CONCOURS TRANSIT


ELECTRON RAGE (Dookoom, Algorithm, Protohype, Aïsha Devi, L-Za)
L'Usine, Genève
25.03.2016

Pour plus d'infos : http://www.transitmag.ch/index.php?Article=6028

SIDEBURN | Jail
Metal Heaven





Avec cet album, Sideburn peut maintenant jouer dans la cour des grands et, à mon avis, faire concurrence à Krokus. C’est la meilleure production que j’aie entendue depuis un moment et les subtilités des harmonies des guitares sont juste parfaites. Avec ‘Live To Rock’, tu es déjà en train de danser dans ton salon, ton pied tambourine, ta tête bouge en rythme, tu ne restes pas en place sur ton siège – si, si, je te vois – et ce n’est que le début parce qu’il y a douze titres dans la même veine. Alors lève-toi et bouge, le travail acharné de ce groupe est enfin payant, et un CD aussi excellent mérite sa place chez tout le monde qui se prétend être fan de hard rock. Ils ont bien compris quel est leur point fort, du blues rock bien rythmé avec refrains accrocheurs. Le groupe est soudé et ça s’entend. ‘The Red Knight’ ou encore ‘Long Beard And Boogie’ sont de superbes titres mais mon préféré restera ‘Good Boy’. J’aime aussi ‘Kiss Of Death’. Ok, je l’avoue, il tourne en boucle depuis qu’il a franchi mon lecteur CD. Je n’y peux rien, c’est du bon, top classe, et je t’ordonne de l’acheter. Il faut toujours soutenir la scène suisse quand ça en vaut la peine ! [Suzy]
www.sideburn.ch

SHAKRA | Back On Track
Sony





Un nouvel album de Shakra ! C’est devenu, avec le temps, un véritable cadeau du ciel pour les amoureux du hard rock classique. Chaque deux ans depuis 1997, sur un rythme que seul un Suisse peut respecter, le groupe nous distille son hard made in Switzerland. Il est vrai que ce pays s’est créé, avec les années, une image de pays de cocagne pour ce style musical. Notamment avec Krokus et Gotthard mais aussi Maxxwell ou China, pour n’en citer que quelques-uns, tous devenus des valeurs sûres du rock international. On entre dans une année impaire et nos Bernois sont de retour avec un ‘Back On Track’ qui s’annonce comme un examen de passage. Eh oui ! Même si c’est le septième opus du groupe, Shakra a connu quelques remous tels que le départ du chanteur attitré Mark Fox et l’arrivée de son remplaçant John Prakesh, un Indien naturalisé suisse. Et il faut dire que mister Prakesh assure parfaitement et que son timbre vocal est, étonnamment, ressemblant à celui de son prédécesseur. C’est même parfois à se demander si c’est vraiment lui qui chante… Musicalement, rien n’a fondamentalement changé et la bande du guitariste Thomas Muster donne toujours dans le hard rock façon eighties (Skid Row, Cinderella). Et ça marche ! Plutôt treize fois qu’une ! Chaque morceau est une claque en pleine gueule et les guitares de ces messieurs Muster et Blunier sont acérées tels des couteaux de cuisine. La seule différence que je trouve notable étant dans le mixage des guitares légèrement plus bas qu’à l’accoutumée, leur donnant un son plus brut et ‘sale’. Les mélodies sont à la fois superbes et simples, à tel point qu’on n’a qu’une envie : les entonner en accompagnant Prakesh. Une réussite totale, comme les précédentes productions d’ailleurs ! Avec le retour annoncé de Gotthard et la confirmation de Maxxwell, le hard helvétique ne s’est jamais aussi bien porté et Shakra en est désormais l’un des chefs de file ! [Etendhard]
www.shakra.ch

RADWASTE | Radwaste
Proghippie



Voilà une formation suisse qui en veut ! Il s’agit de son premier album. On sent la détermination du groupe, fan de la Bay Area, un mélange de thrash, de heavy et même une touche de glam par moments ! Pour sûr, nous ne sommes pas dans un style ultra moderne, mais attention à ne pas le mettre de côté pour autant ! Passons maintenant au décryptage de cet album, ou plutôt à sa dissection. On démarre sur ‘The Swarm pt.1’, un titre très Megadeth dans sa première partie, pour enchaîner sur un riff efficace, très Metallica. Rien de nouveau sous le soleil, mais une très bonne exécution ! La voix est également un mélange Hetfield / Mustaine, serait-ce voulu ?!? Le deuxième titre, ‘Fade With Light’, nous prouve que le groupe a un solide sens de la composition, même si la touche glam assomme un tantinet le titre. Un morceau pour les filles ? ... Arrive ‘Retribution’, une dédicace au dernier Metallica, à n’en pas douter. ‘Brother You’ et ‘Live Fast’ sont eux encore des hommages aux deux groupes précités, sans parler des thèmes chers à Metallica surtout… ‘Hide And Seek’ est un titre plus rentre-dedans, thrash, avec une dose de punk de très bon effet, le meilleur titre à mes oreilles car le plus original et le plus complet du groupe. Les six dernières plages sont également des sous-Metallica / Megadeth. Fan de ces deux groupes, vous allez être servis, pour les autres, passez votre chemin ! [Lambiplagiat]
www.myspace.com/radwaste

