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BREACH THE VOID | The Monochromatic Era
Coroner Records
Après une démo prometteuse sous le patronyme d’Etna, cette formation genevoise, menée par l’ex-Sybreed Alex, s’est rebaptisée pour l’occasion Breach The Void. Enregistré et mixé au Taurus Studio sous la houlette de Claude Lander (le mastering a, quant à lui, été confié à Tue Madsen), ce premier album place d’emblée la barre assez haute. Explorant avec un certain succès les contrées du metal moderne à tendance electro-indus, Breach The Void n’a certes pas inventé grand-chose en la matière, mais il a le mérite de proposer une musique bien produite, soignée et accessible. Reprenant, parfois avec un peu de redondance il est vrai, le concept de l’alternance des voix graves et claires, la formation nous délivre une succession de très bons morceaux, puissants et agrémentés de refrains accrocheurs. Certes, à trop vouloir bien faire, Breach The Void finit un peu par se parodier lui-même à mesure de l’avancée de l’album, devenant pour le coup un peu trop prévisible. On aurait aimé peut-être un peu moins de calculs et davantage de folie par moments. Pour le reste, si les guitares manquent parfois un peu de relief et de groove, les amateurs de batterie seront quant à eux comblés devant le jeu en tous points remarquable d’Alex (vérifiable sur scène). Les vocaux de Marco, bien que perfectibles, démontrent un potentiel intéressant, ce dernier ne demandant qu’à éclore dans sa globalité. Si l’album reste très homogène, certains titres se démarquent clairement, à l’image du magistral ‘Subversive Mind’, de l’excellent ‘Falling’, ainsi que de l’explosif ‘Digital Structure’. Bref, un groupe helvétique en devenir qui possède encore une belle marge de progression et qui se doit d’être découvert! [Oli]
www.myspace.com/breachthevoid
mis en ligne le : 14.03.11 par levlic
ASS OF SPADES | Ass Of Spades
Autoproduction
Ça rock et ça ne fait pas semblant, pas de fioritures, un groupe qui va à l’essentiel ! Pour une première démo, on peut dire qu’ils ont mis le paquet ! La production est bonne, le tout sonne vraiment rock avec juste ce qu’il faut de sale. L’envie est plus que présente, on sent que ça bosse dur derrière, l’énergie est aussi au rendez-vous, même si c’est peut-être la seule chose qui ait eu du mal à être mis en avant, mais cela est sans aucun doute dû à une première production. Vivement l’album qui devrait arriver d’ici le printemps prochain !!! Les deux premiers titres de cette démo, qui en compte six, sont relativement calmes, avec de très bonnes lignes de guitares, et un petit plan spécial pour la basse, eh oui, même les bassistes ont le droit d’être entendus ! Dès le troisième titre, on passe à la vitesse supérieure, du rock furieux et speed sans compromis. J’ai personnellement une préférence pour la numéro quatre, ‘Doomsday Punk’N’Roll’. Le titre du suivant est absolument parfait et full second degré, ‘I Wanna Be A Texan’ !!! Eh oui, il fallait l’écrire, on en comprend le sens quand on voit le jeu du bassiste et d’un des guitaristes sur scène !!! On finit sur le lourd et puissant ‘Goddam Wrong’ ! Vingt minutes, c’est vraiment trop court pour ce groupe qui a encore bien des choses à nous donner ! Pour les avoir vus en live, je vous recommande ce bijou de rock made in Lausanne Rock City, préparez-vous à headbanger et à taper du pied furieusement !!! [Lambifastrock]
www.myspace.com/assofspades
mis en ligne le : 14.03.11 par levlic
ABSORBED | Insurrection Zero 9
Black Skull
