CD - ORPHANED LAND | The Interior Way Of ORwarriOR (2010)

ORPHANED LAND | The Interior Way Of ORwarriOR (2010)
Century Media Records



Au département de la productivité, Orphaned Land a peu de chance d’être un jour élu ‘employé du mois’. Six ans séparent ce quatrième album de ‘Mabool’ ; lui-même précédé d’un ‘vide’ de huit ans. Pas très rapides, certes, mais les Israéliens ont toujours livré des disques soignés et aboutis, à l’image de l’excellent ‘Mabool’. Histoire de ne pas faillir à sa réputation, le combo a, cette fois, mis toutes les chances de son côté. En embauchant, en guise de producteur, l’orfèvre du rock progressif qu’est Steven Wilson (Porcupine Tree, Opeth), d’abord. En s’offrant un large casting, ensuite. Multipliant les invités et les interventions d’instruments traditionnels, ‘The Interior Way Of ORwarriOR’ fait souffler un vent chaud et ensoleillé sur son metal moyen-oriental, teinté de touches death ou prog. Mais sous ce vernis impeccable se cachent quelques accrocs. À commencer par ces mélodies trop évidentes, presque niaises. Un comble lorsque l’on sait qu’elles s’inscrivent dans l’album le plus progressif et varié du groupe. Ce nouvel opus ne renferme aucun ‘mauvais’ titre mais regorge de longueurs, de baisses de régime, qui en rendent l’écoute difficile. À l’inverse, ‘The Interior Way Of ORwarriOR’ ne manque pas de bons moments (dont les solos somptueux de Yossi Sassi Sa’aron). Un disque en demi-teinte pour un groupe qui avait habitué son public à l’éclat. [Dave]

www.orphaned-land.com

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CD - NOVA ORBIS | Imago (2009)

NOVA ORBIS | Imago (2009)
Lugga Music Productions



Nova Orbis est un tout jeune groupe de metal originaire de Bogota en Colombie. Après une première démo en 2006, ils proposent aujourd’hui un album de dix titres où l’on peut entendre la magie du gothique alliée à la dynamique du progressif. En effet, les six musiciens du nouveau monde composent une musique sombre, épique et puissante, aux structures simples mais efficaces. Les claviers et guitares portent des mélodies teintées de progressif malgré une rythmique basique mais parfaitement présente et placée. Sur cette musique bien sympathique, Ana Maria Barajas pose un chant d’une voix tour à tour douce ou puissante, au timbre riche mais assez bas, voire parfois un brin viril. Elle est accompagnée dans l’exercice par les guitaristes, qui entre deux soli démontrant leur maîtrise technique, proposent des vocaux masculins de qualité. L’ensemble bien construit est plutôt agréable à l’écoute. Une particularité du groupe réside dans l'utilisation de nombreux instruments traditionnels colombiens tels le tiple ou la bandola, qui ont le mérite de rappeler que l’Amérique du Sud est une terre de traditions mais ouverte au metal, comme en témoigne l’accueil chaleureux reçu pas les groupes qui vont s’y produire. Au final, un intéressant premier album, qui s’il ne révolutionne pas le genre, montre un vrai savoir-faire et révèle la voix d’Ana Maria. [Pascal]

www.myspace.com/novaorbis

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CD - NOCTIFERIA | Death Culture (2010)

