CD - UNLEASHED | As Yggdrasil Trembles (2010)

UNLEASHED | As Yggdrasil Trembles
Nuclear Blast



Sortez les haches, les casques et les peaux de bêtes ; l’appel du sang, des flammes et du viol se fait entendre depuis le drakkar d’Unleashed dirigé par ces quatre infatigables gaillards entièrement dévoués au death metal viking depuis plus de vingt hivers. Deux ans après ‘Hammer Battalion’, le quatuor suédois revient à la charge avec leur dixième album. Et pour l’occasion, ces messieurs n’arborent rien de moins que la bannière Nuclear Blast. Privilège plutôt logique pour Unleashed qui demeure un groupe culte de la scène européenne et mondiale. Cependant, s’il fait sensation lorsqu’il daigne sortir un nouvel opus, celui-ci ne change en rien la recette qui le fait vivre depuis ces longues années. Est-ce un mal ou un bien ? Les fans sont contents, la musique est toujours aussi bonne ; est-ce que cela vaut vraiment le coup d’essayer de révolutionner la mixture ? En tout cas, la bande à Johnny ne se pose pas la question ; elle enfonce et défonce tout sur la route qu’elle s’est tracée depuis leurs débuts. ‘As Yggdrasil Trembles’ est un excellent album d’Unleashed, fidèle à sa ligne de conduite originelle ; une valeur sûre en quelque sorte ! [Arnaud]

www.unleashed.se

Commenter cet article

mis en ligne le : 02.11.10 par graber

CD - THE FORESHADOWING | Oionos (2010)

THE FORESHADOWING | Oionos (2010)
Cyclone Empire



Il y a des albums comme ça, qu’on a du mal à décrire, et dont on a surtout du mal à dire quelque chose. Pourtant pour leur deuxième album, les Italiens de The Foreshadowing proposent encore une fois un dark metal très propre, gorgé de riffs tristes qui plairont aux fans de Katatonia ou Anathema. C’est larmoyant juste ce qu’il faut, digne et posé. Mais c’est peut-être bien là que le bât blesse ! ‘Oionos’ est trop propre, sans accroc, sans surprise. On a l’impression que ça se retient : pour utiliser une image, quand on joue du dark metal, on devrait pleurer (voire tenter de se pendre en jouant), mais là, on sent plus que les musiciens on la larme qui reste au coin de l’œil, et qu’ils ne veulent qu’une chose, la tamponner délicatement avec un mouchoir avant que ça ne coule… Ou alors peut-être est-ce aussi le chant qui a ce rendu, cet aspect ‘ça ne se lâche pas’ ? Car il faut bien reconnaître que même s’il a une belle voix (un peu de My Dying Bride et d’Anathema), Marco Benevento est assez monotone… Un bel artwork, un bon son, des bons riffs, plein de bonnes choses donc (même un reprise spéciale du ‘Russians’ de Sting), mais l’effet escompté n’est pas là. Au lieu de pleurer on a presque tendance à bailler. [Thomas Bonnicel]

www.theforeshadowing.com

Commenter cet article

mis en ligne le : 02.11.10 par graber

CD - TAROT | Gravity Of Light (2010)

TAROT | Gravity Of Light
Nuclear Blast Records



Est-il encore nécessaire de présenter Tarot ? Plus de vingt-cinq ans d'activité, huit albums studio, un frontman bassiste à la renommée fameuse (merci Nightwish). Le quintette finlandais a déjà fait ses preuves depuis un bout de temps, officiant dans un heavy metal traditionnel plutôt sombre. ‘Gravity Of Light’ paraît quatre ans après ‘Crows Fly Back’, que j'avais beaucoup apprécié. Un live vraiment excellent, ‘Undead Indeed’, sortait également en 2008 pour nous prouver que les cinq musiciens possédaient encore une belle pêche en concert. Cependant, disons-le d'emblée, ce nouvel album déçoit quelque peu. On n'y trouve en effet rien de bien percutant et les morceaux sont globalement plus ‘plats’ qu'auparavant. Je n'ai pas retrouvé les mêmes sensations que sur les précédents albums, sur lesquels certains riffs sortis de nulle part ou certaines mélodies bien trouvées venaient décoiffer à la première écoute et pousser à appuyer à nouveau sur ‘play’ une fois le disque fini. Je n'accroche également pas trop à la présence vocale de plus en plus forte de Tommi, qui n'apporte selon moi pas grand-chose par rapport à l'excellente voix de Marco. L'album n'en est bien entendu pas mauvais pour autant ; certains titres comme ‘I Walk Forever’ restent très agréables à écouter. Mais on ne peut s'empêcher de se dire que Tarot peut mieux faire. [Jonathan]

www.wingsofdarkness.net

Commenter cet article

mis en ligne le : 02.11.10 par graber

CD - SOULFLY | Omen (2010)