Il paraît que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes. Loin de nous l’idée d’insulter les membres d’Absorbed en les traitant de casseroles usagées… N’empêche. À plus de quarante printemps, les Chablaisiens affichent une niaque dont pas mal de jeunes loups feraient bien de s’inspirer. Doyen de la scène locale, le combo, silencieux depuis la sortie d’un unique minci-CD en 1998, sort enfin son premier album en dix-sept ans d’activité. La recette concoctée pour ‘Insurrection Zero 9’ ne diffère guère de celle que mitonne Absorbed depuis sa naissance. Les quatre musiciens se plongent avec bonheur dans le thrash qui a abreuvé leur jeunesse. On reconnaît la patte de Sodom (ce chant râpeux évoquant très souvent celui de Tom Angelripper), celle d’Exodus, dans ces riffs groovy et mélodiques mais toujours furibards. On sent même poindre, par instants, un peu de la noirceur glaciale du Coroner de ‘Grin’ (‘Cold Winter Dead’). Rentre-dedans au point de sonner parfois un poil trop basique, les douze pièces présentées ici feront saliver les amateurs de thrash classique. Et si les influences d’Absorbed sont clairement à chercher dans les années quatre-vingt, le mix, signé Drop (Sybreed), parvient à renouer avec les prod si typées de cette époque, sans pour autant avoir l’air poussiéreux. [Dave]
http://absorbed.sw1.ch
mis en ligne le : 13.03.11 par levlic
AND HELL FOLLOWED WITH | Proprioception
Earache Records
Eh bien. Voici un autre album dont la chronique ne sera pas d’une simplicité enfantine. Après un excellent premier titre instrumental, qui nous offre plusieurs ambiances d’attente, de préparation à une furie musicale qui n’explose pas, place au deathcore de ce ‘Proprioception’. Le deuxième album de nos cinq amis du Michigan ressemble à des milliers d’autres. Les plans, les passages, les riffs, tout a déjà été fait et entendu un nombre incalculable de fois. Une bonne quantité de morceaux débutent sur les chapeaux de roues, à 200 km/h, avant de retomber sur des sons beaucoup plus mid-tempo. Les grosses guitares saturées semblent toujours jouer les mêmes notes, dans le même ordre. Rythmes très brefs, tout est saccadé et il n’y a pas de solo. Le chant est également assuré par un backing vocal qui, en plus de remplir la gamme death et hardcore, flirte, sur certains passages, avec du black / thrash. Malgré cela, ce n’est pas ici que l’on sortira des sentiers battus ou que l’on aura quelques agréables surprises, si l’on excepte quelques dizaines de secondes sur quelques morceaux. Est-ce que ceci est un mauvais album ? Les fans de deathcore trouveront certainement des qualités à ‘And Hell Followed With’. Les autres l’écouteront d’une oreille assez distraite, en tendant cette dernière vers les quelques passages qui les interpellent. [Dom]
www.myspace.com/andhellfollowedwith
mis en ligne le : 11.11.10 par graber
AMBUSH | Forward Into Hell
Rucktion Records
Sortez moulinets, brandissez casquettes ; Ambush, nouvelle sensation hardcore metal made in UK expulse son premier album hors de l’œuf ! Composé de membres d’autres formations déjà établies en tant que valeurs sûres sur l’île (Special Move, Six Ft Ditch, Eviscerate AD, …), le quartette alourdit notre espace sonore, attaquant celui-ci avec ses onze compos massives. Bien qu'agréable et facilement 'écoutable', leur musique ne se distingue pas vraiment de la masse, elle est juste énergique, entraînante… Il y a bien le jeu de voix qui présente une particularité au niveau de la tessiture, mais à part ça, rien d’exceptionnel à déclarer ! Les Anglais vont droit au but, frappent là où il faut en y mettant la forme, et le résultat porte ses fruits ; on engloutit l’opus sans broncher, sans réelles surprises mais pas sans plaisir. Un album à recommander pour se défouler ! [Arnaud]
www.myspace.com/ambushukhc
mis en ligne le : 11.11.10 par graber
36 CRAZYFISTS | Collisions And Castaways
Ferret Music