PŸLON | Armoury Of God
Quam Libet Records





Le voyage entamé il y a cinq ans prend fin. ‘Armoury Of God’, quatrième album de Pÿlon, vient mettre un beau point final à la trilogie amorcée avec ‘The Eternal Wedding Band’ et ‘Doom’. Le trio alémanique était parti d’un doom rock passé au papier de verre et fumé à la borne, hérité en droite ligne de Saint Vitus et Pentagram. Il avait ensuite évolué vers des sonorités plus ‘épiques’, privilégiant les contrastes et des arrangements plus subtils. Avec ‘Armoury Of God’, il parvient à sculpter un trait d’union entre ces facettes. Le groupe y renoue avec ces riffs pachydermiques, ‘sabbathiens’ (‘The First Church’). Mais n’oublie pas non plus la finesse découverte sur ‘Doom’. Le glacial ‘Gravestar’ plane durant plus de neuf minutes, multipliant les touches morbides et torturées. Sans atteindre le lyrisme de Candlemass, ‘In Serpent Tongues’ ne se prive pas d’emprunter au répertoire des révérends suédois, Pÿlon allant jusqu’à se fendre d’une reprise de ‘Somewhere In Nowhere’. La musique du groupe va jusqu’à se teinter – à l’occasion – de sonorités metal, comme ces grognements et ces riffs presque death qui peuplent ‘Hunter Angels’ ou la cavalcade heavy qui conclut ‘Death Is All Around’. Forgé dans un doom très classique et ultra-daté, ‘Armoury Of God’ pourrait n’être qu’un simple hommage aux Grands Anciens. Il est, au final, bien plus : une véritable redécouverte du style initié par Saint Vitus, Trouble et Candlemass. [Dave]
www.pylon-doom.net

PROLETARIA | 30 minutes Rock Star
M&O music

Les Proletaria nous viennent de Paris et sortent cette année leur second EP. Ils définissent leur style comme étant du Rock/Metal. ‘30 minutes Rock Star’ et ses 7 titres nous envoie à la face les diverses influences du groupe, à savoir Deftones, Korn, parmi tant d’autres. Un mix réussi avec la lourdeur du metal et la légèreté du rock. La sauce prend bien avec des passages plus ou moins rapides et des passages très lourds, ainsi que des arpèges saturés pour alourdir encore plus l’atmosphère. Le chant donne un autre face à la musique avec son grain criard, et quelques passages plutôt ‘voix claire’ envoutante. S’en suivent aussi quelques délires très ‘Jonathan Davis (Korn)’. Peut-être un peu répétitif tout au long du disque, mais l’ambiance est là, alors après on n’aime ou l’on n’aime pas, mais il faut quand même passer par ce groupe très prometteur. [Jérémy]
http://www.myspace.com/proletariamusic

MEMORIES OF A DEAD MAN | Maze
M & O Music

Groupe français formée en 2006, Memories Of A Dead Man jouent un post-hardcore mélodique. Après un EP et un album ‘MOADM’ sortent un second EP. On aurait certainement pu s’attendre un deuxième album, mais il n’en est rien. Parlons de ce nouveau bébé, il est toujours difficile de se faire un avis sur cinq titres, mais nous avons là des morceaux de qualité. Un mélange de douceur et d’ambiance lourde, sous des influences diverses, du hardcore au metal avec des passages sludge voire légèrement doom. Les guitares donnent toute leur dimension avec des intros atmosphériques comme sur le titre ‘Spoken Yet Never Heard’. Le chant alterne entre cri et voix claire, un choix plutôt réussi. A écouter le titre ‘The Other Way Around’ le titre le plus ‘rock’ de l’EP, diras-t-on, avec ses voix claires tout le long. Une bonne production, à conseiller vivement à votre entourage. [Jérémy]
http://www.myspace.com/memoriesofadeadman

AKENTRA | Asleep
M&O Music

Akentra confirme son ambition de prendre part à la scène metal française avec un premier album ‘Asleep’, qui fait suite à un premier EP de cinq titres paru en 2008. Douze titres possédant une base rythmique des plus intéressantes : Steve Tilmant à la batterie et Stéphane Rayot à la basse bastonnent dur, mais peut-être de façon un peu trop répétitive. La mélodie est portée essentiellement par Lucia Ferreira d’une voix délurée, riche en couleurs et en belles émotions sur une ligne plutôt pop rock à la Cristina Scabbia : c’est une valeur sûre pour Akentra. Les deux guitares sont un peu trop effacées, pas de soli ou presque (écoutez ‘Do My Best’ qui en contient le plus), pas de riffs dévastateurs : les deux guitaristes sont les derniers arrivés dans le line-up, ceci explique peut-être cela. Dès le premier titre, ‘Alive’, force est de constater que l’inspiration qui se revendique gothique me semble plus certainement pencher vers le néo. L’écoute complète de ‘Asleep’ confirme cette perception. Par ailleurs, une production sans doute un peu uniforme avec des guitares en fort retrait ne permet pas de créer la dynamique nécessaire entre les morceaux. Et pourtant, il y a de la matière à tubes dans ce groupe, écoutez ‘Just Close Your Eyes’, sans doute le titre le plus réussi ou encore ‘New Game’. C’est pourquoi nous attendrons Akentra sur son prochain album avec l’idée que la formation peut faire mieux à l’avenir et sans aucun doute du très bon. [Pascal]
www.akentra.com

