenir vers vous !

www.jailhouse-records.com

Maud

Interview réalisée par e-mail en décembre 2009

mis en ligne le : 21.06.10 par graber

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