En voilà un groupe intéressant. Sans être au top de la scène internationale, 36 Crazyfists n’en reste pas moins un groupe très actif et d'une grande originalité. Loin de tous les clichés, ils diffusent ce que j'oserai appeler du 'metalcore'n roll'. Ôtez vos clichés 'emos' tout de suite, imaginez quatre types qui, sans style vestimentaire particulier, jouent tels des punks des schémas metal avec un groove de rock'n roll et le son du metal moderne. Le tout est teinté d'une voix unique que vous aurez déjà entendue dans la BO de 'Resident Evil', puisque c'est grâce à ce film que le groupe se fit connaître. Et sinon, si on parlait de cet album ? Eh bien, pour les connaisseurs, je dirais qu'il frappe immédiatement par un son encore plus gros, plus standardisé par rapport aux productions modernes. Mais pas seulement, puisqu'il est beaucoup plus méchant que le précédent sans pour autant se mentir à soi-même et gardant des passages très néometal avec cette voix claire si particulière. Je ne saurais donc pas vous dire s’il est meilleur ou moins bien que les précédents, juste vous conseiller d'aller découvrir ce groupe qui sait se démarquer des autres sans être excessif. [Kémar]
www.36crazyfists.com
mis en ligne le : 11.11.10 par graber
Y & T | Facemelter
Frontiers Records
Jamais de ma petite vie de 'gros niqueur' j'aurais imaginé chroniquer un nouvel album de Y&T. Et en cette année 2010, le rêve devient réalité et la bande à Phil Kennemore et à Dave Meniketti refait surface, après treize ans de silence. Les deux dernières productions du groupe, parues durant les nineties ('Musically Incorrect' et 'Endangered Species'), n'arrivaient pas à la cheville des chefs-d’œuvre que sont 'Black Tiger' et 'Mean Streak', sortis respectivement en 1982 et 1983. Le groupe avait son histoire derrière lui et rien ne laissait supposer que les choses puissent changer. Et comme toujours dans ces situations, c'est grâce à la ténacité de signore Serafino du label Frontiers qu'une telle reformation a pu avoir lieu. Il faut dire que l'homme n'en est pas à ses débuts car des groupes comme Toto, Styx et plus récemment Extreme et Asia ont redonné signe de vie après de longues années de silence radio. Pour Y&T, ce n'est pas l'entier du groupe qui s'est reformé mais la (bonne) moitié puisqu'il s'agit du bassiste Phil Kennemore et du chanteur guitariste Dave Meniketti. Ils sont ici accompagnés par le guitariste John Nyman et le batteur Mike Vanderhule, deux musiciens présents depuis quelques années mais qui n'étaient encore jamais apparu sur un album de Y&T. Musicalement, car c'est quand même ça l'important, on se situe bien au-dessus des dernières productions précitées, mais aussi en retrait des meilleurs moments. Mais le son et l'esprit Y&T, ceux que l'on a aimés, sont de retour. Des compositions comme 'On With The Show', l'excellent 'I'm Coming Home', l'épique 'How Long' ou le slow 'If You Want Me' se rappellent aux (très) bons moments, sans toutefois surpasser, voire égaler des pièces maîtresses comme 'Forever', 'Open Fire' ou encore 'Midnight In Tokyo'. Il y a aussi malheureusement dans 'Facemelter' des morceaux qui manquent cruellement d'imagination et qui, j'ose le dire, font le nombre, à l'instar du banal 'Shine On', de 'I Want Your Money' aux relents sudistes et du kissien 'Hot Shot'. J'étais et reste un inconditionnel du groupe, l'un des meilleurs de la planète hard, et suis enchanté par ce retour, même si le plaisir aurait pu être encore plus intense. Il faut savoir savourer ce que l'on a et ne pas toujours souhaiter ce que l'on n'a pas ! Chapeau, Messieurs Kennemore et Meniketti et bon vent ! [Etendhard]
www.meniketti.com
mis en ligne le : 08.11.10 par graber
WORMROT | Abuse
Earache