SOULFLY | Omen
Roadrunner Records



Soulfly et son membre fondateur Max Cavalera se sont baladés durant toutes ces années dans divers univers musicaux qui ont certes rendu intéressant leur parcours, mais qui ont également parfois mis une grosse confusion parmi les fans du groupe. À trop vouloir explorer, Max s’est parfois perdu et les retrouvailles musicales avec son frère Igor sur le projet Cavalera Conspiracy semblent lui avoir ouvert les yeux. Après un ‘Conquer’ prometteur, Soulfly revient avec ‘Omen’ qui rappelle le thrash du Sepultura de l’époque. Heavy, l’album l’est assurément, puissant et mature sont deux autres termes qui peuvent décrire cet album. Tout juste peut-on lui reprocher le manque de risque pris par Max & Co mais, comme d’un autre côté, on lui a souvent reproché de trop s’éparpiller… difficile de trouver un juste milieu. Les amateurs de Sepultura, période 'Chaos', ou de Cavalera Conspiracy seront aux anges, les amateurs du côté tribal de Soulfly, eux, risquent de rester un peu sur leur faim. [Indy]

www.soulflyweb.com

Commenter cet article

mis en ligne le : 19.10.10 par graber

CD - SABATON | The Coat Of Arms (2010)

SABATON | The Coat Of Arms
Nuclear Blast Records



En voilà un petit groupe qui a fait du chemin ! Je me rappelle l'avoir vu en live en 2005 après la sortie de son premier album 'Primo Victoria'. Sa prestation m'avait légèrement déçu car le chanteur, Joakim Broden, montrait des limites criardes, insoupçonnables sur CD. Justement, les productions du groupe se sont enchaînées et ont toujours été d'une qualité irréprochable. Après deux albums, Sabaton s'était construit une image et un son. C'est assez rare pour le signaler ! 'Attero Dominicus' en 2006, 'Metallizer' en 2007 (en fait la réédition remixée du tout premier album sorti en 2000 et intitulé 'Fist For Fight') et 'The Art Of War' en 2008 allaient enfoncer le clou suffisamment profond pour faire de ce groupe un des fers de lance du heavy metal scandinave, voire européen. Avec sa musique guerrière bourrée de claviers, de guitares et de mélodies imparables, Sabaton est de retour après deux ans de silence (un bail !) avec 'The Coat Of Arms', sorti chez les Allemands de Nuclear Blast. Le visuel ne laisse pas beaucoup douter l'auditeur, il se situe dans la droite ligne de Running Wild (un autre groupe qui parle aussi beaucoup de guerre) avec son aigle aux ailes de feu. Il aura droit à du heavy metal sans concession. Dès les premières mesures de 'The Coat Of Arms', le morceau, les données sont claires. Rien n'est vraiment modifié par rapport aux précédentes sorties. C'est du Sabaton pure souche ! Ce mimétisme entre les albums est à double tranchant. Cela peut être sécurisant pour l'auditeur. Il sait qu'il peut acheter les oreilles bouchées et qu'il ne sera pas déçu. D'autres groupes fonctionnent de la sorte et non des moindres, à témoin Axel Rudi Pell, AC/DC ou encore Running Wild pour n'en citer que trois. Mais le fan pourrait aussi attendre un brin d'audace et trouver qu'il est presque impossible de jouer au jeu des différences entre les quatre albums. Vous l'aurez compris, 'The Coat Of Arms' est un excellent album pour ceux qui adorent Sabaton, il est inécoutable pour ceux qui exècrent le groupe, et les 'jamais contents' comme moi le trouveront trop convenu. [Etendhard]

www.sabaton.net

Commenter cet article

mis en ligne le : 19.10.10 par graber

CD - RHAPSODY OF FIRE | The Frozen Tears Of Angels (2010)