NOCTIFERIA | Death Culture (2010)
Listenable Records



Un petit tour du côté de la Slovénie, ça vous dit ? Ah bien sûr, depuis que le Metal Camp fait parler de lui, la scène metallique locale devient plus aisément la cible des intérêts, mais Noctiferia, lui, est tout de même là depuis plus de douze ans et n’a certainement pas attendu la venue d’un événement d’ampleur internationale dans son pays avant de s’adonner à la forge musicale. Voici d’ailleurs sa dernière œuvre en date… pas piquée des vers ! Teinté d’éléments électroniques, le death metal plutôt moderne qui jaillit de ce troisième album est tout simplement tonitruant ! Brutal tout en étant accessible, ‘Death Culture’ mise surtout sur un mur de son inébranlable cimenté par Peter Tägtgren et Dilabor Strnisa. Pour ce qui est des compositions, par contre, elles s’enchaînent sans vraiment se démarquer les unes des autres, préférant l’arme de destruction massive à l’outil chirurgical. Bien sûr, pas mal d’idées intéressantes s’en dégagent, mais l’impression est plutôt de se ramasser un bloc sur la tronche que de se faire envahir sournoisement par des notes finement élaborées. Où est le problème ? Nulle part, c’est tout bon et ça donne sincèrement l’envie de les voir en chair et en instruments ! Un peu de poussière dans les oreilles ? Un bon coup de Noctiferia va vous dégager tout ça ! [Arnaud]

www.noctiferia.net

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CD - NIHIL NOVI SUB SOLE | Jupiter Temple (2010)

NIHIL NOVI SUB SOLE | Jupiter Temple (2010)
Masterpiece Distribution



Débutons par un peu de culture générale. Nihil Novi Sub Sole signifie, en français, 'rien de nouveau sous le soleil'. Nous avons affaire à un nom de groupe très bien choisi, car très contradictoire. Dans ce cas, la musique proposée ici est tout sauf ensoleillée et ‘normale’. L’ancien leader de Dark Sanctuary, Marco Kehren, nous propose, avec ce projet, de l’ambient martial. Deux filons forment cet album aux sons et à la musique surprenants. Même un novice trouvera ces compos plaisantes et réussira à les apprécier. Certains titres, composés d’un instrument et d’une voix, nous apportent une sorte d’ambiance onirique, voire poétique, tout en étant très sombre dans l’esprit. Les autres morceaux, plus rythmés, présentent une face orchestrale avec une batterie, ou plutôt devrions-nous dire des percussions très martiales. À l’écoute de ces dernières, il y a bien plus que de la noirceur, nous pouvons même parler de tristesse, de détresse et même de malaise général, tant ces ambiances parviennent à atteindre leur but. Par moments, les sons des percussions (mais pas les rythmiques) m’ont fait penser à ce que Brad Fiedel a fait en son temps sur la bande originale de ‘Terminator 2’. Si vous êtes tristounet, que vous n’avez pas le moral ou que la pluie vous rend grincheux, passez-vous ce ‘Jupiter Temple’, et vous finirez sans doute chez un psy. [Dom]

www.myspace.com/nihilnovisubsoleofficial

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CD - NEGURA BUNGET | Vîrstele Pâmîntului (2010)

NEGURĂ BUNGET | Vîrstele Pămîntului (2010)
Code666



Negura Bunget aurait dû sombrer corps et biens. Ainsi en avaient décidé Sol Faur et Hupogrammos. Mais Negru a choisi de continuer à mener seul la barque. Et voici que surgit de la brume ce ‘Vîrstele Pămîntului’. Privé de ses forces créatrices, le vaisseau roumain allait-il se perdre en mer ? Difficile de ne pas succomber à cette crainte. De fait, ce cinquième album est loin de la richesse du génial ‘Om’. Heureusement, Negru a eu la clairvoyance de s’en aller voguer sous d’autres latitudes. L’ossature n’a guère changé. On retrouve cet équilibre entre black metal, instruments folkloriques et pointes postrock. Mais l’âme se fait plus traditionnelle, plus majestueuse. Flûtes et guitares acoustiques ne cèdent le pas que très tard à un orage de riffs sombres sur ‘Pămînt’. ‘Dacia Hiperboreană’ se construit par petites touches successives – synthés, arpèges aigus, batterie – jusqu’à la douloureuse explosion, dans un crescendo évoquant les structures du postrock. Le nouvel équipage du batteur excelle dans l’art de créer des pièces évocatrices. Si la noirceur est omniprésente (‘Tara De Dincolo De Negură’, ‘Chei De Rouă’), elle est toujours enrobée de douceur, de majesté, de tristesse (‘Întoarcerea Amurgului’, ‘Arborele Lumii’). Negura Bunget n’a pas coulé. Le vaisseau fantôme navigue toujours aussi fièrement. [Dave]

www.myspace.com/negurabunget

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CD - MUTINY WITHIN | Mutiny Within (2010)