Rasyid, Arif et Fitri, trois amis venant de Singapour, décident de former un groupe en l’an 2007. Après plusieurs splits et 7’’s, ils réussissent à signer chez Earache pour leur album de début. Le label semble faire un saut dans le temps avec cet album de grind qui, pour les aficionados et les connaisseurs du genre, les séduira sans aucun problème. Si les vingt-trois titres ne durent que vingt-deux minutes, l’important est l’assaut sauvage et parfaitement maîtrisé que nous subissons avec un très grand plaisir. Vous aussi, vous ne résisterez pas à faire du headbanging ou à jouer avec des instruments imaginaires. L’utilisation du chant crié typique du grind et du death metal très guttural, offre une combinaison qui, grâce à la production, s’avère l’arme gagnante de ces compositions. Lorsque la voix gutturale fait son entrée, la musique change de rythme pour lorgner vers un excellent grind/death. Pour preuve, signalons par exemple ‘Born Stupid’ et ‘Freedom To Act’, ultra catchy, qui rappellent Napalm Death dans ses sonorités. Le chant braillé est, quant à lui, réservé aux morceaux cent pour cent grind, tels qu’ils doivent l’être. Un mot sur la production qui, comme citée plus haut, est la cerise sur le gâteau de ce ‘Abuse’. Nous sommes bien loin du son pourri où nous confondons le chant avec je ne sais quel instrument musical. Ici, tout est limpide. Chaque instrument se reconnaît et possède une putain de pêche qui nous éclate la gueule. [Dom]
www.myspace.com/wormtogrind
mis en ligne le : 08.11.10 par graber
WHITECHAPEL | A New Era Of Corruption
Metal Blade Records
Après avoir diffusé un premier titre sur MySpace, 'The Darkest Day Of Man', le groupe annonçait la couleur ; du gros death teinté de hardcore, loin des clichés et des retournements de veste comme Job For A Cowboy. Encore une fois, le groupe ne fait pas dans la dentelle. La production est à la fois monstrueuse tout en ayant un côté sale, un son bien malsain, une voix toujours aussi grasse et des riffs death toujours aussi lourds. On n’en attendait pas moins de ces dignes représentants du death/hardcore comme on n’en fait plus. Et au-delà de ce Whitechapel qui ressemble trop à du Whitechapel justement, on peut noter quelques évolutions. Par exemple, vous serez surpris d'entendre de la guitare sèche dans quelques titres ('End Of Flesh', 'Murder Sermon') ou encore, des plans plus mélodiques avec harmonisation, ou quelques soli, qui étaient plus rares et moins créatifs dans le précédent album. Un très bon album, qui colle bien avec la discographie du groupe, on attendra encore pour une véritable révolution. [Kémar]
www.myspace.com/whitechapel
mis en ligne le : 08.11.10 par graber
VOID OF SILENCE | The Grave Of Civilization
Code666 / Aural Music
Six ans pour rebâtir le monument Void Of Silence, pour donner une suite à l’impressionnant ‘Human Antithesis’. Avant d’en arriver là, Riccardo Conforti a été contraint de revoir une nouvelle fois les fondations de son antre. Exit Nemtheanga. Le vocaliste, trop occupé au sein de Primordial, a cédé son poste au pape anglais de l’ambient, Brooke Johnson (The Axis Of Perdition, Mine[thorn…). ‘The Grave Of Civilization’ émerge des ruines laissées par son prédécesseur. Rythmiques tournant au ralenti, riffs ultra-pesants, leads somptueux de noirceur, vocaux plaintifs et nappes désincarnées composent ce monolithe d’ombre. Chaque note suinte la douleur, hypnotise. Au-delà d’une charpente doom, on retrouve cette touche martiale qui confère au troisième album de l’Italien toute sa froideur (le titre éponyme, ‘Temple Of Stagnation’). L’arrivée de Brooke Johnson n’est pas étrangère à cette impression. Là où le chant déchiré de Nemtheanga collait parfaitement aux ambiances maladives de ‘Human Antithesis’, le nouveau venu amène un tour plus indus. C’est d’ailleurs là l’un des rares reproches que l’on fera à l’opus : écrites pour Nemtheanga, les lignes vocales semblent parfois s’adapter avec peine au registre de son remplaçant. Au-delà de ce bémol, Void Of Silence prouve qu’après six ans de mutisme, il est toujours capable de forger le beau en sondant le désespoir. [Dave]
www.voidofsilence.com
mis en ligne le : 02.11.10 par graber
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