RHAPSODY OF FIRE | The Frozen Tears Of Angels
Nuclear Blast Records



Quatre ans après un ‘Triumph Or Agony’ en demi-teinte, Rhapsody (je ne m'habituerai jamais à dire le nom du groupe en entier ; stupide affaire de copyright) est de retour ! Un retour retardé par une sombre histoire de procès entre le groupe et Magic Circle Music, leur ancien label, fondé par le bassiste de Manowar, Joey DeMaio. Ce nouvel album, intitulé sobrement ‘The Frozen Tears Of Angels’ – que j'adore ces titres à rallonge ! – devait donc symboliser le renouveau de Rhapsody. Surtout après l'excellente nouvelle de leur signature chez Nuclear Blast ; on pouvait légitimement avoir de grandes espérances pour le futur des Italiens. Peut-être verrons-nous d'ailleurs enfin Rhapsody effectuer une tournée digne de ce nom ? En tout cas, en ce qui concerne la musique, les espoirs sont entièrement confirmés. ‘The Frozen Tears Of Angels’ est direct, puissant, plus proche d'un ‘Power Of The Dragonflame’ que d'un ‘Symphony Of Enchanted Lands II’. Plus de la moitié de l'album est composée de titres speed et épiques au possible, rappelant souvent les bons vieux ‘Dawn Of Victory’ et ‘Emerald Sword’. Mention spéciale à un des meilleurs titres de Rhapsody de tous les temps, ‘Reign Of Terror’, titre agressif sublimé par des chœurs tragiques et par un Luca Turilli au sommet de son art. Un retour plus que réussi pour Rhapsody, qui fait vraiment très plaisir ! [Jonathan]

www.rhapsodyoffire.com

Commenter cet article

mis en ligne le : 19.10.10 par graber

CD - RATT | Infestation (2019)

RATT | Infestation
Roadrunner Records



Ratt est un groupe qui de nos jours peut prêter à sourire. Dans le trip glam metal très typique des années quatre-vingt, Ratt a connu son heure de gloire et quelle heure puisque ce sont plus de dix-huit millions d’albums que le groupe a vendus à travers le monde. Des titres comme ‘Round And Round’, ‘Lay It Down’ ou ‘Body Talk’ étaient des incontournables des amateurs de cheveux permanentés et d’eye-liner. Depuis, un certain Kurt Cobain et la vague grunge ont atomisé ce genre de groupes. La chute fut rude, les cicatrices, profondes et les quelques reformations tentées vouées à l’échec. La surprise n’est donc que plus grande de voir arriver cet excellent ‘Infestation’. La voix de Stephen Pearcy n’a rien perdu de son grain particulier et les fans auront plaisir à retrouver les DeMartini et Blotzer d’origine, respectivement à la guitare et à la batterie. Les compos ont retrouvé leur verve d’antan en gardant cet aspect ‘party band’ qui manque parfois à la musique actuelle. Le Ratt actuel s’adresse évidemment aux nostalgiques des eighties (clin d’œil à Mickey Rourke dans le film ‘The Wrestler’), mais également à la nouvelle génération qui sera sans doute surprise de voir que les Ratt n’ont rien perdu de leur mordant. [Indy]

www.therattpack.com

Commenter cet article

mis en ligne le : 14.10.10 par graber

CD - PRETTY MAIDS | Pandemonium (2010)

PRETTY MAIDS | Pandemonium
Frontiers Records



Cela fait vingt-sept ans que les Danois ont débuté leur carrière et, à l'instar de beaucoup de leurs congénères qui existent encore, ils ont connu leur heure de gloire durant les eighties. Avec des albums comme 'Red, Hot & Heavy' (1984) et 'Future World' (1987), ils ont réellement écrit l'histoire du heavy metal. Comme beaucoup, le groupe a vécu les années grunge dans l'anonymat et cette traversée du désert s'est terminée avec l'arrivée du troisième millénaire. Le moyen 'Anything Worth Doing Worth Overdoing' en 1999, le consensuel 'Carpe Diem' en 2000 et l'extrême 'Planet Panic' en 2002 n'ont pas permis à Pretty Maids de retrouver le lustre d'antan. En 2006, le groupe signe chez les Italiens de Frontiers (comme beaucoup d'autres...) et sort 'Wake Up To The Real World' qui fut très bien accueilli par la critique. Il faut dire que le paysage musical avait complètement changé et que le rock mélodique avait de nouveau droit au chapitre. Quatre ans ont passé et le groupe est à nouveau présent sur le devant de la scène avec son quatorzième album. 'Pandemonium', la capitale de l'enfer où règnent en maîtres Satan et ses sbires, aurait très bien pu être le titre d'un album de black metal. On se trouve pourtant aux antipodes car cet album hypermélodique signe le vrai retour des Danois qui nous offrent là leur meilleur album depuis une vingtaine d'années. L'esprit des eighties est bien présent et tout ce qui a fait leur succès est ici présent : des mélodies comme seuls le guitariste Ken Hammer et le chanteur Ronnie Atkins savent en composer, du heavy puissant avec des guitares acérées à souhait et une rythmique qui assure du début jusqu'à la fin. Sur les dix morceaux, aucune baisse de tension n'est à relever, et tous atteignent des sommets, avec une mention particulière à 'Little Drops Of Heaven', un mid-tempo imparable qui va faire chavirer tous les cœurs sensibles, le nerveux et sans concession 'Cielo Drive' et 'One World One Truth' qui se rappelle au souvenir de 'Red, Hot & Heavy'. Le groupe compte un nouveau membre en la personne du claviériste Morten Sandager qui voit son instrument être une pièce maîtresse du son Pretty Maids. Sachez encore que le producteur s'appelle Jacob Hansen (Volbeat) et que son travail est à saluer tant il a su retrouver la magie de ces jubilatoires Danois. Du grand art ! [Etendhard]