METAL FEMALE VOICES FEST | Oktoberhallen, Wieze, Belgique
Du 21 au 23 octobre 2011
Prix : de 54,25 € à 65,25 €

Pour son neuvième rendez-vous, la fabuleuse équipe du Metal Female Voices Fest nous a encore une fois concocté une programmation de qualité, avec déjà pas moins de vingt-quatre groupes annoncés, et leur programmation n’est pas encore complète ! La grande particularité de ce festival étant que tous ces groupes doivent aligner sur scène au moins une chanteuse ou une ‘gueuleuse’. L’éclectisme de la sélection des organisateurs, parmi les nombreuses candidatures, permet aux festivaliers non seulement de voir ou revoir de grands groupes tels Epica ou encore Leaves’ Eyes, mais aussi des formations plus modestes ou encore venant de l’autre bout du monde, telles cette année Echoterra et Benedictum (US). La mise en route se fera le vendredi 21 octobre au soir, pour les quelques festivaliers, qui auront pu arriver plus tôt. Puis, le samedi, se succéderont selon une cadence sans faille une dizaine de formations, dès la fin de matinée et jusqu’au soir. Une nuit pour reposer les oreilles et le dos, et c’est reparti pour toute la journée du dimanche. Chaque soir, une finale en apothéose avec les têtes d’affiches : déjà annoncées cette année, Therion et Doro, en attendant la suite. Dans une ambiance des plus sympathiques et une organisation millimétrée, outre croiser les musiciens qui ne rechignent pas à venir à la rencontre de leur public, vous pourrez peut-être découvrir la rareté que vous recherchez depuis toujours au stand de merchandising. [Pascal]

www.metalfemalevoicesfest.be

NOVEMBER-7 | Season 3
Daily Rock Records





Voici donc le premier album du nouveau label de nos confrères de Daily Rock. En choisissant November-7, ce nouveau label choisit une valeur sûre ayant déjà une bonne expérience studio et ça se sent dès les premières mesures de cette troisième saison. Troisième saison pour leur troisième production déjà, sans oublier leur live sorti en CD mais également en DVD. Bref loin d’être des débutants, November-7 oscillent dans un monde de metal symphonique aux teintes parfois assez sombres, parfois assez heavy. Au premier rang, on trouve la voix d’Annamaria Cozza qui est la véritable signature du groupe. Très bonne voix s’adaptant parfaitement aux parties heavy comme aux parties plus atmosphériques du groupe. À la console, on ne trouve ni plus ni moins que Stefan Glaumann, producteur de groupes comme Rammstein, Clawfinger ou Within Temptation. Du lourd, quoi ! Le groupe a réussi là un joli tour de force et les compos sont à la hauteur des espérances, évitant que l’album ne tombe dans le répétitif comme souvent dans ce style. [Indy]
www.november-7.com

NEAR DEATH CONDITION | The Disembodied – In Spiritual Spheres
Unique Leader Records





Ce groupe valaisan existe depuis 2001 et, pour fêter ses dix ans d’existence, il a décidé de sortir son (seulement) deuxième album avec, soulignons-le, une très belle couverture tirée d’une œuvre de Jean Delville. Dès les premières notes, la puissance écrasante du son est ce qui va frapper l’auditeur. Mixé et masterisé au célébrissime Hertz Studio en Pologne, l’album réussit à tirer profit au mieux des installations à disposition, et le groupe nous balance le tout dans la gueule. Le brutal death de nos compatriotes se révèle plus qu’efficace, et l’image de la machine de chantier qui va et vient dans votre rectum n’est pas du tout usurpée. Cette brutalité rappelle Hate Eternal par ses moments soutenus que rien ne peut arrêter, si ce n’est une touche d’ambiance renvoyant à ce que faisait Morbid Angel à la belle époque. Que ce soit lors de certains passages, ou lors de l’utilisation de claviers (présents en doses homéopathiques), ces atmosphères parfaitement exécutées font plaisir à entendre. La double grosse caisse mitraille à un rythme effréné sans jamais ralentir, pendant que les guitares tranchantes nous offrent, quand le besoin s’en fait ressentir, des solos hallucinants, dignes du groupe précité. À la fin de l’année, ces quarante et une minutes extrêmes devront figurer dans votre top five. [Dom]
www.neardeathcondition.ch