MUTINY WITHIN | Mutiny Within (2010)
Roadrunner Records



Quand l’esprit conformiste commercial s’empare du monde metal, le résultat se décline en plusieurs voies et ce que Mutiny Within nous fait entendre ici est définitivement l’une d’entre elles. Pur concentré de technique irréprochable, de mélodies sirupeuses et de clichés de la nouvelle vague metallique, la musique des Américains se classe à un haut niveau mais pas seulement du point de vue qualité ; je veux bien entendu parler de l’ennui. Il n’y a franchement pas matière à critiquer les capacités de Mutiny Within quant à l’exécution de leur heavy ‘death’ melodic progressive metal ou quoi que ce soit, mais au niveau des idées, je suis persuadé qu’un tas de groupes (In Flames, Soilwork, Trivium et consorts…) pourraient retrouver les leurs dans ce premier album formaté au possible, ‘susucre’ pour les masses.
Voilà, voilà, je pense que si je continue à écrire, je vais tourner en rond. Je résume encore une fois : Mutiny Within a un potentiel instrumental impressionnant mais ça n’empêche pas de se faire chier du début à la fin ! [Arnaud]

www.mutinywithin.com
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CD - MORTEMIA | Misere Mortem (2010)

MORTEMIA | Misere Mortem (2010)
Napalm Records



On retrouve l’ami Morten Veland, déjà animateur de Tristania et Sirenia, cette fois seul aux commandes d’un nouveau projet : Mortemia. Dans cette nouvelle entreprise, monsieur joue de tous les instruments, assure le chant et enfin produit le présent résultat, seuls lui échappant les sublimes chœurs. De ce fait, on retrouve dans ‘Misere Mortem’ tout le fruit de son talent et sa signature incontournable dans l’efficacité à écrire des chansons accrocheuses. On pourra écouter par exemple ‘The Once I Once Was’ ou encore ‘The New Desire’ pour s’en convaincre tout à fait. Pour se raccrocher à ses œuvres précédentes, on y retrouve la couleur des mélodies tel ‘The Vile Bringer Of Self Destructive Thoughts’, les structures simples mais efficaces, comme en particulier les chœurs du dernier Sirenia. Mais ici le chant féminin est remplacé par ses propres grunts, qui accentuent le côté sombre et gothique, comme sur ‘The Malice Of Live´s Cruel Ways’. On trouve aussi des arrangements intéressants qui pourraient rappeler certains titres de Within Temptation, comme par exemple ‘The Eye Of The Storm’. Au final, tout passe bien, très bien même, on reprochera juste aux neuf titres d’être un peu trop homogènes. Même sans crier au pur génie, ce créateur possède un tel savoir-faire que son ‘Misere Mortem’ est à conseiller à toutes les oreilles. [Pascal]

www.myspace.com/mortemiano

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CD - MISERERE LUMINIS | Miserere Luminis (2009)

MISERERE LUMINIS | Miserere Luminis (2009)
Sepulchral Productions



Une lueur dans un écrin de ténèbres. Un rayon presque imperceptible au milieu de la nuit. Joyau taillé par les orfèvres de Gris et Sombres Forêts, Miserere Luminis se découvre en clair-obscur. Véritable chemin de croix, l’instrumental ‘Cineris’ ne laisse aucune place à l’espoir. Ce piano suintant la douleur, ces riffs dévorant toute lumière… Les ténèbres semblent infinies. Puis les cieux se déchirent, dans la tourmente de ‘Le Mal Des Siècles’. Rejaillit l’aube au milieu de la nuit. Le jour, dans ces arpèges de guitares, le noir, dans ces vagissements d’outre-tombe. ‘Ciel Tragique’ pousse plus loin encore cette tension. Des notes aigres et désespérées d’influence postrock tentent de gagner la lumière, étouffées dans un univers crépusculaire de black metal. Ce mariage, cette dualité évoquent immédiatement les œuvres de Godspeed You Black Emperor et Explosions In The Sky mais aussi celles de Fen et Agalloch. D’une tristesse infinie, les perles se succèdent, parfois plus pesantes (‘IV’), parfois plus éthérées (‘The Mist’, ‘Senectus’), mais toujours schizophrènes, hésitant entre deux mondes qu’on croyait incompatibles. En unissant leurs forces pour ce split hors norme, les Québécois de Gris et Sombres Forêts redéfinissent les couleurs, peignent la lumière dans la nuit. Et signent l’une des œuvres les plus enthousiasmantes nées de la sphère black metal. [Dave]