www.prettymaids.dk

Commenter cet article

mis en ligne le : 14.10.10 par graber

CD - PENSÉES NOCTURNES | Grotesque (2010)

PENSÉES NOCTURNES | Grotesque
Les Acteurs De L’Ombre



Ne cherchez plus Pensées Nocturnes dans les ruelles lugubres du black metal dépressif. Le one-man band francilien a changé d’adresse. Il se love aujourd’hui sur la scène d’un inquiétant cabaret hanté par les ombres de Ved Buens Ende ou Manes. Loin du caniveau, de l’ombre aux ténèbres, Vaerhon dévoile un monde déglingué, incongru, maudit. Salissant jusqu’à l’idée du conformisme, ‘Grotesque’, deuxième livraison du Parisien, plonge vers des univers insoupçonnés de douleur et de terreur. Sous ce chapiteau, tout est poisseux, effrayant. À commencer par ce chant dissonant, évoquant très souvent Korovakill ou Angizia. Les orchestrations et les hourras de ‘Vulgum Pecus’ accueillent l’auditeur dans les bas-fonds d’un black metal difforme, dont l’âcre beauté asphyxie l’auditeur (‘Paria’). Plus profond dans la démesure sombre ‘Rahu’. Dans ce caveau morbide, les fantômes de Bach et d’Ulver dansent sans retenue, peignant un univers oppressant et décadent. Le romantisme plaintif du premier album a fait place au monstrueux, à l’incohérent, au ‘Grotesque’ ! ‘Monosis’ au remugle postrock étincelle de toute sa noirceur, ‘Thokk’ sonde de toute sa majesté l’innommable. Sois prévenu, toi qui entres dans ce lieu : tu t’imprègnes là d’un éden décadent, d’un enfer grandiose et unique. [Dave]

www.myspace.com/penseesnocturnes

Commenter cet article

mis en ligne le : 14.10.10 par graber

CD - PAIN OF SALVATION | Road Salt Part.1 : Ivory (2010)

PAIN OF SALVATION | Road Salt Part.1 : Ivory
Inside Out



Les Suédois de Pain Of Salvation avaient déjà pris un impressionnant virage avec ce qui était censé être la deuxième partie de leur 'Perfect Element' intitulé 'Scarsick'. Adieu le metal progressif des débuts et bienvenue dans un metal un peu fourre-tout où l'excellentissime tutoyait le passable. Cette nouvelle galette du nom de 'Road Salt Part.1' (la deuxième sortira en août) va encore plus loin dans l'originalité proposant aux auditeurs une musique que ne renierait sans nul doute pas un Mike Patton au meilleur de sa forme. La collusion est d'autant plus flagrante que ce même Patton vient d'accoucher d'un Mondo Cane aussi varié et barré que la galette des Suédois. Entre un blues/country ('Tell Me You Don't Know'), un classic/hard-rock ('Linoleum') ou encore un ovni burlesque ('Sleeping Under The Stars') le fan lambda de Dream Theater va sans aucun doute y laisser ses plumes. Malgré cela, de poignants titres comme 'Sisters' nous rappellent un passé en forme de 'Remedy Lane' qu'on regrette parfois. En même temps le but d'un groupe comme POS est aussi d'évoluer et avec 'Road Salt' on ne peut pas dire que Daniel Gildenlow et ses comparses aient cherché à plaire au plus grand nombre. Un bel effort qui prend tout son sens au bout de plusieurs écoutes. Vivement la suite ! [PsiloSyn]

www.painofsalvation.com

Commenter cet article

mis en ligne le : 14.10.10 par graber

Début - 36 - 37 - 38 - 39 - 40 - Fin

TRANSIT MAGAZINE
Design & Webmonstering by Pat.O
Contact: info@transitmag.ch