www.myspace.com/miserereluminis

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CD - LYRIEL | Paranoid Circus (2009)

LYRIEL | Paranoid Circus (2009)
Female Metal Records



Lyriel est un groupe allemand formé en 2003, qui par le passé s’est déjà produit en première partie de formations comme Xandria, Oomph ou Vision Of Atlantis et a également collaboré avec la regrettée Sabine Dünser d’Elis. Ils reviennent pour offrir à nos yeux et à nos oreilles un troisième opus : ‘Paranoid Circus’. À nos yeux tout d’abord, de par le magnifique artwork de l’album qui est onirique et haut en couleurs. À nos oreilles ensuite, avec une musique douce et romantique, puisant aux racines de la musique classique, folk et celtique. De superbes compositions installent une ambiance nostalgique et sombre par une série de ballades au style médiéval. Mais tout le potentiel de la puissance metal des musiciens reste également bien présent. La voix de Jessica Thierjung, toujours parfaitement maîtrisée, est accompagnée par Joon et Linda Kaufman, respectivement au violon et au violoncelle et aussi aux vocaux. Elle reste toujours agréable, tout en douceur sur des textes en anglais d’une vraie richesse poétique. Les trois autres musiciens, loin de démériter, renforcent le propos mélodique des onze titres et leur apportent une ponctuation bien mesurée. La production est parfaitement adaptée au résultat recherché. On pourra les recommander à tous ceux qui voudraient s’accorder un moment de douceur. [Pascal]

www.myspace.com/lyrielband

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CD - KKOAGULAA | Aurum Nostrum Non Est Aurum Vulgi (2010)

KKOAGULAA | Aurum Nostrum Non Est Aurum Vulgi (2010)
Aural Music



Se ddissoudree, ccoagulerr. Une vie de ttransmutationn. Né dans les forges du black metal norvégien, Manes avait trouvé sa pierre philosophale en se réincarnant dans le postrock puis le trip hop, le temps de deux albums de génie, ‘Vilosophe’ et ‘How The World Came To An End’. Prisonnier de ce corps trop étroit, Cern a choisi de tuer son golem pour mieux le ramener à la vie, sous les traits insaisissables de Kkoagulaa. Cern est devenu Ccernn ; le démiurge s’est fait aalchimistee. De ses alambics sort ce metal précieux qui n’a rien de ccommunn, comme le promet le titre de l’opus. ‘Aurum Nostrum…’ se fait matière en fusion : un seul titre de cinquante-trois minutes en perpétuel mouvement, où s’entrechoquent des particules jazz, electronica, big beat… Projet multidimensionnel, Kkoagulaa fait se cristalliser des formes d’art variées – photographie, musique, vidéo – dans une œuvre aux contours incertains, à la charpente floue. Impossible de qualifier concrètement le produit de cette expérience sans limite. ‘Aurum Nostrum Non Est Aurum Vulgi’… L’or de Kkoagulaa n’a rien de ccommunn. C’est sa force et sa faiblesse. La matière la plus pure y côtoie le plomb, de passages de génie en instants bruitistes parfois incompréhensibles. Cet or-là n’a rien de ccommunn. Il n’a rien de solide non plus, sublimation d’une abstraction totale, inaccessible, au premier abord, à ttouss. [Dave]

http://kkoagulaa.wordpress.com

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